mercredi, novembre 21, 2012

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Du terrorisme juif des années 1940 au terrorisme d'Etat


Document est une émission d’investigation de BBC radio. Le 24 juillet 2006, l’émission était consacrée au terrorisme juif qui sévissait en Palestine avant, pendant et après la seconde guerre mondiale (et qui sévit aujourd'hui sous la forme d'un terrorisme d'Etat).
L’émission avait justement évoqué le complot dont je vous parlais dans mon post précédent, la BBC précisant que le projet de bombardement visait rien moins que le parlement britannique !

Une confirmation de plus, si besoin était, que les sionistes sont les inventeurs du terrorisme moderne à la fois sans foi, ni loi et impitoyable.

Pensez donc, ces terroristes juifs s’en prenaient à une des puissances qui avaient joué un rôle décisif dans la défaite d’un nazisme qui s’était fixé pour tâche, nous disent ces mêmes terroristes, l’extermination des Juifs.

Cherchez l’erreur.

On parle beaucoup aujourd’hui d’internationale terroriste djihadiste ou islamiste. Je me demande si, ce faisant, les commentateurs ne se contentent pas de plaquer simplement le schéma de l’internationale terroriste juive telle que conçue, par exemple, par le groupe Stern.

Il existe un musée du groupe Stern à Tel Aviv (on rappellera qu’il s’agissait d’une organisation fascisante qui a lutté militairement contre l’Angleterre pendant la seconde guerre mondiale).

Musée du groupe Stern à Tel Aviv (plus instructif que Yad Vashem)
Et, entre autres choses, on peut y trouver ce panneau qui recense les activités du groupe Stern à l’international.
Organisation internationale du terrorisme juif selon le Stern Museum
Dommage que l'image soit coupée. Mais vous voyez que l'organisation était active en Syrie et au Liban (renseignement), en Italie (achat d'armes, entrainement de groupes de combat clandestins), en Egypte (cellules clandestines, collecte de fonds, achat d'armes etc.) et en France qui était semble-t-il la principale base européenne du terrorisme juif. La France accueillait en effet l'infrastructure pour les actions en Europe, la confection des lettres piégées et leur expédition à des personnalités en Angleterre, la préparation des actions de sabotage contre des objectifs britanniques et la propagande.

Le Manuel Valls de l'époque avait de quoi faire même si ces gens bénéficiaient de complicités d'un autre calibre que les terroristes qu'on nous désigne aujourd'hui comme des menances pour la "république"  (je ne veux pas dire par là que le risque est nul et que la police ne doit pas agir).

Compte tenu de ce que nous savons, il est assez piquant de voir aujourd'hui William Hague, le chef de la diplomatie britannique, apporter son soutien aux tueurs sionistes à l'oeuvre à Gaza. Des tueurs pourtant dans la même lignée idéologique et d'action que l'organisation terroriste juive qui projetait d'assassiner un de ses prédécesseurs au Foreign Office, Earnest Bevin.
T'es sympa toi William! Docile juste ce qu'il faut.. Je te ferai pas buter par le Mossad.
Une indication supplémentaire de l'état d'abaissement de la classe politique européenne.

Document
Un rendez-vous avec Bevin
BBC, 24 juillet 2006 traduit de l’anglais par Djazaïri

Mike Thomson enquête sur l’insurrection juive en Palestine après la deuxième guerre mondiale et sur un complot en vue d’assassiner le ministre britannique des affaires étrangères, Earnest Bevin. Suivez ce lien pour une série d’images prises par Document pendant la réalisation de ce programme.

En 1946, peu de temps après sa victoire dans la seconde guerre mondiale, la Grande-Bretagne était à nouveau sous la menace. Les insurgés juifs, qui menaient depuis longtemps une guerre insurrectionnelle sanglante contre les troupes britanniques en Palestine, étaient sur ​​le point de porter leur guerre à Londres.

Des documents auparavant top secrets révèlent que équipes de tueurs avaient été envoyés dans la capitale avec liste de cibles à abattre. Il y avait dessus les noms de plusieurs hauts responsables du gouvernement, dont notamment celui du ministre britannique des affaires étrangères, Earnest Bevin.

Des organisations extrémistes comme le groupe Stern (ou Lehi) et l’Irgoun étaient déterminés à mettre un terme au mandat britannique sur la Palestine pour lui substituer un foyer national juif. Des centaines de leurs combattants, ainsi que de nombreux soldats britanniques, furent tués ou blessés dans un affrontement qui connut une escalade après la fin de la guerre [mondiale].

Prêts à tout pour réaliser une percée après l’arrestation ou la mort de beaucoup de leurs membres, les deux organisations avaient créé des cellules clandestines en Grande Bretagne. Il ne fallut pas longtemps aux services de sécurité britanniques pour avoir vent de ce qui se tramait et début 1946, ils lançaient une alerte interne top secrète :
«Des membres du groupe Stern sont en cours d’organisation et sont à l’entraînement. On s’attend à ce qu’ils soient envoyés au Royaume Uni pour assassiner des membres importants du gouvernement de sa majesté, M. Bevin en particulier.»
Dans les mois qui suivirent, un certain nombre de bombes explosèrent à Londres et il y eut une tentative pour larguer une bombe depuis un avion de location sur la Chambre des Communes. Ce dernier projet fut stoppé seulement quand la police française découvrit que des membres du groupe Stern s’apprêtaient à traverser la Manche dans un avion transportant une bombe de forte puissance.

Mike Thomson et l’équipe de Document sont allés à la recherché de l’assassin envoyé pour tuer Earnest Bevin et de l’homme qui lui avait fourni les explosifs dans ce but.

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dimanche, octobre 14, 2012

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Star de la BBC, Jimmy Savile était un vrai philosémite, un sioniste extrémiste et un authentique pédophile


Jimmy Savile n’était sans doute pas bien connu en France. Il était par contre une immense vedette de la télévision en Angleterre, au faîte de sa carrière dans les années 1960 et 1970, époque où il animait des émissions très populaires sur la BBC, notamment ‘Top of the Pops (hit-parade) et “Jim’ll Fix It” (Jimmy va arranger ça), «où il permettait à des enfants de réaliser leurs rêves ».
Jimmy Savile est décédé depuis un an et s’il fait reparler de lui aujourd’hui, c’est moins pour se souvenir de ses talents d’animateur qu’en raison d’un énorme scandale mis au jour par un documentaire produit par la chaîne privée ITV.
Cinq femmes y racontaient avoir été abusées par le DJ et animateur phare de la BBC alors qu’elles n’avaient pas 16 ans. Depuis, d’autres victimes racontent leur calvaire, libérées par la parole des cinq témoins. Le Premier ministre David Cameron a évoqué l’affaire, demandant une enquête policière concernant ces révélations «choquantes» faites à l’encontre de Sir Jimmy Savile.
Comme le dit la presse, les langues de délient et on s’attend à découvrir au moins entre 20 et 25 victimes de l’animateur pédophile.

Un homme qui a bénéficié de protections au sein de la BBC, ce qu’atteste le fait qu’une émission documentaire programmée sur cette chaîne de télévision avait été déprogrammée en raison des allégations qu’il comportait sur les abus sexuels perpétrés par la vedette de la radio-télévision britannique. Il bénéficiait bien sûr d’autres protections, sans doute au niveau politique.
Ce pédophile bien à l’abri était, comme il se doit, très engagé dans des actions caritatives, sans cependant perdre de vue la satisfaction de ses penchants habituels :
Les derniers témoignages recueillis par la presse indiquent que Jimmy Savile aurait aussi agressé sexuellement de jeunes patientes dans des hôpitaux pour lesquels il collectait des fonds.
Une carrière et une action caritative qui avaient convaincu la reine d’Angleterre d’anoblir le pédophile
On a de la peine ici à s’imaginer l’écho qu’a eu la révélation de ce «secret de Polichinelle» en Grande Bretagne où cet individu avait une notoriété dont n’a probablement jamais joui aucun animateur de télévision en France, pas même Jacques Martin ou Léon Zitrone.

La consternation a gagné tout le pays, premier ministre compris et
plusieurs villes ont fait dévisser des plaques érigées à son nom. Son imposante pierre tombale avec l'épitaphe jugée désormais provocante - "C'était bien le temps que ça a duré" - a été démontée à la demande de sa famille et réduite en morceaux.
On a donc là une immense vedette de la télévision et un bienfaiteur de l’humanité doublé malheureusement d’un pédophile invétéré.
Et pour l’instant, c’est probablement seulement le sommet de l’iceberg qui est effleuré et on verra bien si le scandale pourra être contenu dans des limites «tolérables.»

Mais il manque cependant quelque chose dans ce que relate la presse française ou britannique au sujet de Jimmy Savile.

Et c'est toujours intéressant de se demander ce qui manque.
Eh bien voilà ce qui manque :
par Jessica Elgot, The Jewish Chronicle (UK) 11 mars 2011 traduit de l'anglais par Djazaïri
Il affirmait avoir "inventé le disco", mais Sir Jimmy Savile, le DJ et présentateur décédé la semaine dernière,  affirmait avoir fait sa petite part vers la paix au Moyen-Orient.
Sir Jimmy disait qu'il avait tancé le gouvernement israélien en 1975 pour avoir été trop mou après la guerre des Six Jours
 Natif de Leeds, l’animateur amateur de bling-bling qui présentait Jim'll Fix It et Top of the Pops, qui s’était décrit une fois comme «le Catholique le plus Juif que vous connaîtrez jamais», était un chaud partisan d’Israël et, grâce à des courses et des marathons de bienfaisance et à sa participation personnelle, il avait recueilli des fonds pour de nombreuses organisations caritatives dont WIZO (organisation sioniste féminine), Ravenswood et les Amis Britanniques de l’Hôpital Laniado à Netanya.
Sa visite de 10 jours en 1975 en Israël, au cours de laquelle il avait rencontre lé président Ephraim Katzir, avait été organisée par John Levy du Friends of Israel Educational Trust.
Le séjour avait été filmé pour l’émission de la BBC Jim'll Fix It après que Gary Merrie, un enfant de 9 ans de Liverpool, ait demandé «à «voir la terre où Jésus est né.»
Sir Jimmy avait rappelé son conseil aux israéliens : «J’étais arrivé à cette réception. Le président était venu vers moi et m’avait demandé comment j’appréciais mon séjour. J’avais répondu que j’étais très déçu : les Israéliens avaient gagné la guerre des six jours mais ils avaient rendu tout le territoire [le Sinaï, NdT], y compris le seul puits de pétrole de la région, et ils payaient plus aux Egyptiens pour le pétrole que s’ils l’importaient d’Arabie saoudite.
«Je lui ai dit : ‘Vous avez oublié d’être Juif.’ Il m’avait dit : «Voudriez-vous dire ça à mon gouvernement ?’ Le lendemain matin, j’étais à la Knesset ; ils avaient interrompu une réunion du cabinet et je leur ai  dit la même chose qu’au président.»
Jimmy Savile à Tel Aviv en 1975: "Voilà mon cadeau à la jeunesse"
M. Levy se souvient : «C’était un personnage créatif et magnifique d’espièglerie. Bien sûr, c’était un égocentrique, mais il était incroyablement généreux. Il voulait qu’on nous filme marchant de Jérusalem à Bethléem, alors il y a ces passages où on était à la peine dans les monts de Judée. Il avait beaucoup d’amis proches Juifs, c’était un vrai philosémite.  A son retour, je lui avais demandé d’être membre du Friends of Israel Educational Trust et il avait insisté pour que je l’inscrive comme «Ami Spécial.»
Pendant son séjour, Sir Jimmy avait campé près du lac de Tibériade et au kibboutz Lavi où il avait enregistré une séquence de discussion pour «Speakeasy,»son émission à la radio.
Très connu pour sa campagne de sécurité routière «clunk-click» pour inciter au port de la ceinture de sécurité en voiture, Sir Jimmy aimait presque tout en Israël, à une exception majeure près – la conduite. De retour à Londres, après son séjour et une rencontre avec le Moshe Dayan, le ministre des transports de l’époque, il avait présenté à l’ambassadeur d’Israël Gideon Rafael deux films sur la sécurité routière qu’il espérait voir présentés à la télévision israélienne.
Les Mancuniens Pearl Gruber et feu son mari Harold étaient des amis proches de Sir Jimmy et ils l’avaient invité à la batmitzvah de leur fille Sharon en 1968. Mme Gruber avait dit : «Il était si merveilleux ; il avait retransmis son émission radio 'Savile's Travels' depuis la fête de batmitzvah à la Yeshurun Hebrew Congregation de Cheadle. Un des garçons de la fête voulait vraiment devenir disc jockey et il l’avait rendu presque fou.»
Sharon Gruber, qui réside maintenant  à Mill Hill se souvient : «Il était venu à ma batmitzvah dans un costume argent, et les gens chuchotaient ‘Pour qui se prend cet homme, pour Jimmy Savile ?’ Ils ne se rendaient pas compte que c’était vraiment lui !»
Un de ses huit domiciles était un petit appartement au cœur de la communauté juive de Leeds, à Roundhay. Il consacrait beaucoup de son temps au relationnel au restaurant Flying Pizza sur Street Lane, un lieu populaire et très fréquenté dans le coin.
Il était un habitué des dîners pour les œuvres de charité dans les synagogues de Leeds et de Manchester, particulièrement pour les British Friends of Laniado, organisation à laquelle il donnait beaucoup d’argent.
Il avait dit à l’organisation BBYO (B’nai Brith jeunesse) à Leeds : «Je ne sais rien de l’évolution de la communauté juive,» mais visiter Israël lui avait permis de réaliser que «le monde a une grande dette envers la communauté juive.»
Le président des amis de Laniado à Manchester, Dov Hamburger, se souvient de la participation de Sir Jimmy au dîner charitable annuel, pour laquelle il n’avait rien demandé. M. Hamburger déclare : «Je n’ai pas souvenir d’un conférencier qui se soit comporté aussi généreusement avant.»
L’ancienne directrice de Norwood (œuvre destinée surtout aus enfants handicapés avec une structure d’hébergement à Ravenswood. Cette structure est ouverte à tous mais a été impulsée surtout au sein de la communauté juive), Norma Brier, se souvient de la visite de Jimmy Savile au Ravenswood Village en 1989. «Il était venu inaugurer l’exposition de Ravenswood et avait eu un grand succès en circulant dans sa Rolls Royce dorée. Il se promenait et discutait avec les habitants et avait passé beaucoup de temps ici. Nous lui étions vraiment reconnaissants pour son soutien.»
Les mêmes qui lui étaient reconnaissants doivent se demander si leur bienfaiteur ne s’est pas livré à des attouchements sur leurs enfants, leurs petits frères ou petites sœurs ou les pensionnaires de leurs établissements de soins et d’accueil.
L’intérêt qu’exprimait Jimmy Savile pour tout ce qui était juif témoignait peut-être aussi du fait que ses actes de prédation sexuelle s’exerçaient beaucoup sur des enfants appartenant à cette communauté.
En tout cas, le bureau juif d’aide sociale de Leeds a entrepris lui aussi de déboulonner une plaque qui avait été placée en hommage au célèbre animateur.
Pédophile et sioniste, deux mots qui vont très bien ensemble.

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jeudi, août 23, 2012

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L'Armée Syrienne "Libre" utilise un prisonnier pour commettre un attentat "suicide"


Je reprends un post d’Angry Arab à propos d’une vidéo diffusée par la BBC, qui l’a reprise du new York Times, dans laquelle on voit des membres de l’Armée Syrienne Libre essayer de se servir de quelqu’un qu’ils accusent d’être un milicien progouvernemental en le transformant en kamikaze pour commettre un attentat suicide.

 
La camarade Asa, une courageuse journaliste britannique m’a envoyé ceci :
La BBC a fait un reportage sur un article du New York Times avec une vidéo qui montrait un prisonnier censé être un «shabiha» (milicien pro-gouvernemental) utilisé pour perpétrer un attentat suicide »
 
 
Je sais avec certitude qu’elle a été diffusée dans le principal bulletin d’informations de la BBC TV à 22h hier – un responsable respecté d’Amnesty International a condamné cet acte en direct pendant le bulletin.
 
Le clip s’est ensuite retrouvé normalement sur le site de la BBC, mais il a été discrètement retirée aujourd’hui sans aucune explication : "404 - Page Not Found"
Attached is screenshot evidence the page existed on the BBC site
Ci-joint une capture écran qui prouve que cette page existait sur le site de la BBC :
 
Quelqu’un d’autre a chargé cette vidé sur YouTube :
 
 mais cette copie a déjà été retirée aussi «en raison d’un rappel du copyright par la BBC.»
Si c’était vraiment une infraction au copyright, ne pensez-vous pas que c’est le copyright du new York Times qui a été violé ? » Au moment où j’écris, le reportage filmé est visible ici :


Les commentaires en anglais disent en substance qu’on a affaire à une brigade ASL près d’Alep qui s’est installée dans la luxueuse maison avec piscine d’un officier supérieur de la police. Ils traitent bien Abou Hilal leur prisonnier qui porte quand même des traces de coups et à qui ils font miroiter un échange de prisonniers. Ils lui demandent donc de conduire une camionnette jusqu’à un barrage de l’armée gouvernementale où doit avoir lieu l’échange.
Ce que le prisonnier ne sait pas est que la camionnette est chargée de 300 kilos d’explosifs reliés à un détonateur télécommandé.

On peut lire dans le New York Times :
Ils étaient arrivés près d’un barrage de l’armée, dit-il [le responsable ASL]. Tout semblait parfait pour l’attaque. La plupart des soldats étaient endormis. Quelques uns étaient assis à une table à jouer aux cartes. Ses combattants ont pris alors position et l’acte final était en cours.
«Nous [les rebelles] avons dit à Abou Hilal, Vas-y, roule dans cette direction, ton père t’attend là bas, ne fais plus de mauvaises choses à l’avenir, » raconte Hakim. «Et il était si heureux, et il a roulé.»
 
Abou Hilal a arrêté le véhicule au checkpoint. Abdul Hakim Yasin a appuyé sur le bouton du détonateur télécommandé, prêt au flash de la déflagration de plus de 300 kilos d’explosifs. Ce serait alors le signal pour les combattants de passer à l’attaque et de balayer le checkpoint.
 
Rien ne s’est passé.
 
Il a appuyé encore sur le bouton.
 
La camionnette n’a pas explosé.
 
M. Yasin soupçonne que le checkpoint était équipé d’un brouilleur qui a bloqué le signal e la télécommande.
 
Il est maintenant assis dans son bureau, déçu par cet échec, étonné que sa propre famille soit restée intacte [son père un temps prisonnier a été libéré par les forces gouvernementales]. Tous ceux qu’il s’attendait à voir mourir – son père, son prisonnier, les soldats du checkpoint – sont vivants.
 Tout est bien qui finit bien, en quelque sorte.

Ps: ce post est illustratif je pense de ma démarche qui consiste à utiliser pour l'essentiel la presse grand public, mainstream, pour faire ressortir ce qu'elle montre tout en cherchant à l'enfouir, ce qui est un des ressorts des techniques de désinformation et de propagande dans un monde où la liberté de la presse est, dit-on, garantie.

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dimanche, juin 10, 2012

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La vérité sur la Syrie commence à transpirer


Peter Hitchens est un des principaux commentateurs du Daily mail, un journal anglais de tendance conservatrice. Hitchens est lui-même une sorte de « born-again » après avoir été un athée militant. Politiquement conservateur, il a été dans sa jeunesse militant trotskyste, comme quoi … Il est le frère de feu Christopher Hitchens, un intellectuel de gauche bien connu.

Il a décidé de s’intéresser à la Syrie, ce qui donne ce texte qui met en doute la propagande que nous sert habituellement la presse occidentale.
Et il annonce son intention d’apporter d’autres éléments dans les semaines à venir.

Pour tempérer l'optimisme du titre, je rappelle quand même que:
ce n'est pas la vérité qui guidera l'action des Etats Unis et de leurs amis de l'OTAN.

Par Peter Hitchens, The Daily Mail (UK) 9 juin 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

J'ai été contacté par un groupe de femmes occidentales qui vivent en Syrie et qui croient que la plus grande partie de ce qu’on raconte au monde sur ce pays  est faux.

Pour ce que j’ai pu en savoir, ce ne sont pas des affidés du pouvoir et elles sont d’accord pour dire que le gouvernement de Damas est mauvais, mais ce qu’elles sont exactement, elles le disent : des êtres humains ordinaires pris dans une tourmente politique. Pour des raisons évidentes, j’ai promis de protéger leurs identités.

Je vous exhorte à lire ce qui suit, parce que c’est important, parce que nos interventions sous le coup de l’émotion dans d’autres pays ne font aucun bien et parce qu’il est vital que les gens résistent aux tentatives pour nous entraîner en Syrie en nous abreuvant d’une propagande unilatérale.

Cette sorte de propagande a un prix. J’espère que vous cous êtes aperçu de la liste qui continue de s’allonger de ces soldats britanniques altruistes  tués  en Afghanistan pour une cause depuis longtemps abandonnée.
Et j’espère que cous vous êtes aperçu que  la Libye, que nous avons « secourue » il y a quelques mois, est maintenant un Etat en faillite dont le principal aéroport international est récemment passé sous le contrôle de gangsters et où des prisonniers arrêtés injustement  sont affamés et torturés dans des geôles secrètes.

Une de mes sources en Syrie écrit sur les ‘militants’ sont on nous parle tant : « Ces contestataires ne sont pas des gens pacifiques munis de fleurs qui veulent la liberté. Non, ce sont des tueurs armés jusqu’aux dents, qui pratiquent le tir embusqué, qui tirent sur l’armée dans le seul but d’inciter au chaos et à l’émeute.’
Elle accuse les salafistes, les Musulmans ultra-puritains influencés par les enseignements saoudiens, qui haïssent et menacent les minorités syriennes alaouite et chrétienne. Elle dit que beaucoup de ‘militants’ sont  des étrangers, un point de vue partagé par toutes mes informatrices. Beaucoup de ces ‘militants’ sont armés.

Les opérations armée sont un fait bien établi, non condamné par l’ONU qui attaque volontiers le gouvernement syrien parce qu’il se défend. Une autre écrit : ‘J’ai vu des reportages sur des manifestations de l’opposition faits avec des images de manifestations pro gouvernementales, et des images  supposées être prises dans la campagne du nord du pays, qui a connu une année incroyablement humide, et qui semblent avoir été faires dans quelque désert. Les informations acceptées comme vraies par la BBC World News sont tellement biaisées e, ce moment que je ne crois plus rien de ce qu’elle raconte, après lui avoir fait crédit de dire la vérité pendant plus de 60 ans.’
Elle dit avoir discuté avec un homme qui a participé à une marrche à Hama l’été dernier. Il ‘craignait pour sa sécurité, mais on lui avait demandé de porter une rose rouge et in l’avait assuré que tout se passerait dans le calme et l’ordre et, voyant que de nombreux hommes sortis de la mosquée se joignaient à la manifestation avec leurs jeunes fils, il avait accepté. Ils marchaient seulement depuis quelques minutes, sous le regard de policiers non armés sur le côté de la rue, puis un homme à côté de lui a sorti une arme et a tiré, tuant le policier le plus proche.»
Une émeute a suivi, rapportée par les télévisions étrangères comme l’attaque de manifestants pacifiques par la police.

J’espère pouvoir en dire plus dans les semaines à venir.


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mercredi, octobre 12, 2011

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Méthodes sionistes de domptage de la presse


BICOM est une officine sioniste qui sévit en Grande Bretagne où elle s’occupe de «driver» politiciens et journalistes dans le sens des intérêts sioniste. Comme souvent, cette officine prend l’allure d’un organisme à but non lucratif alimenté par des donations déductibles des impôts. Une manière de faire en quelque sorte d’une pierre deux coups : financer la propagande sioniste et alléger sa note d’impôts, voire même recycler de l’argent aux origines louches.
Sa directrice, Mme Fitzsimmons, affirmait en 2009 que son organisation était «indépendante» et ne subissait pas l’influence de ses bailleurs de fonds. Nous sommes bien entendu priés de la croire sur parole. 
Ce qui est par contre certain, c’est que son officine comme d’autres qui agissent en faveur du régime sioniste n’a qu’une préoccupation : empêcher toute information et analyse indépendante, c’est-à-dire tendant vers l’objectivité, concernant la conflit palestino-sioniste.
En septembre dernier, la même Mme Fitzimmons a commis une boulette et a envoyé par erreur aux organes de presse figurant dans son carnet d’adresses un courriel destiné en fait aux généreux donateurs dont son organisation est indépendante, à qui elle rendait compte de ses succès dans la domestication de journalistes Britanniques.
Cet incident scandaleux dont la presse Outre Manche n’a pas beaucoup parlé (et pour cause) n’a suscité qu’un léger embarras à Bicom, Mme Fitzimmons n’ayant a aucun moment envisagé de démissionner, ni craint d’être sanctionnée.
Il est vrai que Mme Fitzimmons aurait eu bien tort de se faire du souci…

Totally Jewish (UK) 22 septembre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri
Il y avait des visages penauds cette semaine à Bicom (Britain Isræl Communication and Research Centre) quand un courriel rédigé par sa directrice à destination des donateurs a été envoyé par mégarde aux organes de presse figurant dans la base de données de l’organisation.
Le courriel, envoyé par Loma Fizsimmons, directrice de l’organisation dont “l’objet est de créer un environnement plus favorable à Israël en Grande Bretagne » expliquait : « Pendant le weekend, l’équipe de Bicom a été en contact avec de nombreux cadres et journalistes de la BBC et de Sky News, et s’est assurée que la ligne rédactionnelle la plus favorable objectivement soit adoptée, et a proposé des intervenants (talking heads) pertinents en fonction de l’actualité traitée.»
Elle ajoutait : «Bicom a une des présentatrices vedettes de la BBC dans une délégation sur mesure. Quand elle avait préparé son premier voyage dans la région [du proche Orient], Sophie Long avait contacté Bicom pour voir si nous pouvions l’aider à rencontrer des gens dans la région. Sophie passe en ce moment ses trois jours de voyage avec Bicom israël, où elle découvre la vieille ville de Jérusalem, rencontre Mark Regev [porte parole du gouvernement israélien] … et visite Ramallah et Sderot. »

Plus gênante cependant était la révélation selon laquelle Fitzimmons – une ancienne présidente de la NUS (National Union of Students] et députée travailliste de Rochdale – avait briefé Jonathan Ford, le commentateur le plus en vue du Financial Times pour son article principal » dans le journal.


Elle observait que Bicom était en « contact régulier ave David Goodhart, le rédacteur en chef de Propspect magazine pour l’aider en lui apportant des informations sur le prochain vote à l’ONU sur un Etat palestinien. »

Un porte parole de Bicom a déclaré à Jewish News que cette “erreur administrative” était « légèrement embarrassante ». Il a souligné qu’on n’avait pas « demandé [à Fitzimmons] de démissionner pas plus qu’elle n’a proposé sa démission. »

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vendredi, août 26, 2011

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Propagande et images de "liesse" à Tripoli. Une joie qui rayonne jusqu'en Inde.

Partout en Libye, de Benghazi à Tripoli, c'est la liesse générale. Et comme l'écrit Le Figaro, les Libyens ont de quoi être heureux: ils sont libres!

Le Figaro nous gratifie d'une vidéo, un mix de séquences diffusées sur les télévisions françaises, où on voit justement des Libyens manifester leur joie.


Les Libyens en liesse : "Nous sommes libres !" par lefigaro

C'est bien, mais vous aurez noté comme moi qu'il n'y a aucun plan large et qu'on n'aperçoit aucun minois féminin.
Et non ce n'est pas à cause de la burka ou niqab! Pas une femme pour manifester sa joie. Une chose assez rarissime, même dans les pays les plus machos, pour être signalée. Sur les images de Télé Matin, on a un barbu dont on a l'impression qu'il sort de chez le barbier et même la maquilleuse!

Ce défaut de l'absence de plan large est heureusement corrigé par une séquence diffusée par la BBC en Angleterre:


Les Libyens en liesse : "Nous sommes libres !" par lefigaro

Là, un beau plan large nous permet de confirmer l'ampleur de la foule en liesse à Tripoli heureuse d'être débarrassée de son dictateur.

Mais comme le fait remarquer George W. Berry, cette séquence live tournée à tripoli par la BBC a un gros défaut. Non, ce n'est pas le fait qu'on n'aperçoit pas non plus de minois féminin (avec ou sans burka), c'est simplement que cette foule n'agite pas le drapeau libyen (pas plus celui de la Libye de Kadhafi que la bannière "rebelle").mais celui de la république indienne.
De fait, ces images prétendument tournées à Tripoli sont celles d'une foule qui manifeste en Inde sans qu'on ait la moindre idée de ses motivations. Peut-être est-elle en joie à cause de l'éviction de Mouammar Kadhafi? Après tout, si ça fait plaisir à Sarkozy, pourquoi ne pourrait-il pas en aller de même pour des citoyens Indiens?

Les véritables images de la liesse en Libye sont ci-dessous:




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lundi, mai 03, 2010

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Pseudo révélations de la BBC sur le blocus de Gaza

Certains croient qu'ils pourront obtenir quelque chose des tribunaux et du système judiciaire de l'entité sioniste. Alors ils défèrent l'Etat sioniste devant ses propres juridictions pour qu'il s'explique.
Et il le fait! Enfin, il donne l'impression de le faire exactement comme ses tribunaux donnent l'impression de rendre la justice.
Une telle action en justice fait l'objet de cet article de la BBC qui a eu le privilège d'accéder à des documents de l'Etat voyou présentés devant un tribunal de Tel Aviv où il comparaissait suite à une requête en justice effectuée par une organisation des droits de l'homme nommée Gisha.
Contrairement à ce qu'indique le titre de l'article, l'action en justice n'apporte pas grand chose en termes d'informations. En effet, la liste [non fournie à l'audience] des produits autorisés à franchir le blocus aurait pu être obtenue de n'importe quel importateur Gazaoui, de l'ONU ou d'organisations humanitaires, bref de tous les organismes concernés directement par l'approvisionnement de la bande de Gaza assiégée.
Les documents fournis par l'Etat voyou ne permettent pas en particulier de répondre à cette question essentielle: pourquoi la cannelle est-elle autorisée et le coriandre interdit? Où encore, pourquoi l'importation de chaussures n'est-elle permise que depuis mars dernier?
 
Même le travail d'évaluation des besoins caloriques des habitants de Gaza n'a rien d'un scoop: un haut responsable sioniste n'avait-il pas parlé de mettre les habitants de Gaza à la diète? Tout bon praticien sait que la diète impose une évaluation des besoins caloriques des individus... Il est certes plus compliqué de mettre quelqu'un à la diète que de le faire mourir de faim comme le préconisait Jacques Kupfer du Likoud de France.
Donc, pas de révélations, pas de "coup" judiciaire. L'Etat sioniste veut bien en dire plus au juge, mais en audience privée, c'est-à-dire avec la contrainte du maintien secret des informations que Gisha cherchait précisément à obtenir.
Mais enfin, la BBC a quand même appris une chose de ce procès: que l'entité sioniste considérait le blocus comme une pièce maîtresse de sa stratégie de confrontation avec le Hamas. Comme quoi, tout arrive! C'est ce qu'on appelle la vertu pédagogique d'un procès.


Révélation de détails sur le blocus de Gaza
par Tim Franks BBC News (UK) 3 mai 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri


BBC News a vu des documents présentés devant un tribunal israélien, qui donnent plus de détails que jamais auparavant, sur la manière et les motifs du maintien par Israël de son, blocus de Gaza.
Dans un document, Israël décrit la diminution des importations comme "un pilier central dans le conflit armé avec le Hamas."
Il confirme aussi que des estimations ont été faites sur la quantité de calories dont ont besoin les habitants de Gaza, mais affirme qu'elles n'ont pas servi à la prise de décision politique.
Israël affirme que le blocus est une pression exercée sur le Hamas qui ne reconnaît pas Israël et encourage des attaques contre ses citoyens.

Il y a trois ans, après la prise du pouvoir par le mouvement islamiste Hamas, Israël et l'Egypte ont renforcé le bouclage des frontières de Gaza, laissant ce territoire de 1,5 million d'habitants subir une pénurie aigüe.

Mais Israël n'a jamais publié de liste des produits interdits, affirmant approuver les demandes sur la base du cas par cas.
Les articles autorisés ont évolué avec le temps, ce qui a réduit les importateurs et les organisations humanitaires à constamment tenter de deviner ce qui sera autorisé.
Le recours en justice a été introduit par Gisha,une organisation israélienne des droits de l'homme.

L'organisation essayait depuis plus d'un an, au moyen de la législation sur la liberté de l'information, d'obtenir des informations de l'Etat sur ce qu'il est exactement permis d'importer à Gaza, et pourquoi.

En janvier, Gisha a poursuivi en justice les autorités israéliennes pour tenter de les contraindre à donner ces informations.

Sari Bashi, directrice de Gisha, explique ne pas être une spécialiste des questions de sécurité, "mais empêcher des enfants de recevoir des jouets, empêcher les fabricants d'obtenir des matières premières - je ne vois pas en quoi cela répond aux besoins sécuritaires d'Israël."

Et elle affirme que certaines des interdictions semblent d'un arbitraire absurde: "Je ne comprends pas du tout pourquoi la cannelle est autorisée, mais le coriandre interdit. Est-ce qu'il y a quelque chose de plus dangereux avec le coriandre? Le coriandre est-il plus vital pour l'économie de Gaza que la cannelle? Cette politique semble dépourvue de sens."
Elle soutient que s'il y a une logique derrière de telles décisions, l'armée devrait révéler sa teneur.

'Conflit avec le Hamas'

En ce moment, après plusieurs mois d'attente, l'Etat a donné sa réponse au tribunal, dans une communication écrite qu'a vue la BBC.

Elle jette un peu de lumière sur le processus derrière le blocus.
Le rationnel qui le sous tend est rédigé en caractères gras: "La limitation du transfert de marchandises est un pilier central parmi les moyens à la disposition de l'Etat d'Israël dans le conflit armé entre lui et le Hamas."
Les autorités israéliennes confirment aussi l'existence de quatre documents concernant le fonctionnement du blocus: comment sont traitées les requêtes d'importation de biens à Gaza, comment sont contrôlées les pénuries dans Gaza, la liste d'approbation de ce qui est autorisé à entrer à Gaza, et un document intitulé "Consommation amimentaire dans la Bande de Gaza - Lignes Rouges" qui définit l'apport calorique minimum nécessaire pour le million et demi d'habitants de Gaza, selon leur âge et leur sexe.

Ce document n'était cependant, insiste l'Etat, qu'un simple projet de présentation power point utilisé pour le "travail interne de planification," qui n'a jamais servi de base à la politique du gouvernement."
Mais alors que les trois premiers documents promettent de nombreuses précisions, ces précisions ne sont pas apportées.

Dans chaque cas, l'Etat soutient que révéler ce qui est autorisé et pourquoi pourrait, ce sont ses temes, "porter atteinte à la sécurité nationale et nuire aux relations internationales."

Au lieu de quoi, il [l'Etat] propose de divulguer le contenu des documents au tribunal lors d'une session privée avec le juge.

'Punition Collective'

Ce manque de clarté cause énormément de frustration, non seulement chez les Habitants de Gaza, mais chez les organisations humanitaires, les dimplomates et à l'ONU qui a qualifié le blocus israélien de Gaza de "punition collective."

Le problème, disent-ils, ce ne sont pas seulement les pénuries elles-mêmes, mais l'imprévisibilité et la nature changeante de ce qu'il est permis d'importer.

Par le passé, des responsables Israéliens ont dit être préoccupés que les matériaux de construction en particulier puissent être détournés par le Hamas à des fins militaires.

Mais certains commentateurs Israéliens - même ceux qui soutiennent une ligne dure contre le Hamas - affirment que la stratégie derrière le blocus très élargi est mal définie et nuisible à la position internationale d'Israël.

La BBC a reçu des informations de sources fiables selon lesquelles 81 produits sont autorisés à l'importation en ce moment - depuis les haricots aux conserves de viande - et, depuis mars, les chaussures.

Parmi la vaste gamme des produits actuellement interdits, se trouvent la confiture, le chocolat, le bois d'ameublement, les jus de fruits, les textiles et les jouets en plastique.

Le texte de 13 pages communiqué par les autorités israéliennes au tribunal de Tel Aviv soulève plus de questions qu'il n'apporte de réponses.

Il définit le contexte du blocus: en ce qu'Israël considère son conflit existentiel avec le Hamas.

Mais il ne satisfait pas ceux qui appellent bruyamment Israël à être plus transparent sur une de ses politiques les plus controversées.

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samedi, mai 01, 2010

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Frankie Boyle est-il le Dieudonné d'outre-Manche?

On aurait tort de penser que Dieudonné est le seul humoriste à avoir des mésaventures avec le lobby sioniste. On a raison par contre de considérer qu'aucun humoriste n'a fait l'objet d'un tel acharnement sur sa personne du fait de ce lobby.
Ce qui avait frappé dans le cas de Dieudonné, c'était notamment la célérité avec laquelle il a été châtié pour avoir osé caricaturer un colon sioniste extrémiste. Signe d'une rancune tenace, Dieudonné reste généralement interdit de plateaux de télévision et de nombre d'antennes de radio, dont une est spécifiquement dédiée aux humoristes.
Même si les désagréments qu'il connait sont sans aucune commune mesure avec ceux que rencontre Dieudonné, l'humoriste Britannique Frankie Boyle est en quelque sorte le Dieudonné d'outre-Manche. J'écris sans aucune commune mesure car Boyle ne fait pas l'objet de mesures de rétorsion visant à l'interdire de plateaux télé, radio ou de spectacles. Non, puisque la BBC vient simplement de présenter des excuses [à qui?] pour des propos tenus par Boyle dans une émission de satire politique sur Radio 4, une station du réseau public britannique.
L'humoriste est furieux de ce "désaveu" et le fait savoir publiquement par le texte dont je vous propose la traduction. Sa petite mésaventure illustre cependant deux choses. La première est la patience et la ténacité du lobby sioniste puisque les excuses surviennent deux ans après les faits incriminés. La deuxième est la mainmise du lobby sioniste sur la BBC qui se couche après avoir reçu une seule lettre de protestation! Il y a fort à parier que cette lettre émanait non d'un auditeur mais d'un dirigeant politique ou plus simplement d'un dirigeant de la BBC elle-même. J'avais déjà publié dans ce blog un article au sujet de la mainmise et du noyautage de la BBC par le fameux lobby.
Les excuses publiques de la BBC sont bien sûr accompagnée de l'annonce d'un renforcement du contrôle à priori de la BBC sur ses émissions avant diffusion. Effectivement, le meilleur moyen d'éviter d'avoir à présenter des excuses est encore d'éviter de provoquer celui qui exige qu'on se couche.


Frankie Boyle répond: "Ce sont des lâches à la BBC'
par Andy Welch, AOL Television (UK) 30 avril 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

La BBC a présenté hier des excuses pour une blague racontée par Frankie Boyle en 2008 dans l'émission humoristque Political Animal sur Radio 4.

Aujourd'hui, cependant, le comédien controversé a fustigé la BBC, la qualifiant de 'lâche' et 'd'avoir une peur insigne d'offenser' après avoir censuré une de ses blagues.

Dans une lettre ouverte empreinte de colère, le comédien a riposté aux excuses publiées par le BBC Trust pour un gag qui selon lui avait attiré un peu l'attention sur 'l'apartheid' en Palestine. La blague, qui comparait la Palestine à un gâteau frappé de manière répétée par un Juif avait été qualifiée d'antisémite suite à la protestation d'un auditeur.

Ce site web a reçu de nombreux commentaires sur Frankie Boyle ces deux dernières semaines - il était sur la sellette pour une plaisanterie qu'il avait faite récemment sur les personnes atteintes du syndrome de Down - nous pensons donc qu'il n'est que justice de lui donner la parole à son tour.

Voici le texte intégral de sa réponse:

A l'évidence, ça fait drôle d'être sur le terrain élevé de la morale mais je considère qu'il est nécessaire de répondre à la lâcheté des reproches faits par le BBC Trust à l'encontre de mes blagues sur la Palestine.

Comme toujours, je n'ai pas été informé par la BBC mais j'ai lu dans un journal que les procédures de la rédaction seraient encore renforcées pour empêcher les sketches qui ont quelque chose à dire de passer à travers les mailles des censeurs.

Au cas où vous l'ignoreriez, les blagues en question sont: 'J'ai étudié les techniques d'arts martiaux de l'armée israélienne. Je connais maintenant 16 manières de frapper une femme palestinienne dans le dos. Les gens pensent que le Moyen orient c'est très complexe mais j'ai une image qui résume assez bien les choses. Imaginez que la Palestine est un gros gâteau, eh bien... ce gâteau est réduit en morceaux à coups de poings par un Juif hargneux.'

Je pense que le problème ici, est que les producteurs de l'émission ont dû penser qu'Israël, un Etat agressif, terroriste, disposant d'un arsenal nucléaire était une cible appropriée pour la satire. La décision du Trust consiste essentiellement en une note de leurs supérieurs hiérarchiques. Elle dit que si vous vous imaginez qu'il est juste de s'en prendre à un Etat qui s'affaire activement à la destruction de tout un peuple, vous êtes dans l'erreur. Israël est hors du champ de ce qui est permis.

La BBC avait refusé en 2009 de diffuser un appel humanitaire pour aider les habitants de Gaza à reconstruire leurs maisons. C'est tragique pour une telle institution mais elle est désormais morte de peur à l'idée de déplaire et vulnérable devant n'importe quelle sorte de lobby bien implanté.
J'avais dit ces blagues dans une émission de Radio 4 intitulée Political Animal. Ce titre semblait prometteur de comique d'opinion provocateur. En pratique, la BBC veut donner quelque chose qui a le goût de l'humour politique mais sans aucun contenu. La toute dernière émission de ce genre sur la BBC était Two's The Bubble. Ca avait l'exacte apparence d'une émission où des gens drôles s'assoient autour d'une table et font des plaisanteries avec les informations. Sauf que la contrainte du format voulait que personne n'ait lu les journaux. Je ne peux qu'imaginer de quoi avait l'air le chef du BBC Trust en regardant ça, souriant béatement comme Gordon Brown pendant qu'on lui examinait la prostate.

Dans son essence, la situation en Palestine s'apparente à l'apartheid. J'ai grandi à une époque où le mouvement anti-apartheid était un important thème de débat. Tout le monde semblait vraiment concerné par le fait que d'autres êtres humains soient traités de lla sorte. Nous ne faisions pas qu'en parler, nous agissions, je me souviens des boycotts, des marches, des manifestations, toutes actions que nous menions parce que nous ne pouvions pas supporter que des gens soient traités comme ça.

Il y a quelques années, j'ai regardé un documentaire sur la vie en Palestine. Il y a un passage où une sorte de dignitaire de l'ONU vient poser pour une séance de photos devant un nouvel hôpital. Le personnel sait qu'elle ne renvoie aucunement à la réalité désespérante de sa situation, alors ils usent d'un subterfuge pour la faire venir dans une salle à côté au moment de son départ. Elle arrive dans une pièce où se trouve un enfant dont les médecins expliquent qu'il est dans un état critique parce qu'ils n'ont pas les fournitures nécessaires pour continuer à le soigner. Elle bredouille, mal à l'aise d'être prise dans la sinistre réalité de cette pièce, à dire des platitudes sur un garçon mourant.

Le cinéaste demande à un des médecins ce qu'ils pensent que ce coup aura permis d'atteindre. Il se met soudain en colère, prenant peut être conscience tout à coup de quelque chose qu'il savait inconsciemment. L'indifférence du monde. 'Elle ne fera rien,' dit-il au réalisateur. Il regarde ensuite la caméra et dit, 'Vous non plus.'

J'en avais pleuré et je m'étais promis de faire quelque chose. Autre chose que d'écrire quelques blagues stupides. Je n'ai rien fait. Vous non plus.

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lundi, novembre 16, 2009

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Reportage télévisé sur le lobby sioniste: un exemple à suivre par les télévisions françaises

Le Guardian rend compte de l’émission Dispatches qui traite de la force et des modalités d’action du lobby sioniste au Royaume Uni.
Comme je vous l’avais dit précédemment, le travail de Dispatches est une première en Europe d’autant qu’il passe sur une grande chaîne télévisée, Channel 4, et non sur un obscur media alternatif comme ce blog.
Les méthodes du lobby sioniste n’ont rien de bien mystérieux: elles s’appuient sur des ressources financières importantes des adhérents des organisations qu’il fédère de manière plus ou moins informelle.
Ces ressources financières servent à alimenter les caisses des partis qui intéressent le lobby et parfois les caisses personnelles de tel ou tel politicien.
Rien de tout ceci n’est vraiment secret, c’est même « public » nous dit un des acteurs du lobby.
Public au sens où les pouvoirs publics ont notification des sommes allouées, ou du moins d’une partie.
Certainement pas au sens où les électeurs seraient informés de l’existence et de la provenance de ces financements.
L’autre point d’appui du lobby sioniste, ce sont tout simplement ses adhérents » qui occupent des postes, soit au parlement soit à la chambre des Lords. Heureux hasard, ils figurent eux-mêmes souvent sur la liste des généreux donateurs.
Et il y a aussi le travail auprès des journalistes avec la carotte (les voyages gratuits dans l'entité) et le bâton comme en ont fait l'expérience des journalistes de la BBC.
On trouvera curieuse la mansuétude du Guardian vis-à-vis du côté travailliste des amis de Sion dont le soutien à l’entité serait moins inconditionnel.
Comme si les membres des amitiés sionisto-travailliste ne se retrouvaient pas dans les mêmes cercles que ceux des amitiés siono-conservateurs.
Comme si Tony Blair n’avait pas été un des plus ardents souteneurs de l’entité sioniste si on exclus des prises de paroles oiseuses jamais destinées à être suivies d’actes (un peu comme Barack Obama en ce moment).


Le lobby pro-israélien finance les conservateurs, affirme un film
50 % des députés du cabinet fantôme sont membres de Conservative Friends of Isræl, selon l’émission Dispatches sur Channel 4
par Ian Black, The Guardian (UK) 16 novembre 2009, traduit de l'anglais par Djazaïri

Les organisations pro-israéliennes au Royaume Uni s’apprêtent à voir leur influence augmenter si les Conservateurs gagnent les prochaines élections, met en garde aujourd’hui un film qui passe à la loupe les activité d’un lobby puissant mais méconnu.

Au moins la moitié des membres du cabinet fantôme  sont membres de Conservative Friends of Israel (CFI), selon une émission dispatches diffusé sur Channel 4. Les réalisateurs de l’émission décrivent le CFI comme étant « sans aucun  doute, le mieux financé et le plus doté en entregent des groupes de pression. »
Le documentaire « Au cœur du lobby israélien en Grande Bretagne » affirme que les donations au parti Conservateur « en provenance de tous les membres de CFI e de leurs entreprises dépassent les dix millions de livres sterling sur les huit dernières années. » CFI a contesté ce chiffre et affirmé que le film était « extrêmement tendancieux. »

L’émission décrit aussi comment David Cameron aurait accepté un don de 15 000 livres de la part de Poju Zabludowicz, un milliardaire Finlandais qui dirige BICOM (le Britain Isræl Communication and Research Centre). Zabludowicz, révèle le film, a des intérêts financiers dans des colonies illégales en Cisjordanie. Il a également donné 50 000£ au bureau de campagne du parti Conservateur. Zabludowicz indique que ses contributions «sont connues publiquement. »

William Hague aurait accepté, après sa nomination au poste de ministre des affaires étrangères du cabinet fantôme, des dons personnels de la part de membres du conseil d’administration de CFI se montant à des dizaines de milliers de livres. Plus de 30 000£ d’adhérents de CFI sont allés aux fonds de campagne de membres de l’équipe de Cameron qui avaient été élus pour la première fois en 2005, affirme le film qui se base sur des informations accessibles au public.

Les réalisateurs de l’émission expliquent que si cette pratique est légale, elle n’est pas très connue.

Stuart Polak, le directeur de CFI, a déclaré au Guardian que le chiffre de 10 millions de livres ne repose sur rien. « Il est fictif, trompeur et fait du tort à la réputation de CFI et de ses sympathisants, » dit-il.

« CFI en tant qu’organisation n’a donné que 30 000£ depuis 2005. Chacun de ces dons a été fait dans la transparence et déclaré aux pouvoirs publics. En plus de ces 30 000£, il est indubitable que certain de nos sympathisants ont également choisi, séparément, de donner au parti à titre individuel. »

Il y a deux ans, une étude controversée menée par deux universitaires Américains, Stephen Walt et John Mearsheimer, a exploré l’influence du lobby israélien sur la politique étrangère des Etats Unis. Mais les organisations pro-israéliennes en Grande Bretagne ont fait l’objet de beaucoup moins d’attention.

« Le lobby pro-israélien… est le lobby politique le plus puissant, » a déclaré Michæl Mates, un député conservateur et conseiller particulier de la Reine aux réalisateurs du film. « Rien ne les  arrête. »

Hague s’était brouillé avec le CFI après avoir qualifié l’attaque israélienne contre le Liban – en représaille à un raid du Hezbollah – de « disproportionnée » et aurait été confronté à des menaces de retrait de financement par Lord Kalms, un important donateur du parti Conservateur et membre de CFI, rapporte le film.

Cameron avait par la suite donné la consigne de ne plus employer ce mot. Lors d’un dîner offert par le CFI en juin, le leader du parti n’avait fait aucune mention du bilan des tués de la guerre contre Gaza – 1370 Palestiniens et 13 Israéliens. Il avait au contraire félicité Israël parce que « il s’efforce de protéger la vie des innocents. »

Sir Richard Dalton, un ancien diplomate Britannique qui a servi comme consul général à Jérusalem et ambassadeur en Libye, déclare: « Je ne crois pas, et je pense que personne d’autre ne croit que ces contributions se font sans contreparties. »

Labour Friends of Israël, une autre organisation importante, est décrite comme « soutenant moins sans réserves le gouvernement israélien que le CFI. » Mais il a envoyé plus de député pour des séjours gratuits en Israël que n’importe quelle autre organisation – plus de 60 depuis 2001.

CFI a aussi offert 30 séjours gratuits en Israël à des candidats conservateurs aux législatives ces trois dernières années.

L’émission Dispatches décrit également comment, quand le producteur Jonathan Dimbleby critiqua une campagne pro-israélienne contre Jeremy Bowen, le rédacteur en chef Moyen-Orient de la BBC, il fut l’objet d’une plainte et, selon le documentaire et fit l’objet d’une enquête de la BBC qui est en cours..

BICOM, comme les organisations affiliées au parti, organise des réunions d’information et des séjours en Israël pour les journalistes, dont ceux du Guardian. BICOM a essayé de retire tout caractère significatif aux intérêts de Zabludowicz dans un centre commercial à Ma’aleh Adumim, une colonie érigée en territoire occupé après le guerre de 1967 et qu’Israël espère conserver.

Benjamin Netanyahu, premier ministre d’Israël, a rejeté les demandes de Barack Obama en vue d’un gel de la colonisation.

La responsable exécutive de BICOM, Lorna Fitzsimons, affirme: « Les intérêts économiques privés de nos bailleurs de fonds – notre président inclus – n’ont absolument aucun impact sur le travail de BICOM. »
« Nous sommes une organisation indépendante et nous veillons farouchement à notre réputation. Nous travaillons avec les journalistes pour les aider à mieux comprendre le Moyen Orient.
« Nous montrons Israël, ce qui va et ce qui ne va pas, et nous avons pour principe strict d’aller vers l’Autorité Palestinienne pour donner aux journalistes un accès  libre à des voix palestiniennes. »

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dimanche, février 01, 2009

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Une première: un grand quotidien britannique pointe du doigt l'influence du lobby sioniste sur la BBC

Quand j'écrivais que les temps changent pour l’entité sioniste, je ne croyais pas si bien dire. L’affaire du refus par la BBC de diffuser un appel à dons humanitaires pour Gaza ravagée par la terreur sioniste a fait grand bruit Outre Manche. En effet, des députés mais aussi des ministres ( !) avaient fait part à cette entreprise de leur indignation et de leur scepticisme quant aux arguments que sa direction avançait pour expliquer ce refus.
Je vous avais dit que la BBC n’était certainement pas le seul groupe médiatique à incriminer puisque les télévisions dépendant du groupe de Rupert Murdoch n’étaient en réalité pas favorables non plus à la diffusion de cet appel à donner pour Gaza.
J’avais pointé la responsabilité du lobby sioniste dans cette affaire. Il est vrai que, parler de ce lobby chez les pro Palestiniens est courant. On en parle dans des réunions, dans des médiats plus ou moins confidentiels mais on n'en entend jamais parler dans les journaux de grande diffusion ni dans les radios ou télévision qui captent l’attention du grand public.
A croire que ce lobby est quelque chose que nous, ou les Palestiniens, avons inventé.
Sauf que ceux qui fréquentent la presse sioniste savent que ce n’est pas une invention et que les sionistes n’hésitent pas tantôt à se vanter de leur pouvoir de pression.
Et sauf que l’affaire de la BBC a permis pour la première fois à un journal londonien à grand tirage de s’exprimer ouvertement sur le rôle de ce lobby.
L’article que je vous propose vaut son pesant d’or, il est d’une nature inédite en Europe. Il traduit le courage retrouvé de certains journalistes choqués par la sauvagerie sioniste mais également, à n’en pas douter, des frictions de plus en plus importantes au niveau des sphères dirigeantes britanniques ; un affrontement entre ceux qui sont domestiqués par le lobby sioniste et ceux qui veulent affranchir leur pays de son influence.

Le rapport secret au cœur de la paranoïa de la BBC sur Gaza
Par Keith Dovkants, Evening Standard (UK) 27 janvier 2009 traduit de l’anglais par Djazaïri

Enfoui quelque part au fond des entrailles de la BBC, se trouve un document top secret qui pourrait expliquer beaucoup de choses sur la décision de l’entreprise de boycotter l’appel à dons en faveur de Gaza. Il s’agit du rapport Balen qui n’a été porté à la connaissance que de quelques personnes du sommet de la hiérarchie de la BBC.
Ils avaient chargé Malcolm Balen, un directeur de rédaction, d’enquêter sur des allégations selon lesquelles la couverture par la BBC du conflit israélo-palestinien était biaisée.

Balen a examiné des centaines d’heures d’émissions, télé ou radio diffusées, et en a analysé le contenu minute par minute, s’intéressant souvent aux phrases et au choix du vocabulaire de tel ou tel journaliste. Il a ensuite rendu ses conclusions dans un rapport de 20 000 mots. Si les dirigeants de la BBC s’attendaient à un bilan de santé satisfaisant, ils furent déçus. Les conclusions de Balen, diffusées de manière très restrictive fin 2004, étaient effrayantes.
En dépit du secret, il y a eu des fuites, notamment au sujet de la conclusion de Balen selon laquelle les reportages de la BBC sur le Moyen-Orient étaient biaisés en défaveur d’Israël.

L’importance de cette conclusion peut être difficilement surestimée. Indépendamment de son obligation légale d’impartialité, la BBC s’efforce depuis des années de parer à des allégations selon lesquelles ses reportages favoriseraient les Palestiniens. Assertions qui se sont combinées avec des critiques sur un penchant à gauche de la BBC qui minerait sa légitimité en dissimulant un agenda libéral [de gauche dans l’acception britannique]. Les dirigeants de la BBC ordonnèrent la mise au placard du rapport Balen. Quand une démarche fut entreprise pour rendre publiques ses conclusions aux termes des lois sur la liberté de l’information, la BBC dépensa 200 000 Livres dans une action en justice pour le conserver au secret.

Le rapport Balen aurait difficilement pu être réalisé à un pire moment. Ses conclusions furent rendues alors que la BBC essayait d’oublier l’agitation engendrée par l’enquête Hutton. Greg Dyke, le PDG de l’entreprise avait été poussé à la démission en raison de ce que Lord Hutton avait considéré comme un problème de reportage tendancieux, même si la plupart des journalistes pensaient que c’est Lord Hutton qui était dans l’erreur [voir affaire David Kelly].
Pendant ces jours mornes de 2004, le rapport fut perçu comme presque anecdotique par les grand patrons de la BBC. Ce qui posait vraiment problème, d’était que des positions pratiquement inexpugnables avaient été démolies par des allégations d’insuffisance journalistique. Les nouvelles têtes dirigeantes de l’entreprise, dont le PDG Mark Thompson, venaient de recevoir une dure leçon. Ils ne souffriraient pas le même sort que Greg Dyke.

En 2005, Thompson s’envola pour Jérusalem et rencontra Ariel Sharon, le premier ministre de l’époque, Mahmoud Abbas, le dirigeant palestinien. Il leur assura que les informations de la BBC seraient d’une impartialité absolue. A son retour à Londres, l’entreprise mit en place le régime d’information sur le Moyen-Orient actuellement en vigueur et qui, ils sont nombreux à le croire, a influencé la décision de refuser de diffuser l’appel aux dons en faveur de Gaza.

Selon des sources internes à l’entreprise, les tensions relatives à la couverture journalistique du conflit israélo-palestinien ont induit un état proche de la psychose chez les cadres et ceux qui définissent la politique de la BBC. Une source interne a déclaré à l’Evening Standard : «Ils sont morts de trouille. Les décrire comme des poulets décapités qui courent en long et en large donnerait encore une trop forte impression d’ordre et de cohésion. Ils se terrent dans les recoins. La peur est palpable. »

Comment en est-on arrivé là ? L’opinion d’un certain nombre de vieux routiers de la BBC est que les pressions d’Israël et de ses partisans ont engendré de la nervosité et conduit les dirigeants de l’exécutif et les chefs de rédaction à surcompenser devant les allégations de biais pro palestinien. Un ancien rédacteur en chef déclare : « Tout ce que nous faisions était sujet à controverse. Il y avait un formidable lobby soutenant Israël et les courriers affluaient. La pression était énorme.»

Le sentiment que les journalistes de la BBC favorisaient le côté palestinien a été conforté par plusieurs incidents bien connus dont l’entreprise a dû se saisir. En 2004, au moment même où Balen fixait l’orthodoxie chez les responsables éditoriaux, Barbara Plett, une journaliste expérimentée qui exerçait comme correspondante de la BBC à Jérusalem, participa à une émission "From Our Own Correspondent".
Plett, qui avait couvert le siège des bureaux de Yasser Arafat en Cisjordanie, témoignait sur le transfert en hélicoptère vers un hôpital d’Arafat qui était en fin de vie. Elle avait déclaré : « Quand l’hélicoptère transportant le vieil homme frêle s’est élevé au dessus de l’immeuble en ruines, je mes suis mise à pleurer... »
Ses propos en avaient scandalisé certains, notamment parmi les israéliens et les Juifs qui se souvenaient d’Arafat comme d’un ennemi, indigne de sympathie. Les plaintes affluèrent, mais la BBC les rejeta – dans un premier temps. La pression s’accrut et près d’un an après l’émission, la commission des plaintes des gouverneurs de la BBC décidait que les paroles de Plett avaient outrepassé « les critères d’impartialité.»
Helen Boaden, directrice de l’information avait qualifié cet épisode « d’erreur éditoriale. » Mme Boaden est une des personnes qui a conseillé le PDG, Thompson, sur la décision relative à l’appel aux dons pour Gaza.

L’affaire Plett était intervenue juste après la plainte à la BBC du gouvernement israélien affirmant qu'Orla Guerin, sa correspondante au Moyen-Orient, était coupable « d’être à la limite de l’antisémitisme » dans un reportage sur un candidat à l’attentat suicide. Guérin irritait depuis longtemps les Israéliens. Cette correspondante Irlandaise s’était tournée vers le journalisme après avoir perdu une élection avec le parti travailliste à Dublin en 1994 et elle rejoignit la BBC après des débuts prometteurs à RTE, la radiotélévision irlandaise.
En 2002, Guerin avait affirmé avoir été visée par des soldats Israéliens qui, disait-elle, lui avaient délibérément tiré dessus pendant une manifestation à Bethléem. Un an plus tard, Israël boycottera la BBC en l’accusant de «profond parti pris» dans ses reportages. Puis, pendant la guerre au Liban en 2006, elle fut accusée de fausses informations pour avoir affirmé qu’une ville proche de la frontière israélienne avait été «anéantie» par les forces israélienne. « Je n’ai pas vu un seul bâtiment qui n’est pas endommagé d’une manière ou d’une autre, » avait-elle déclaré.
Mais Alex Thomson, qui rendait compte le même jour pour Channel 4 au sujet de la même ville, Bint Jbeil, présentait une approche différente. Il indiquait que les faubourgs de la ville «n’ont pratiquement pas été touchés par l’attaque israélienne.»

Si on est neutre, les différences entre les deux versions peuvent sembler mineures. Mais dans le contexte du conflit israélo-palestinien et des passions qu’il génère, une divergence mineure entraîne presque toujours l’accusation de parti pris en faveur d’une faction ou d’une autre.

Jeremy Bowen, le rédacteur en chef pour le Moyen-Orient de la BBC, est considéré comme un des joyaux de l’entreprise, un journaliste et présentateur de grand talent qui a traité des sujets dans 70 pays. Ses reportages sur l’incursion dans Gaza et les terribles pertes civiles ont été des modèles d’impartialité sans jamais perdre le sens de l’humanité qu’on lui connaît.
Pourtant, Bowen a lui aussi ressenti la pression des partisans d’Israël. En 2000, il avait couvert le retrait israélien du Liban. Comme d’habitude, il avait beaucoup d’avance sur ceux d’entre nous qui suivaient cette affaire et, le 23 mai, alors que les Israéliens évacuaient sous le couvert de blindés et de chasseurs-bombardiers, Bowen et son équipe s’étaient arrêtés pour filmer près de la frontière israélienne. Il était avec son chauffeur et interprète Abed Takkoush, un personnage très connu et très populaire chez les journalistes à Beyrouth. Abed travaillait pour la BBC depuis le début de la guerre civile libanaise en 1975 et Bowen et lui se connaissaient bien.
Près de la frontière, Bowen et son cameraman sortirent de la Mercedes d’Abed pour filmer. Quand ils furent à environ une cinquantaine de mètres de la voiture, un tank israélien fit feu sur le véhicule, le transformant en boule de feu. Abed parvint à s’en extraire par la fenêtre mais il décéda quelques minutes après.
Bowen a mené une longue et difficile campagne pour que justice soir rendue à cet homme et à sa famille. Il pense que les Israéliens avaient délibérément visé des civils, un crime de guerre selon les conventions internationales.
Les Israéliens ont dit que c’était une erreur tragique. A ce jour personne n’a été sanctionné pour ce fait. Sauf, peut-être, Bowen. Malgré sont perfectionnisme reconnu en matière d’objectivité, Andrew Balcombe, président de la Fédération Sioniste, avait écrit à la BBC en exigeant la nomination d’un nouveau rédacteur en chef pour le Moyen-Orient. Bowen ne pouvait pas être impartial, disait-il, parce que l’incident avec Abed Takkoush pouvait avoir contaminé (ses) opinions au sujet d’Israël... »
On créditera le BBC d’avoir résisté aux pressions et Bowen est resté une de ses valeurs sûres de la rédaction Moyen-Orient. Mais à quelles pressions a-t-elle cédé ?

Leon Barkho, un universitaire Suédois, est sur le point de publier en Grande Bretagne un livre intitulé « La BBC et le Moyen Orient. Ce livre est le fruit d’années de recherches sur la manière dont les grandes organisations médiatiques conduisent leurs politiques éditoriales. Barkho est convaincu que les informations de la BBC ont été orientées de sorte à éviter de déranger Israël.
« J’ai enquêté là-dessus et je suis convaincu que cette politique est dictée au sommet à cause de son énorme caractère sensible, » affirme-t-il. La BBC traite du conflit Israël-Palestine comme elle ne le fait pour aucun autre sujet. Le message est : ne pas se mettre les Israéliens à dos. » Il veut prouver son point de vue par des révélations sur le module de formation interne de la BBC à l’intention des journalistes qui couvrent le Moyen-Orient. On instruit les journalistes de respecter une série de règles basées sur ce que Barkho appelle un «glossaire,» un ensemble de mots et de phrases que les journalistes doivent utiliser – ou éviter d’utiliser.
« Seulement 24 de ces mots ont été rendus publics, » dit-il. « Le reste est confidentiel. » Il indique avoir vu le glossaire dans son intégralité et affirme qu’il conforte sa perception de la politique de la BBC comme visant à ne pas provoquer Israël.
« Les instructions données aux journalistes sont claires, » dit-il. « C’est : ne dites pas les choses telles qu’elles sont. Ce n’est pas une politique qui encourage l’impartialité, elle est biaisée dès le tout début.»

Les 24 mots et phrases des règles du reportage que la BBC a accepté de rendre publics semblent assez inoffensifs, mais même là, certains discernent un sentiment de paranoïa. Les journalistes sont instruits d’éviter d’utiliser « assassinat » mais plutôt « killing » [qui se traduit aussi par assassinat] et, s’agissant de Gaza, d’éviter le mot « occupation » au profit de « présence militaire permanente. »

Mark Thompson et ses collègues peuvent être soulagés par le fait que la présence des protestataires qui ont organisé un sit-in devant les locaux de la BBC la nuit passée était seulement provisoire et pourrait difficilement qualifiée « d’occupation ».

Pourtant, la suppression de ces mots ne fait rien pour dissiper le sentiment d’une entreprise en état de siège.

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posted by Djazaïri at 9:04 PM 1 comments

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