dimanche, avril 29, 2012

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La Syrie et les dangereux fantasmes de la diplomatie turque

J’avais déjà écrit que l’action du gouvernement turc en Syrie ne fait pas l’unanimité en Turquie et qu’elle inquiète la communauté Alevi, au moins une partie de la communauté arabe de Turquie et le principal parti d’opposition, le Parti Populaire Républicain (CHP).

L’article que je vous propose fait le point sur les motivations de l’opposition turque, cette dernière rappelant opportunément quelques règles élementaires de droit que les autorités turques, mais aussi françaises ou britanniques s’empressent d’enfreindre quand elles estiment que c’est leur intérêt.

Sauf que le CHP n’est pas du tout sûr que l’intérêt de la Turquie soit de prendre parti activement pour la sédition et la guerre civile en Syrie.
Parce que la Turquie en payera forcément le prix que ce soit par une entrée en guerre ou autrement. Il faut quand même rappeler que, contrairement à la Turquie, ni la France, ni la Grande Bretagne ou les Etats Unis n’ont de frontière avec la Syrie.

Dans sa critique de la politique étrangère actuelle du gouvernement turc, le responsable du CHP n’attire cependant pas directement l’attention sur le point qui est peut-être le plus lourd de menaces pour la stabilité régionale. Je veux parler de l’immixtion récente du gouvernement d’Ankara dans les affaires intérieures irakiennes en nouant une sorte de relation d’Etat à Etat avec le Kurdistan irakien.
Ce que le gouvernement turc refuserait de manière catégorique pour son propre Kurdistan !
On a presque l’impression que le gouvernement turc a reçu mandat de l’OTAN pour attiser le feu dans la région.

Quand je pense qu’il y a quelques mois encore, on espérait du rôle modérateur d’une Turquie entraînant par son dynamisme toute une région en même temps qu’elle aurait pu exercer des pressions sur le régime sioniste afin non seulement de lever le blocus de Gaza mais d’avancer vers une solution négociée !

Par  İpek Yezdaniipek,  Hürriyet (Turquie)28 avril 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri


Faruk Loğoğlu , vice président du Parti Populaire Républicain (CHP), la  principale force d’opposition, a vivement critiqué le ministre Turc des affaires étrangères Ahmet Davutoğlu pour ses propos sur le rôle pionnier de la Turquie dans le nouveau Moyen orient, les qualifiant  de «fantasme dangereux.»

“Ca me fait seulement sourire. Je l’interprète comme un fantasme. Je n’y trouverais rien à redire si c’était un fantasme inoffensif, mais c’est un fantasme dangereux. Quand le ministre Turc des affaires étrangères, qui est incapable de conduire la politique étrangère de la Turquie,  dit que ‘nous allons être pionniers du changement au Moyen orient, »  il manque de respect aux nations arabes, a déclaré Loğoğlu à la presse le 27  avril. Le CHP organise une conférence internationale baptisée :

 «Saisons du changement : la marche des peuples arabes vers la liberté et la démocratie » les 28 et 29 avril à Istanbul. Les vide présidents du CHP, Loğoğlu and Gürsel Tekin, ont organisé une conférence de presse à Istanbul avant la conférence. Loğoğlu, un ambassadeur à la retraite, a critique sévèrement l’approche des affaires régionales par le parti au pouvoir.
«Ils doivent d’abord gérer la propre politique étrangère de la Turquie. Nous sommes hostiles à l’Arménie, nous avons des jours difficiles avec l’Iran et l’Irak, nous sommes au bord de la guerre avec la Syrie, nous échangeons des menaces avec Israël et nous menaçons la partie grecque de Chypre. Qu’est-ce qui est correct dans cette ligne de la politique étrangère ? »

Loğoğlu a aussi critiqué le gouvernement pour l’accueil en Turquie de l’Armée Syrienne Libre (ASL) d’opposition, affirmant qu’il était contraire au droit et aux règlements internationaux. « La Turquie a pris parti dès le premier jour dans l’affaire syrienne. Le gouvernement turxc a directement exclu le régime et s’est rangé du côté non seulement de personnalités politiques de l’opposition, mais aussi des chefs militaires de l’opposition. Faciliter l’action de l’aile militaire de l’opposition qui cherche à détruire le régime d’un pays est contraire au droit et aux règlements internationaux, » a déclaré Loğoğlu. Le parti de la Justice et du Développement (AKP) au pouvoir, entraîne la Turquie vers la guerre, a affirmé Loğoğlu. « Ce n’est pas à la Turquie d’attiser les conflits en Syrie en prenant parti. L’attitude du gouvernement [de l’AKP] est mauvaise. Elle est aussi contraire à de bonnes relations de voisinages, » a ajouté Loğoğlu.

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vendredi, avril 27, 2012

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Bienvenue en Palestine, mercredi 9 mai à Vénissieux!


GRANDE RÉUNION À VÉNISSIEUX

Mercredi 9 mai 2012 à 19 heures

Salle des fêtes et des familles
20 avenue de la Division Leclerc
69200 Vénissieux


Tram T4 arrêt : Vénissy

Témoignages de "blacklistés", de prisonniers

et nouvelles propositions d’actions.

ON NE LACHE RIEN !

TOUS UNIS POUR UNE PALESTINE LIBRE !


Avec la participation de :

 Lila MAMI -Lyon,  Idir BOUMERTIT- élu Vénissieux,  Olivia Zémor, présidente d’EuroPalestine, Jacques Neno, en direct de Bethléem

et de nombreux autres acteurs de la mission.

Projection de fillms, débat, buffet.

Entrée libre - Faites passer à vos amis !

CAPJPO-EuroPalestine

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jeudi, avril 26, 2012

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L'Arménie et l'Iran


A l’occasion de la commémoration par l’Arménie du ‘génocide’ que ce pays accuse la Turquie d’avoir commis, le journal espagnol ABC a eu la bonne idée d’interviewer l’ambassadeur d’Arménie en Espagne, Khorén Terterián.
Ce qui nous permet d’avoir un rare aperçu des prises de position de l’Arménie sur la crise qui oppose l’Iran au bloc occidental, entité sioniste incluse.
En fait, on découvre tout simplement que prise entre le marteau turc et l’enclume azerie, la république d’Arménie a tout à perdre d’une agression militaire contre l’Iran. En effet, si l’Arménie n’a que 35 kilomètres de frontières communes avec la république islamique, ce sont 35 kilomètres d’une importance vitale. Et l’Iran est par ailleurs un soutien de poids dans un environnement que le gouvernement arménien définit comme hostile.

A méditer.
  

Les Arméniens commémorent leur «génocide» face à une Turquie influente et s’accrochent à leur volonté de se rapprocher plus de l’Union Européenne sans renoncer à leur amitié avec l’Iran.
Par Luis de Vega, à Madrid, ABC (Espagne) 24 avril 2012 traduit de l’espagnol par Djazaïri

 «Nous avons payé le prix pour garder notre langue, notre culture et nitre foi chrétienne,» affirme Khorén Terterián, chargé d’affaires de l’ambassade d’Arménie à Madrid, un pays qui commémore ce 24 avril le début du «génocide» par les Turcs entre 1915 et 1923. Les autorités d’Erevan, capitale de l’Arménie, estiment qu’environ 1,5 millions de ses nationaux furent massacrés. Ce chiffre et le fait que ce fut une extermination planifiée n’ont jamais été reconnus par Ankara qui parle de 300 000 morts.

Le poids de plus important de la Turquie dans les relations internationales représente un frein important pour les aspirations arméniennes à la reconnaissance de ces faits. La volonté de ces deux pays d’être admis dans l’Union Européenne (UE) ne semble pas être un argument suffisant pour que leurs positions de rapprochent même à minima.

A cheval entre l’orient et l’occident et sans façade maritime, cette ancienne république soviétique marquée aujourd’hui par les conflits avec ses voisins, la Turquie et l’Azerbaïdjan avec lesquels les frontières sont fermées. Avec le premier pays, le conflit porte sur la négation du génocide et avec le deuxième, sur l’enclave du Nagorno Karabakh, peuplée majoritairement d’Arméniens mais que l’ONU reconnaît comme azerie en dépit d’une indépendance autoproclamée il y a une dizaine d’années pendant la guerre de 1991 à 1994.




Ce qui oblige l’Arménie à dépendre de la Géorgie au nord, pour avoir accès à la mer Noire et, surtout, de l’Iran au sud qui est devenu, nonobstant les différences religieuses – les uns sont Chrétiens et les autres Musulmans – le principal soutien des Arméniens à l’international, comme le reconnaît Terterián. «En dépit des sanctions, nous n’avons pas d’autre solution que d’avoir de bonnes relations avec Téhéran,» explique le chargé d’affaires pendant un entretien accordé à ABC dans lequel il  observe clairement que la fermeture  des frontières avec ses voisins met son pays à très rude épreuve.

 «Les Etats Unis le comprennent, » répond le diplomate à la question sur les relatiosn de son pays avec les ennemis du régime des ayatollahs. Terterián reste très prudent quand il évoque le climat qui assombrit la région à cause des pressions dur le programme nucléaire iranien qu’il considère comme ayant des fins « pacifiques,» alors que Washington est également un soutien importants pour son pays.

 «Nous ne voulons pas de problèmes dans la région, et encore moins en Iran, » dit-il, sans cacher une certaine préoccupation. «Nous attendons la conclusion d’un accord avec les responsables du programme nucléaire sans un recours à la force qui serait désastreux pour nous,» ajoute-t-il. Vous imaginez qu’on ferme notre frontière avec l’Iran ? » questionne-t-il en parlant de ces 35 kilomètres essentiels pour son pays.

Le jeu compliqué des alliances internationales dont dépend l’Arménie amène également le diplomate à ,e pas se mouiller par rapport au conflit en Syrie. «Question difficile,» admet-il. Moscou, dont la position est qualifiée de «positive» est un autre des piliers dont dépend ce petit Etat de 30 000km2 et de trois milliosn d’habitants, mais qui compte avec une importante diaspora. Mais sa défense de la Russie, fervent allié de Damas, ne l’empêche pas de se positionner sur plusieurs tableaux : « Nous saluons la position de l’Union Européenne et le plan Annan avec ses observateurs pour arrêter les combats. »

L’Arménie a gagné une petite bataille avec la reconnaissance en 2001 du génocide par la France où vivent plusieurs centaines de milliers de personnes d’origine arménienne. Nicolas Sarkozy a impulsé tout récemment un projet de loi pour faire de la négation du génocide un délit, au risque de nuire à ses relations avec la Turquie. Le chargé d’affaires Arménien à Madrid n’exclut pas l’idée que ce pouvait être un moyen pour le président de s’attirer des votes en vue de sa réélection ou encore d’un message pour Ankara : «Si vous voulez faire partie de l’UE, comportez vous comme des Européens.»

 «Personne ne doute de l’holocauste [des Juifs, NdT] et l’Allemagne est vue comme un pays civilisé qui, en outre, entretient de bonnes relations avec Israël, » conclut-il.

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mercredi, avril 25, 2012

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Les lycéens applaudissent les nazis dans une pièce jouée pendant la journée de commémoration de "l'holocauste"


Voilà une affaire qu’on n’aura pas beaucoup ébruitée, pas plus en France que dans d’autres pays puisque aucun organe de presse francophone n’en parle et qu’il ne fait l’objet que de deux références en langue anglaise, dont celle que je vous propose en traduction.
Il est pourtant évident que si cet incident avait eu lieu en France, on en aurait tiré un certain nombre de conclusions sur les lacunes du système éducatif et sans doute sur certaines caractéristiques fondamentales des Français.
Bernard-Botul-Henri Lévy lui aurait sans doute consacré un bloc note édifiant dans le langage ampoulé dont il est coutumier.

Par Aaron Kalman, Times of israel 23 avril 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

Les informations sur le comportement des jeunes pendant la représentation de la pièce ‘Ghetto’ au théâtre Cameri ont suscité un débat sur un échec éducatif.

“Vous aves humilié le peuple juif et l’holocauste,” a déclaré le comédien Oded Leopold sur la scène du théâtre Cameri jeudi dernier à la fin du spectacle, interpellant ainsi vivement des centaines de lycéens  qui avaient perturbé à plusieurs reprises une pièce traitant de l’holocauste, le jour de la commémoration de l’holocauste.

La conduite des élèves, répercutée seulement ce lundi par la presse israélienne, a suscité un débat intense et enfiévré à la radio nationale et une démarche d’introspection sur l’indiscipline, les échecs de l’éducation et la perte des valeurs dans la jeunesse israélienne.

Pendant la pièce “Ghetto,” qui traite de la vie des Juifs dans le ghetto de Vilnius au début des années 1940, créée au théâtre Cameri à Tel Aviv, des élèves parmi le public se sont moqués des acteurs et ont crié des propos insultants en direction de la scène. Certains riaient et lançaient des encouragements pendant les scènes où on voyait des Juifs tués par les Nazis, et  celle où un kapo avait frappé un Juif.  On pouvait entendre les cris « tape le plus fort » et « bien fait » en provenance du public.

Quand le spectacle, qui dure deux heurs, s’est terminé, Leopold, qui interprétait le kapo, a fait cesser les applaudissements de fin et s’est adressé aux spectateurs. «J’espère que ce que ressentent vos cœurs est différent de ce qui est sorti de vos bouches,  a déclaré Leopold. « C’était un comportement honteux, pour vous en tout premier lieu. Vous avez aussi humilié le peuple juif et l’holocauste, » a-t-il dit.

Lundi, Gideon Sa’ar, le ministre de l’éducation, a condamné la conduite des lycéens, la qualifiant de «honte qui meurtrit nos cœurs.»
Des élèves venant de quatre lycées différents étaient dans le public – un lycée de Ramle [ne pas confondre avec Ramallah en Cisjordanie], un de Tel Aviv et deux de Rishon Lezion.
La plupart des acteurs ont pleuré à la fin de la pièce, a déclaré Leopold à Maariv. «Nous pleurions parce que nous étions en colère et avions été insultés.» Quand on joue des  scènes du ‘Ghetto’, on est «très vulnérable,» a-t-il dit.

Avi Kalma, directeur du service éducation du théâtre Cameri a déclaré à Maariv qu’il était normal que des écoliers perturbent une pièce de temps à autre, mais ce qui s’est passé jeudi était différent. «On aurait pu penser que c’était une comédie, » à en croire les réactions de s élèves, a-t-il dit, observant que des milliers d’élèves avaient vu la pièce ce weekend et que seul ce groupe s’était conduit de cette manière.

Certains des acteurs, dont Natan Datner et Rami Baruch, ont expliqué que les enseignants “n’ont pas levé le petit doigt” pour essayer de faire cesser les sifflets. On s’attend à ce que des lycéens sachent distinguer les bons et les méchants, « mais ce n’était pas le cas,» a déclaré Baruch.

Mais Rinat Meron, une enseignante de Rishon Lezion a écrit une lettre pour condamner les reproches formulés par Leopold. La réaction de l’acteur a été extrême, a-t-elle écrit à la direction du théâtre. «Les réactions des élèves ne sont en aucune façon une honte pour le peuple juif.».

Les autres enseignants des écoles concernées n’ont pas soutenu le comportement des élèves.

 «Quatre de nos élèves ont été exclus de la pièce par les enseignants,», a déclaré à la radio de l’armée la directrice du lycée Branko Weiss de Ramle. Une des enseignantes est la fille de survivants, a-t-elle précisé. «Nous avons repris sévèrement tout le monde immédiatement après le spectacle, » a ajouté Tropper qui a souligné qu’il y avait encore du travail à faire pour traiter cet épisode.

La pièce «Ghetto,» écrite par Joshua Sobol, a été jouée dans le monde entier, notamment à Londres et à New York, et a obtenu de nombreuses récompenses. La première en hébreu a eu lieu en 1984, et en anglais en 1989.

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mardi, avril 24, 2012

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Discutons confortablement assis en attendant le deuxième "holocauste"


Les députés  Michael Ben-Ari  et Aryeh Eldad semblent apprécier ce canapé

Ils ont l'air bien sympathiques ces deux messieurs d'un certain âge qui se détendent confortablement assis sur un canapé.
Le caractère incongru de cette scène, de deux personnes qui conversent gentiment sur un canapé, vient du fait qu'elle se passe dans la rue, ce qui renforce en un sens le caractère chaleureux de cette image et nous rend les personnages sympathiques.

Sauf que cette image est en fait un condensé de ce qu'est la colonisation sioniste puisque nous sommes en réalité devant deux parlementaires de l'entité sioniste (Michael Ben-Ari, à gauche, et Aryeh Eldad) qui fêtent l'expulsion d'une famille palestinienne à Beit Hanina, un quartier de Jérusalem occupée en prenant la pose et en conversant agréablement sur la canapé de la famille en question.


Ces salopards, qui devraient savoir que bien mal acquis ne profite jamais très longtemps, posent leurs derches sur le mobilier d'autrui tandis que huit terrosites sionistes (des colons) se sont installés dans la maison de la famille Natcheh
 "Nous sommes au début de la constitution d'un nouveau quartier juif dans le secteur, ce qui créera une séquence continue de quartiers juifs au nord de Jérusalem," a déclaré Eldad à l'organe en ligne des colons Israel national News. Seule la ténacité des propriétaires fonciers Juifs et d'Aryeh King du National Land Redemption Fund ont finalement permis la réussite de ce jour et nous sommes certains que les instances judiciaires seront requises dès à présent pour expulser les squatters Arabes de toutes les propriétés juives du secteur." Ben-Ari et Eldad ont "fixé des mézouzas" à l'intérieur de la maison, marquant ainsi rituellement sa prise sous contrôle.
Ce qui est décrit ici fait effectivement penser à la progression d'une tumeur maligne dont le but est de parachever la destruction de la société palestinienne

Et quand on voit ces deux délinquants sur la photo, on a vraiment la conviction qu'ils sont terrifiés par la perspective du deuxième "holocauste" dont l'Iran, dit-on, les menace!

via le site de Philip Weiss

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dimanche, avril 22, 2012

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Télé réalité iranienne aux Etats Unis


Les résultats du 1er tour du scrutin présidentiel français, tels qu’ils ressortent des estimations, sont tout à fait étonnants et annoncent un nouveau durcissement du discours de droite, en l’absence probable d’une possibilité de recomposition sous la houlette de François Bayrou.

Mais bon, je ne voulais pas vous parler de ça, mais plutôt d’un autre phénomène malencontreux que peut produire la démocratie libérale dans sa forme la plus aboutie
.
Admirez la conclusion de l’article.

Temps pour une révolution ?
The Economist (UK) 21 avril 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

Ceux qui connaissent Los Angeles savent bien que certaines parties de la ville fourmillent de riches expatriés Iraniens. Des dizaines de milliers d’entre eux, fuyant la révolution islamique de 1979, s’étaient établis dans la partie ouest de la ville, particulièrement dans des quartiers chics comme Beverly Hills. Dans le quartier de Westwood, une avenue très fréquentée qui s’est vite remplie de magasins et d’entreprises iraniens est appelée maintenant «Téhérangeles.»

Plus de trente ans après, la chaîne de télévision Bravo et Ryan Seacrest productions ont pensé que le moment  était venu pour un feuilleton télé mettant en scène les rejetons de ces immigrants. « Les Shahs de Sunset » - un show au scénario minimal [soft-scripted] qui mélange comédie et réalité et dont une deuxième série d’épisodes vient juste d’être commandée – suit la vie de six Irano-américains riches et gâtés. Quatre d’entre eux travaillent dans l’immobilier. Le nom du spectacle donne à comprendre qu’ils sont la nouvelle dynastie de Sunset Boulevard, qui traverse certains des quartiers les plus huppés de la cille.

A l’intérieur de la communauté irano-américaine très soudée, “Shahs of Sunset” a causé sa propre mini-révolution. Certains veulent que la série continue, d’autres veulent qu’elle s’arrête.
Le second groupe est écœuré par le comportement dissolu des personnages et par la manière dont certains aspects de la culture perse sont brocardés sur le petit écran.

Avant même la diffusion des premiers épisodes, Jimmy Delshad, un Irano-Américain qui a été maire de Beverly Hills, s’inquiétait du fait que la série allait “nous ramener en arrière et nous donner l’air de gens indésirables » M. Delshad, qui vit aux Etats Unis depuis des années, se rappelle de la crise des otages de 1979 – 1981 en Iran et de ses répercussions.

Après les tout premiers épisodes de Shahs”, des pétitions ont commencé à circuler dans la communauté irano-américaine pour obtenir l’interdiction de la série. Ma mairie de West Hollywood avait adopté une résolution pour la condamner. Un conseiller municipal s’inquiétait du fait que la « dissémination de stéréotypes négatifs sur n’importe quelle communauté… peut mener à de la discrimination et  même, dans des cas extrêmes à de la violence.»  D’autres Irano-Américains s’inquiètent beaucoup plus du fait que le programme est surtout devenu célèbre pour ses ignobles scènes de télé réalité comme les vomissements dans les boîtes de nuit de Las Vegas et les lavements colorectaux portés à l’écran.

La théocratie iranienne a produit cette année le lauréat de l’Oscar pour le meilleur film en langue étrangère (“Une séparation”). Certains trouvent ironique que dans le même temps, des acteurs et des actrices Irano-Américains dont les parents avaient échappé aux griffes des mollahs pour fuir vers la démocratie aient créé des joyaux du genre «Shahs of Sunset, épisode 2 : C’est mon anniversaire Salopes.»

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Pour qui a voté Gilad Shalit?


Comment votent donc les électeurs de nationalité française à Tel Aviv ?

Si on en croit le Yediot, le franco-sioniste de base tend à voter pour Nicolas Sarkozy parce que 

1) il est « bon pour les Juifs », 
2) les socialistes n’ont « jamais été bons pour les Juifs » (ceux qui pensent ça devraient se pencher sur leurs livres d’histoire) 
3) Nicolas Sarkozy a du « sang juif ».

Eh oui, du sang juif par ce que là où on a une conception biologique de la religion, quelqu’un peut avoir du «sang juif».

Ceci dit, ce petit article nous en dit peut-être plus sur la préférence du journal sioniste que sur l’électeur franco-sioniste de base.

Par contre, je trouve que la hasbara franco-sioniste a raté un joli coup. Je m’explique : ce scrutin présidentiel français était une occasion en or pour la propagande sioniste.
Imaginez en effet, un Gilad Shalit, terroriste sioniste supposé également Français, tout sourire au moment de déposer son bulletin dans l’urne au consulat de France à Tel Aviv !

Pour l’heure, le soldat « Français » n’a semble-t-il pas voté. Promis, ils nous feront le coup pour le deuxième tour.


Des milliers de Franco-israéliens qui ont le droit de participer à l’élection présidentielle française font la queue devant les bureaux de vote.
‘Je vote Sarkozy parce qu’il est bon pour les Juifs,’ dit un électeur.
Par Gilad Morag, Yediot Aharonot (Sionistan) 22 avril 2012

Des milliers de Franco-israéliens font la queue devant les bureaux de vote en Israël pour voter au premier tour du scrutin présidentiel français. Quelque 57 000 citoyens Français qui résident en Israël ont la possibilité de participer à cette compétition.

Une longue file d’électeurs s’étire devant le consulat de France à Tel Aviv ce dimanche. Des milliers de citoyens Français qui résident en Israël se sont présentés pour exercer leur droit démocratique à voter.

Max, un citoyen Français né en Algérie, a fait son aliyah [retour par ascenseur à Sion] il y a 65 ans et il vit maintenant à Bat Yam. « Je vote Sarkozy parce qu’il est bon pour les Juifs, » a-t-il déclaré au Yediot. «Il a soutenu Israël. Sa compréhension des problèmes d’Israël est importante. Sarkozy a du sang juif.»

Charles, de Bnei Brak, a aussi déclaré voter pour Sarkozy. «Nous sommes à 100 % derrière Sarkozy. C’est ce qui est bon pour les Juifs.»

Raanana, 37 ans,qui habite à Ami, a également indiqué qu’elle allait voter pour l’actuel président Français. "Nous devons le soutenir. Les socialistes n’ont jamais été bons pour les Juifs. Les élections sont importantes parce que nous Israéliens avons besoin d’amis et Sarkozy a prouvé qu’il en est un. Il est bon pour l’économie aussi.»

Valentine, une étudiante Française venue étudier les sciences politiques à l’université de Tel Aviv dans le cadre d’un échange, a présenté le point de vue de l’électeur Français moyen. «Sarkozy est peut-être bon pour vous, les Juifs, mais l’électeur Français prend en considération d’autres choses comme l’immigration, l’éducation et ‘économie. Cette année, la campagne a beaucoup tourné autour de l’aspect économique des choses.»

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vendredi, avril 20, 2012

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Une savoureuse satire africaine sur les Européens


Hayibo est un magazine satirique d’Afrique du Sud. Il s’est emparé de deux affaires qui ont quelque peu défrayé la chronique ces derniers jours, celle du monarque espagnol victime d’un accident lors d’une chasse à l’éléphant (un loisir dispendieux aux dépends d’une espèce fragile au moment où ses sujets sont appelés à se serrer la ceinture) et celle de cette ministre Suédoise qui coupe un gâteau à l’effigie de ce qui ressemble à une caricature de femme africaine. L’idée n’était certes pas bonne mais peut-être a-t-on fait hâtivement le procès de la ministre

Mais peu importe car autant j’ignore si le gâteau était savoureux, autant je suis en mesure de vous dire que l’article l’est incontestablement.


Hayibo (Afrique du Sud) avril 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

Les Africains disent avoir peu d’espoir de voir l’Europe jamais devenir civilisée, après une semaine qui a vu le roi d’Espagne Juan Carlos lancé dans une chasse frénétique pour tuer des éléphants et la ministre Suédoise de la culture s’amuser d’un gâteau aux relents racistes. « Vous pouvez retirer le blanc de la jungle, mais vous ne pouvez par retirer la jungle qui est dans les Européens, » soupire un habitant de Kinshasa.

August Mwanasa, de Libreville au gabon, dit ne pas avoir été surpris par ces récentes atrocités parce que les Européens restent des «sauvages.»

“Je ne veux pas avoir l’air raciste, et certains de mes meilleurs amis sont blancs, mais soyons honnêtes : la violence est au plus profond de leur ADN, » affirme Mwansa. « Je m’explique, les Européens ont tué 20 millions d’autres Européens dans les années 1930 et 1940.  C’est une barbarie à une échelle sans précédent dans l’histoire.»

Jenkins Odumbe, un styliste de Nairobi, déplore un sentiment d’assistanat bien ancré en Europe.

“S’ils ne vont pas pointer au chômage, ils demandent à être renfloués, » dit-il. « Pourquoi est-ce qu’ils ne peuvent pas simplement se lever plus tôt et travailler plus dur, c’est ce que je voudrais savoir ?»

Liberte Aidoo, une voyagiste Ghanéenne, dit avoir été “choquée et dégoûtée » par ce qu’elle a découvert lors de son premier voyage en Espagne.

“Les brochures promettaient la mer et le soleil, mais ils sont encore incroyablement arriérés en Espagne,” se souvient-elle. «A la base, ils vivent tous dans des huttes en boue qu’ils appellent haciendas, et ils dorment pendant deux heures au milieu de la journée. En Europe, ils appellent ça la ‘siesta’. Au Ghana, on appelle ça « être un putain de paresseux.»

Mais, ajoute-t-elle, il fallait s’attendre à ce genre « d’inertie de déprime » dans un pays plus endetté que toute l’Afrique réunie.

Entre temps, la plupart des Africains ont rejeté les appels à une d&mission de la ministre Suédoise de la culture Lena Adelsohn Liljeroth suite à la débâcle après qu’elle ait été photographiée en train de manger un gâteau conçu pour ressembler à la caricature raciste d’une femme africaine.

«Les seules personnes qui appellent à sa démission sont des libéraux Européens qui se cachent derrière un mince vernis de civilisation, » explique le sociologue Burundais Descarte Tugiramahoro. « Nous Africains, ne sommes pas choqués le moins du monde.

“Elle ne fait que se livrer à de vieux rituels européens : se moquer des gens qui ont une apparence différente, et le cannibalisme symbolique tel qu’il a été introduit par l’église catholique. Tout est absolument normal.»

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Un regard optimiste sur les discussions sur le nucléaire iranien


Patrcik Seale est un spécialiste reconnu des affaires du Moyen Orient. Ce Britannique qui collabore avec divers organes de presse nous propose sa lecture des récentes discussions sur le nucléaire iranien qui se sont tenues à Istanbul.

Selon lui, ces discussions ont marqué, peut-être définitivement, l’ échec du clan belliciste occidental et de son mentor, le sieur Benjamin Netanyahou, chef du gang de Tel Aviv.
Il en veut pour indice probant le fait que Catherine Ashton qui est à la tête de la diplomatie européenne a admis que les négociations devaient se faire sur la base du Traité de Non Prolifération Nucléaire dont l’Iran est partie prenante et qui reconnaît le droit à l’exploitation et à l’enrichissement de l’uranium à des fins civiles.

Un regard optimiste dont on saura bientôt si la suite des discussions lui donnera raison.
Ce qu’on ne peut qu’espérer.


En dehors de l’ oppression et de la dépossession ininterrompues des Palestiniens, Israël a un long palmarès d’assassinat de ses opposants politiques, et on pense généralement que ce pays est responsable de l’assassinat de cinq scientifiques nucléaires Iraniens ces deux dernières années, ainsi que de l’introduction du virus Stuxnet dans les réseaux informatiques iraniens – des actes  qui sont clairement du terrorisme d’Etat, observe Patrick Seale.

Middle East Online (UK), 17 avril 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

Même s’il est trop tôt pour en juger, on dirait que la politique israélienne vis-à-vis de l’Iran connaît des ratées et pourrait aboutir à une issue bien différente de celle que le premier ministre Benjamin Netanyahou recherchait depuis longtemps.

Ces trois dernières années, Israël considérait que des sanctions punitives, la guerre cybernétique et l’assassinat de savants atomistes Iraniens devaient finir par obliger une république islamique paralysée à accepter le «zéro enrichissement» de l’uranium – ce qui signifierait le démantèlement complet du programme nucléaire. Ce qui, espérait-on [à Tel Aviv] ouvrirait la voie à un ‘changement de régime’ à Téhéran.

Pour parvenir à une pression suffisamment forte sur l’Iran, la stratégie israélienne a été de menacer de passer à l’attaque. Le calcul israélien était – à raison comme il s’est avéré – que les Etats Unis et leurs alliés n’oseraient pas prétendre qualifier leur attitude de bluff. Au contraire – pour parer à une attaque israélienne dont ils craignaient qu’elle déclenche une guerre  régionale aux conséquences imprévisibles et potentiellement catastrophiques – ils ont travaillé à mettre l’économie iranienne à genoux.

La stratégie israélienne fonctionnait. Tout semblait marcher comme sur des roulettes. Les sanctions punitives contre l’Iran commençaient à faire mal. Dans leur impatience pour un changement de régime, les propagandistes pro-Israël aux Etats Unis avaient même commencé à appeler à des actions secrètes en soutien à l’opposition iranienne.

Catherine Ashton,la chef de la diplomatie européenne, est alors entrée dans la mêlée.

Au grand dam des faucons, elle a fait une offre de reprise des négociations à l’Iran, en recourant à un ton conciliant assez différent du ton menaçant qui était celui de Londres, Washington et Paris, et en complète discordance avec les incessantes rodomontades d’Israël.  L’Iran a répondu positivement à l’invitation d’Ashton. Sa première réunion avec les P5 + 1 (les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU plus l’Allemagne) a eu lieu le 14 avril à Istanbul et, selon tous les observateurs, ce fut un succès surprenant.

Saeed Jalili, le chef négociateur Iranien – qui a rencontré Catherine Ashton pour un dîner informel au consulat iranien la veille au soir – a parlé d’une «approche positive.» Mme Ashton a, à son tour, qualifié les discussions de « constructives et utiles.» Pour cadrer les discussions, elle a énuméré un certain nombre de principes qui ont dû rassurer les Iraniens et provoquer des grincements de dents chez les faucons Israéliens.

Le Traité de Non Prolifération nucléaire TNP), a-t-elle déclaré, doit être le fondement absolu des discussions. Mais le TNP permet aux signataires d’enrichir l’uranium sur leur territoire à hauteur de 3,5 % pour la production d’électricité et d’autres fins pacifiques. Il semble donc qu’Ashton a ainsi envoyé le message selon lequel le droit de l’Iran à le faire serait reconnu. C’était comme si les P5 + 1 avaient abandonné l’exigence israélienne de zéro enrichissement. On a eu au contraire l’impression que l’intérêt allait se porter sur l’arrêt par l’Iran de l’enrichissement de l’uranium à 20 % dès lors qu’on lui en aura garanti la fourniture pour le réacteur de recherche de Téhéran qui a besoin d’uranium enrichi à ce niveau pour produire des isotopes nécessaires au traitement des patients Iraniens atteints d’un cancer. Le président Ahmadinejad ayant dit à plusieurs reprises que l’Iran cesserait de produire de l’uranium à 20 % si on l’assurait de lui en fournir de l’étranger, l’esquisse d’un accord semblait en vue.

En outre, Catherine Ashton a aussi déclaré que las négociateurs seraient “guidés par le principe d’une démarche pas à pas et la réciprocité. » Cette référence à une approche progressive et à des concessions mutuelles est une forte indication d’une levée probable des sanctions par étapes quand l’Iran aura présenté des preuves convaincantes qu’il ne cherche pas à obtenir l’arme nucléaire et qu’il acceptera des inspections intrusives de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique. Elle a à l’évidence décidé d’accorder un certain crédit à la fatwa de 2005 promulguée par le guide suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, par laquelle il interdisait la production, le stockage et l’utilisation d’armes atomiques.

A la clôture des dix heures de réunion à Istanbul, l’Iran et les P5 + 1 ont convenu de tenir leur prochaine réunion le 23 mai à Bagdad, pour ce qui promet d’être une série prolongée  de discussions.

La réaction de colère de Netanyahou a été absolument typique du personnage. « L’Iran a reçu un ‘billet de faveur’ a-t-il déclaré avec amertume, «pour continuer l’enrichissement sans aucune limitation, aucune inhibition. L’Iran devrait prendre des mesures immédiates,»  a-t-il tempêté pour « arrêter tout enrichissement, retirer tout le matériel d’enrichissement et démanteler l’installation nucléaire de Qom. Je crois que le plus grand adepte mondial du terrorisme ne doit pas avoir la possibilité de développer des bombes atomiques.»

Ces cris d’orfraie font penser à l’hôpital qui se fout de la charité. En dehors de l’ oppression et de la dépossession ininterrompues des Palestiniens, Israël a un long palmarès d’assassinat de ses opposants politiques, et on pense généralement que ce pays est responsable de l’assassinat de cinq scientifiques nucléaires Iraniens ces deux dernières années, ainsi que de l’introduction du virus Stuxnet dans les réseaux informatiques iraniens – des actes qui sont clairement du terrorisme d’Etat

Avec l’aide décisive de la France, Israël a fabriqué ses premières bombes atomiques dans les années 1960, il y a près d’un demi-siècle. Si les choses avaient mal tourné, les israéliens étaient prêts à s’en servir pendant la guerre de 1967 qu’ils avaient déclenchée contre les Arabes cette année là. La plupart des spécialistes estiment aujourd’hui que l’arsenal israélien comporte entre 75 et 150 têtes nucléaire. Israël dispose aussi d’une possibilité de deuxième frappe [en cas de neutralisation ou de destruction de son potentiel militaire] sous la forme de missiles à tête nucléaire qui arment ses sous-marins de construction allemande.

Netanyahou soutient que la République Islamique pose une ‘menace existentielle’ pour Israël. Il n’y a pas la moindre preuve pour étayer cette affirmation. Le président Iranien a dit quelque chose du genre qu’Israël serait un jours « effacé des pages du temps» - une phrase dont Israël a fait une traduction tendancieuse, sans doute à des fins propagandistes, en parlant d’un plan pour « rayer Israël de la carte.» C’est plutôt le contraire et l’Iran qui risquerait l’annihilation si elle essayait d’attaquer Israël. En plus de son important arsenal nucléaire et de vecteurs sophistiqués (missiles, sous-marins), Israël a un potentiel militaire conventionnel beaucoup plus puissant que l’Iran, en grande partie fourni par les Etats Unis. Les Etats Unis se sont en fait engagés à maintenir la supériorité militaire d’Israël sur tous les Etats de la région – ce qu’ils appellent l’avantage militaire qualitatif – un engagement qui force de loi aux Etats Unis.

Quelle est donc alors la raison de l’anxiété d’Israël ? Israël craint que si l’Iran était en mesure de fabriquer une arme nucléaire – ou acquérait simplement la capacité d’en fabriquer – la liberté d’action d’Israël en serait restreinte. Israël ne serait plus capable de frapper ses voisins à volonté sans risquer des représailles. La simple vérité est qu’Israël veut nier à ses voisins la capacité à se défendre. Personne n’a le droit de se doter d’une capacité de dissuasion ! Israël déteste le Hezbollah au Liban et le Hamas à  Gaza parce que ces mouvements de résistance ont acquis une capacité limitée de riposter aux agressions israéliennes. C’est pour cette raison qu’Israël les qualifie d’organisations terroristes et accuse l’Iran de les armer.

Netanyahou s’oppose depuis longtemps à des pourparlers entre l’Iran et la communauté internationale, et il doit certainement prier pour qu’ils échouent. Le lobby pro-israélien aux Etats Unis va très probablement se mobiliser dans ce but. Mais si Catherine Ashton fait valoir ses vues, si les négociations avec l’Iran réussissent et que le spectre de la guerre est écarté, Israël pourrait devoir vivre avec une suprématie régionale légèrement écornée.


Le Britannique Patrick Seale est un spécialiste de premier plan du Moyen Orient. Son dernier livre est « The Struggle for Arab Independence : Riad el-Solh and the Makers of the Modern Middle East (Cambridge University Press).

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jeudi, avril 19, 2012

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Site DZactiviste

J'ai le plaisir de vous faire partager un lien vers un site très intéressant consacré à l'Algérie:

DZactiviste.info


Un site qui se démarque, je trouve.

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Leila Jabarin, musulmane née en 1942 à Auschwitz

C’est curieux, mais c’est une dépêche de l’Agence France presse, reproduite sur le site anglophone de la chaîne télévisée française France 24, mais il est impossible de la trouver en langue… française.
Alors je vous propose cette histoire édifiante de cette musulmane qui se trouve être aussi une rescapée du camp de concentration d’Auschwitz où elle est née.

Cette personne n’est pas une politicienne, c’est juste quelqu’un d’ordinaire qui a vécu des choses pas ordinaires.
On peut juste s’interroger sur le fait qu’elle ait conservé des souvenirs aussi vifs d’un endroit où elle a vécu "seulement" jusqu’à l’âge de trois ou quatre ans !


AFP – France 24, 18/04/2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

Leila Jabarin a caché son secret à ses enfants et petits enfants Musulmans pendant plus d’une cinquantaine d’années – le fait qu’elle était une suvivante juive de l’holocauste née dans le camp de concentration d’Auschwitz.

Si sa famille savait qu’elle était une Juive convertie, aucun de ses membres ne connaissait sont passé douloureux.

C’est seulement la semaine dernière que Leila Jabarin, née Helen Brashatsky, s’est finalement décidée à leur parler de l’histoire de sa naissance à Auschwitz, le symbole le plus connu de l’action génocidaire contre les Juifs Européens menée pendant la guerre par l’Allemagne nazie.

Dans un entretien accordé à l’AFP à l’occasion de la Journée du mémorial de l’Holocauste qui commence mercredi soir, Mme Jabarin, qui a maintenant 70 ans, rit quand elle parle de la façon dont on doit la désigner.

Son prénom musulman est Leila, mais dans la ville arabe du nord d’Israël où elle a vécu ces 52 dernières années, la plupart des gens l’appellent Oum Raja, la «mère de Raja» en arabe, depuis la naissance de son premier fils.

Comme beaucoup d’enfants Juifs, elle a aussi un nom hébreu – Leah – mais elle préfère qu’on l’appelle Hélène.
Elle avait six ans quand elle est venue vivre dans la Palestine mandataire avec ses parents, à peine quelques mois avant la proclamation de l’Etat d’Israël en mai 1948.

Malgré la guerre qui avait éclaté dès le départ des Britanniques, c’était bien loin de la cruelle réalité qu’avait connue sa famille à Auschwitz, explique Mme Jabarin qui est vêtue d’un hidjab et d’une longue robe, mais dont la peau claire et les yeux bleus trahissent son origine européenne de l’est.

Sa mère, qui était de Hongrie, et son père, d’origine russe, vivaient en Yougoslavie quand ils ont été expédiés à Auschwitz avec leurs deux jeunes fils en 1941.

Quand ils ont été emmenés à Auschwitz, ma mère était enceinte de moi et quand elle a accouché, le médecin chrétien à Auschwitz m’a cachée dans des serviettes de bain,» dit-elle, expliquant comment le médecin a caché la famille pendant trois ans au sous-sol de sa maison à l’intérieur du camp.

Sa mère travaillait comme dame de ménage au domicile du médecin tandis que son père était le jardinière.

“Ils revenaient le soir pour dormir au sous-sol et ma mère nous racontait comment les Nazis tuaient les enfants, mais que ce docteur nous avait sauvés,” dit-elle, se souvenant comment sa mère les nourrissait de pain dur trempé dans de l’eau chaude salée.

“Je me rappelle encore les pyjamas à rayures noires et blanches et je me rappelle encore et les terribles brutalités dans le camp. Si j’avais assez de santé, j’y serais retournée pour le revoir [le camp], mais j’ai déjà eu quatre attaques cardiaques.

“C’est effrayant et très très difficile de se remémorer ce lieu où tant de gens ont souffert,” reconnaît-elle en s’exprimant dans un mélange d’hébreu et d’arabe avec un accent.

Elle parle aussi le hongrois, un peu le yiddish et le russe.

La famille avait finalement été libérée en même temps que le camp en 1945 et était partie pour la Palestine mandataire trois ans plus tard.

Au début, les nouveaux immigrants avaient été mis dans des camps à Atlit, à envirion 20 kilomètres au sud de Haïfa, mais deux ans plus tard, ils étaient allés plus au sud à Holon, puis à Ramat Gan, près de Tel Aviv.

Dix ans après, alors qu’elle avait 17 ans, Helen Brashatsky s’enfuyait avec un jeune homme Arabe nommé Ahmed Jabarin et ils s’installaient à Oum al-Fahm, ce qui fut la cause d’une énorme coupure avec sa famille.

Leila Jabarin et son mari Ahmed
“Elle s’est enfuie avec moi et elle avait 17 ans quand nous nous sommes mariés,” dit son mari. « Les autorités israéliennes venaient à Oum al-Fahm et la ramenaient à sa famille à Ramat Gan, puis elle revenait directement ici.»

Au début, ses parents ont refusé de lui parler pendant deux ans mais ils se sont réconciliés par la suite.

En fin de compte, c’est sa mère qui lui a suggéré de se convertir à l’Islam quand leur fils aîné ayant atteint l’âge de 18 ans avait été appelé pour faire son service militaire

“Ma mère m’avait conseillé de ne pas envoyer mon fils au service militaire parce que s’il l’vait fait, ma fille aurait aussi dû le faire.

“Elle disait que je devrais me convertir pour éviter à ma fille de server dans l’armée parce que des Musulmans ne laisseraient pas une fille loin de la maison dans un camp militaire.”

Alors elle s’est convertie.

Mais elle n’avait jamais raconté à sa famille l’intégralité de son histoire.

“J’ai caché ma douleur et la vérité pendant 52 ans à mes 8 enfants et 31 petits enfants. J’ai caché le fait que je suis née à Auschwitz et ce que ce passé douloureux signifie.

“J’attendais seulement le bon moment pour le leur dire”

Ce moment est arrive il y a plusieurs jours quand un homme est venu au nom des services sociaux et lui a parlé de son passé, à peine quelques jours avant les cérémonies annuelles du souvenir de l’holocauste.
“A chaque Journée du Mémorial de l’Holocauste, je pleure toute seule. Il n’y a pas de mots pour décrire la douleur que j’éprouve. Comment des enfants peuvent-ils manger du pain dur trempé dans de l’eau ? Si ça arrivait à mes enfants, je ne sais pas ce que je deviendrais.»

Cette révélation a été un choc énorme pour sa famille – mais elle a répondu à beaucoup de questions, reconnaît son fils de 33 ans, Nader Jabarin.

“Maman pleurait pendant le Journée du Mémorial de l’Holocauste et elle regardait toutes les cérémonies à la télévision israélienne. Nous n’avions jamais compris pourquoi. Nous sortions tous pour la laisser seule à la maison, » a-t-il dit à l’AFP.

Mais le fait de raconter son secret si longtemps gardé a été une cause de soulagement aussi bien pour elle que pour sa famille, a-t-il dit.

"Nous la comprenons un peu plus maintenant."

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posted by Djazaïri at 3:36 PM 0 comments

mercredi, avril 18, 2012

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Les accords signés avec Tel Aviv n'engagent que le cosignataire


Un étudiant de l’école religieuse de Bnei Brak dans l’entité sioniste vient d’être arrêté dans un aéroport européen. Pour trafic de drogue probablement, car s’il est impossible de savoir dans quel pays a eu lieu l’arrestation, les rares informations disponibles comparent l’affaire à un cas voisin qui consistait en une tentative d’introduction de drogue au Japon en 2008.

Cette affaire serait « moins grave», sans doute parce qu’un seul étudiant est concerné, contre trois au Japon qui les a jugés et condamnés à de la prison.

Il parait d’ailleurs que les jeunes hommes subissent un «sort terrible» dans les prisons japonaises. Raison pour laquelle les autorités sionistes aiguillonnées par les religieux ont fait des pieds et des mains pour qu’un des condamnés, Yosef Bondo, mineur au moment des faits, puisse purger ses cinq ans de prison dans l’Etat juif.

Le respect de cette durée de détention avait semble-t-il fait l’objet d’un accord entre ministères de la justice. Il s’avère cependant que Yosef Bondo a bénéficié d’une grâce et été dispensé de sa dernière année de prison au grand dam des autorités japonaises.

Le Japon a donc lui aussi fini par apprendre qu’un accord signé avec l’Etat juif n’engage pas ce dernier, mais seulement le cosignataire.


Arutz Sheba (Sionistan) 17 avril 2012

Un étudiant de la yeshiva de Bnei Brak a été arrêté en Europe pendant la Pâque [juive] et reste en prison, selon l’organe de presse religieux ultra-orthodoxe Kikar Ashabat. Les responsables (askanim) de la communauté religieuse ultra-orthodoxe travaillent à sa remise en liberté.

Le jeune homme a été interpellé dans un aéroport, ce qui éveille l’inquiétude d’une possible répétition d’une affaire d’il y a quelques années quand des élèves d’une yeshiva avaient été arrêtés au Japon pour trafic de drogue ; les étudiants impliqués dans cette affaire avaient affirmé ignorer que de la drogue se trouvait dans leurs bagages. Un homme qui œuvre à la libération de l’étudiant est cité comme ayant dit que l’affaire actuelle était sérieuse, « mais pas du même niveau que l’affaire japonaise. »

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Le tueur d'Oslo, Anders Behring Breivik croule sous le courrier de ses sympathisants

On aurait bien aimé faire passer Anders Behring Breivik pour fou, de sorte à éviter un procès qui va permettre d’aborder son idéologie.
Car si son idéologie est peut-être folle, Anders Behring Breivik n’est par contre probablement pas fou. En tout cas, il n’est pas plus fou que d’autres auteurs d’attentats qu’on ne se gêne pas pour juger ou pour tuer sans ménagement.

Vous voyez parfaitement de qui je veux parler !

Anders Behring Breivik a parfaitement développé dans un long texte sa vision des problèmes qui se posent, selon lui, à la Norvège et plus largement à l’Occident.

Non seulement il s’abreuve à de bonnes sources, parmi lesquelles figure un philosophe Français qui a pignon sur rue (Eh non, ce n’est pas Bernard-Botul-Henri Lévy) mais son idéologie est plus largement partagée qu’on ne le pense généralement, même si ce n’est pas forcément dans la variante ultra-extrémiste qui le caractérise.

Une partie de ceux qui partagent ses opinions ont d’ailleurs trouvé le courage de lui écrire dans la maison d’arrêt où il est actuellement détenu.
Figurez-vous que s’il ne croule pas sous le poids de la culpabilité, il croule par contre sous celui du courrier de ses admirateurs !


Anders Behring Breivik reçoit de nombreuses lettres chaque jour
Elles proviennent de plus de vingt pays et lui déclarent leur soutien
Agence Efe | Copenhague, El Mundo (Espagne) 18 avril 2012 traduit de l’espagnol par Djazaïri

L’extrémiste de droite Anders Behring Breivik, jugé à Oslo pour les attentats du 22 juillet dernier en Norvège qui avaient causé la mort de 77 personnes, entretient des contacts par voie postale avec des partisans et des sympathisants politiques du monde entier.
«Ce sont des lettres qui sont des déclarations de soutien sans équivoque avec les mêmes points de vue politiques que l’inculpé. Ce sont des complices au niveau politique, qui se servent du même vocabulaire et de la même terminologie que lui », a observé le psychiatre Terje Tørrissen dans le deuxième rapport d’expertise psychologique sur Breivik, selon un article paru aujourd’hui dans le journal norvégien ‘VG’.

Dans le rapport dont seules les conclusions ont été rendues publiques, mais dont ‘VG’ en reproduit aujourd’hui des extraits, Tørrissen note que certains de ceux qui écrivent à Breivik « disent qu’il les a inspirés et qu’ils sont devenus plus extrémistes à cause des actes de l’inculpé.»

Les autorités judicaires de Ila, à l’ouest d’Oslo et où le fondamentaliste chrétien est en détention préventive depuis neuf mois, ont confirmé que Breivik reçoit de nombreuses lettres chaque jour.

Breivik a assuré aux psychiatres qu’il garde le contact avec des partisans dans plus de vingt pays et que le volume du courrier qui lui parvient chaque jour est tel qu’il ne peut pas tout lire en une journée.

 ‘VG’ reproduit également une interview et la photo d’un jeune Etatsunien de 23 ans prénommé Kevin, étudiant à l’Assumption College de l’université catholique du Massachussetts et dont le «rêve» est de connaître Breivik.

«Ce que Breivik a fait à Utoeya – l’île où il a massacré de jeunes militants travaillistes – a montré qu’il est un patriote nationaliste rationnel qui veut protéger les gens contre l’Islam, le multiculturalisme et le marxisme, » affirme le jeune homme.

Les autorités ont levé en janvier l’interdiction pour l’extrémiste de droite de recevoir du courrier.

Breivik avait fait sauter une fourgonnette pleine d’explosifs le 22 juillet dernier dans le complexe gouvernemental d’Oslo avant de se rendre juste après à Utoeya où il a commis un massacre dans lequel 69 personnes trouvèrent la mort, en majorité des jeunes de moins de vingt ans qui participaient à un camp des jeunesses Travaillistes.

L’objectif des attentats était de punir le Parti Travailliste au pouvoir en Norvège, pour son appui au « multiculturalisme » et pour avoir permis «l’invasion» islamique qui «menace» la survie du peuple norvégien, selon les déclarations de Breivik à son procès qui en est maintenant à sa troisième journée et où Breivik a fait une fois de plus ce matin sont ‘salut templier’.

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posted by Djazaïri at 5:07 PM 0 comments

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