jeudi, août 23, 2012

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L'Armée Syrienne "Libre" utilise un prisonnier pour commettre un attentat "suicide"


Je reprends un post d’Angry Arab à propos d’une vidéo diffusée par la BBC, qui l’a reprise du new York Times, dans laquelle on voit des membres de l’Armée Syrienne Libre essayer de se servir de quelqu’un qu’ils accusent d’être un milicien progouvernemental en le transformant en kamikaze pour commettre un attentat suicide.

 
La camarade Asa, une courageuse journaliste britannique m’a envoyé ceci :
La BBC a fait un reportage sur un article du New York Times avec une vidéo qui montrait un prisonnier censé être un «shabiha» (milicien pro-gouvernemental) utilisé pour perpétrer un attentat suicide »
 
 
Je sais avec certitude qu’elle a été diffusée dans le principal bulletin d’informations de la BBC TV à 22h hier – un responsable respecté d’Amnesty International a condamné cet acte en direct pendant le bulletin.
 
Le clip s’est ensuite retrouvé normalement sur le site de la BBC, mais il a été discrètement retirée aujourd’hui sans aucune explication : "404 - Page Not Found"
Attached is screenshot evidence the page existed on the BBC site
Ci-joint une capture écran qui prouve que cette page existait sur le site de la BBC :
 
Quelqu’un d’autre a chargé cette vidé sur YouTube :
 
 mais cette copie a déjà été retirée aussi «en raison d’un rappel du copyright par la BBC.»
Si c’était vraiment une infraction au copyright, ne pensez-vous pas que c’est le copyright du new York Times qui a été violé ? » Au moment où j’écris, le reportage filmé est visible ici :


Les commentaires en anglais disent en substance qu’on a affaire à une brigade ASL près d’Alep qui s’est installée dans la luxueuse maison avec piscine d’un officier supérieur de la police. Ils traitent bien Abou Hilal leur prisonnier qui porte quand même des traces de coups et à qui ils font miroiter un échange de prisonniers. Ils lui demandent donc de conduire une camionnette jusqu’à un barrage de l’armée gouvernementale où doit avoir lieu l’échange.
Ce que le prisonnier ne sait pas est que la camionnette est chargée de 300 kilos d’explosifs reliés à un détonateur télécommandé.

On peut lire dans le New York Times :
Ils étaient arrivés près d’un barrage de l’armée, dit-il [le responsable ASL]. Tout semblait parfait pour l’attaque. La plupart des soldats étaient endormis. Quelques uns étaient assis à une table à jouer aux cartes. Ses combattants ont pris alors position et l’acte final était en cours.
«Nous [les rebelles] avons dit à Abou Hilal, Vas-y, roule dans cette direction, ton père t’attend là bas, ne fais plus de mauvaises choses à l’avenir, » raconte Hakim. «Et il était si heureux, et il a roulé.»
 
Abou Hilal a arrêté le véhicule au checkpoint. Abdul Hakim Yasin a appuyé sur le bouton du détonateur télécommandé, prêt au flash de la déflagration de plus de 300 kilos d’explosifs. Ce serait alors le signal pour les combattants de passer à l’attaque et de balayer le checkpoint.
 
Rien ne s’est passé.
 
Il a appuyé encore sur le bouton.
 
La camionnette n’a pas explosé.
 
M. Yasin soupçonne que le checkpoint était équipé d’un brouilleur qui a bloqué le signal e la télécommande.
 
Il est maintenant assis dans son bureau, déçu par cet échec, étonné que sa propre famille soit restée intacte [son père un temps prisonnier a été libéré par les forces gouvernementales]. Tous ceux qu’il s’attendait à voir mourir – son père, son prisonnier, les soldats du checkpoint – sont vivants.
 Tout est bien qui finit bien, en quelque sorte.

Ps: ce post est illustratif je pense de ma démarche qui consiste à utiliser pour l'essentiel la presse grand public, mainstream, pour faire ressortir ce qu'elle montre tout en cherchant à l'enfouir, ce qui est un des ressorts des techniques de désinformation et de propagande dans un monde où la liberté de la presse est, dit-on, garantie.

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posted by Djazaïri at 11:02 PM

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