Il n'y a pas de diaspora juive. Les descendants des Juifs de Palestine sont...les Palestiniens.
par Tom Segev, Haaretz (Sionistan) 28 février 2008 Traduit de l’anglais par Djazaïri
La déclaration d’indépendance d’Israël affirme que le peuple Juif est né sur la terre d’Israël et a été exilé de sa patrie. Tous les écoliers Israéliens apprennnent que ceci s’est produit au temps de la domination roamaine, en 70 de l’ère chrétienne. La nation est restée fidèle à sa terre d’origine vers laquelle elle a commencé son retour après deux millénaires d’exil. Faux, nous dit l’historien Shlomo Zand dans un des livres les plus fascinants et stimulants publiés ici depuis longtemps. Il n’y a jamais eu de peuple juif, seulement une religion juive, et l’exil n’a jamais eu lieu – et donc il n’y a pas eu de retour. Zand rejette la plupart des récits sur la formation de l’identité nationale de la Bible, dont la fuite d’Egypte et, ce qui est plus satisfaisant, les horreurs de la conquête sous Josué. Il affirme que tout n’est que fiction et mythes qui ont servi de justification pour l’établissement de l’Etat d’Israël.
Zand s’appuie sur de nombreuses études antérieures, dont certaines ont été écrites en Israël mais écartées du discours dominant. Il décrit aussi longuement le royaume juif de Himyar au sud de la péninsule arabique et les Berbères Juifs d’Afrique du Nord. La communauté juive en Espagne est issue d’Arabes judaïsés venus avec les forces qui avaient pris l’Espagne aux Chrétiens et d’Européens de souche judaïsés également.Les premiers Juifs d’Ashkenaz (Allemagne) ne venaient pas d’Israël et ne se sont pas répandus en Europe orientale à partir de l’Allemagne mais se sont judaïsés dans le royaume de Khazar au Caucase. Zand explique les origines de la culture yiddish : elle n’a pas été importée d’Allemagne par les Juifs mais est le fruit de l'union de Khazars et d’Allemands qui voyageaient vers l’est et dont certains étaient commerçants.
On observe alors que des membres de différents peuples et races, blonds et noirs, bruns et jaunes, devinrent juifs en grand nombre. D’après Zand, le besoin pour le sionisme d’imaginer pour eux une ethnicité partagée et une continuité historique a conduit à une longue série d’inventions et de fictions à côté de l’invocation de thèses racistes. Certaines ont été concoctées dans le cerveau de ceux qui ont conçu le mouvement sioniste tandis que d’autres viennent des découvertes d’études génétiques réalisées en Israël.
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