vendredi, mars 01, 2013

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Fauteurs de guerre en Syrie, fauteurs de troubles au Liban (et vice versa)


Le Moyen Orient est décidément une région compliquée et la situation en Syrie nous le rappelle une fois de plus.
En effet, il est clair qu’ en l’absence d’ingérences étrangères, le conflit armé dans ce pays serait déjà terminé depuis longtemps et n’aurait certainement pas pris la dimension qu’on lui connaît aujourd’hui.
Le régime de l’actuel président serait peut-être tombé sous des formes de pression populaire classiques : manifestations, grèves, journaux clandestins ou semi-clandestins etc., ou le régime aurait été contraint d’ouvrir plus ou moins largement  le champ politique à une plus grande diversité de sensibilités. Une ouverture qui aurait été un coup d’envoi d’une véritable démocratisation plutôt que son aboutissement.
Pour des raisons diverses, les puissances étrangères en ont décidé autrement et ont voulu répéter le scénario libyen.
Un scénario immédiatement compris par le régime qui a décidé de recourir à tous les moyens pour empêcher sa réédition. En effet, si le régime n’avait pas été clairvoyant et n’avait pas pris la mesure du risque encouru, la situation aurait été telle que ni Vladimir Poutine, ni Mahmoud Ahmadinejad n’auraient rien pu faire pour sauver un pouvoir condamné par la réalité sur le terrain.
Ceux qui se présentent comme des «amis» de la Syrie sont animés par des raisons diverses. Les Etats Unis, le Royaume Uni et la France sont intéressés par l’élimination d’un allié stratégique de l’Iran et du dernier Etat de la région en situation de belligérance larvée avec l’entité sioniste.
La Turquie imagine pouvoir s’instituer comme leader régional, prête pour cela à s’aliéner précisément d’autres acteurs régionaux comme l’Iran ou l’Irak.
Intéressées aussi par l’affaiblissement de l’Iran et du Hezbollah libanais, les monarchies du Golfe sont elles désireuses de se débarrasser de la dernière république de la région et de son système politique séculier. Leur projet est même d’instaurer partout des gouvernements dominés par telle ou telle variante du salafisme, rigoriste au niveau des mœurs et libérale sur le plan économique.
Par ailleurs, il importe pour elles de faire disparaître les deux dernières forces de résistance à l’entité sioniste, ce qui serait l’ultime étape avant la normalisation des relations avec Tel Aviv.
Je sais, le régime syrien n’est pas un ennemi très vigoureux pour l’entité sioniste. On rappellera cependant qu’il est bien seul et que sa capacité militaire est insuffisante pour faire autre chose que se défendre en cas de nouvelle agression massive. En fait, l’écart de puissance de feu entre la Syrie et l’entité sioniste n’a cessé de se creuser au profit de cette dernière, un phénomène qui est lié bien sûr à la disparition du bloc communiste mais est aussi une conséquence des accords signés par la Jordanie et l’Egypte avec l’entité sioniste. Pour comprendre les écarts dont je parle, il suffit de savoir que les avions qui équipent majoritairement l’armée de l’air syrienne restent des Migs 21 et Migs 23, des appareils qui ont fait leur temps depuis longtemps.
Mais en parlant du rôle de la Syrie dans la résistance à l’entité sioniste, on omet de relever son rôle décisif dans le soutien au Hamas (jusqu’au retournement de ce dernier en 2012) et au Hezbollah.
Ce qui me donne l’occasion de souligner que, contrairement à ce que d’aucuns affirment, la vision politique du régime syrien n’est pas sectaire sinon pourquoi aurait-il soutenu le Hamas qui est une organisation proche des Frères Musulmans ? Et pourquoi soutiendrait-il le Hezbollah, une organisation chiite alors que la doctrine religieuse chiite considère les alaouites comme des… hérétiques. On se souviendra que dans un premier temps, le Hezbollah avait été durement réprimé par l'armée syrienne.
Si le Hezbollah est ciblé de manière indirecte par la destruction de la Syrie, il est aussi visé de manière plus directe en ce que, presque depuis le début des hostilités, on l’accuse d’être engagé militairement aux côtés du gouvernement syrien, une raison supplémentaire donc d’exiger la neutralisation de cette organisation qui passe par son désarmement.
Mais le Hezbollah est ciblé aussi au Liban où, crise syrienne en ingérences étrangères aidant, les pro Hariri, des groupes salafistes dûment stipendiés par certaines pétromonarchies, pensent que l’heure a sonné de réduire le Hezbollah.
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Tripoli, janvier 2011. On lit sur la bannière des salafistes: "Celui qui accuse le cheikh Saad (Hariri) de trahison accuse le Liban
C’est ce volet Hezbollah, et donc libanais, de la crise syrienne qu’évoque Jean Aziz.
Beyrouth au bord de l’explosion après le discours de Nasrallah
Par Jean Aziz, Al-Monitor Lebanon Pulse 28 février 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri
Beyrouth semble sur le point d'exploser. La tension politique croissante et l’évolution de la situation sécuritaire ont atteint un niveau critique. Le secrétaire général du Hezbollah , Hassan Nasrallah, a déclaré mercredi [27 février] que «quelques jours peut-être nous séparent de la sédition." Tout indique que les événements du 7 mai 2008 peuvent se répéter.
 La tension au Liban n'a cessé de monter depuis quelques semaines, mais elle a atteint un niveau critique dans les tout derniers jours. Les deux adversaires sont le camp chiite dirigé par le Hezbollah d'une part et le camp sunnite fondamentaliste salafiste d'autre part. Pourtant, la confrontation entre eux est le résultat de ce qui se passe hors du Liban. Il ya la guerre civile syrienne, le bras de fer régional et international avec l'Iran et la guerre entre sunnites et chiites dans le monde islamique.
Un facteur nouveau est cependant apparu sur la scène libanaise: le leader Sunnite salafiste, Cheikh Ahmad al-Assir. Dans une conférence de presse qu’il a tenue mardi 26 février dans son quartier général de Sidon, au sud Liban, le leader salafiste a indiqué qu’il donnait au gouvernement libanais jusqu’à vendredi 1er mars pour satisfaire à ses exigences : il affirme que le Hezbollah m’a mis sous siège à Sidon en se servant des habitants Chiites de la ville. Les menaces d’Assir donnaient à comprendre clairement qu’il demandait au gouvernement libanais de faire partir ces gens de Sidon ou au moins de des les expulser des alentours de son quartier général. Il a posé d’autres exigences qui s’insèrent dans le contexte du conflit qu’il a initié avec le Hezbollah. Il a dit que si ses exigences n’étaient pas satisfaites, il prendrait un certain nombre de mesures sur le terrain, plus particulièrement pour couper la route que relie Beyrouth au sud, dans la direction de Sidon.
Bien sûr, le gouvernement ne peut pas répondre positivement à ces exigences. Le cheikh salafiste avait coupé cette même route en Juillet 2012 pendant environ un mois. Elle avait été rouverte en Août sous les pressions politiques et populaires contre lui.
Mais le problème fondamental avec la menace d’Assir, c'est qu'elle isolerait les unes des autres les zones où domine le Hezbollah, en particulier les axes logistiques vitaux  et indispensables qui relient son fief dans la banlieue sud de Beyrouth et  sont extension opérationnelle, géographique et populaire dans le sud du Liban. Notons que d’autres organisations salafistes alliées avec Assir pourraient envisager de faire la même chose dans la vallée centrale de la Bekaa. Ce qui priverait le Hezbollah de deux autres artères vitales: la route entre le sud et les régions chiites de la Bekaa, et la route entre Beyrouth et Damas, où siège le régime syrien, l'allié le plus important de l'organisation chiite libanaise.
Le Hezbollah semble avoir soupesé les menaces Assir et les juge graves. En fait, l’analyse du Hezbollah est que les menances Assir sont une étape importante de la mission qui lui a été confiée: attirer le Hezbollah dans un affrontement interne [au Liban] et dans des conflits sectaires, quel qu’en soit le prix. 
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Beyrouth, octobre 2012: rassemblement pour les funérailles du général Wissam Hassan, le chef des services de sécurité assassiné. On voit le drapeau du Courant du Futur (Hariri), le drapeau des "révolutionnaires" syriens (en fait celui de la Syrie sous mandat français) et bien sûr le drapeau noir des salafistes
Assir a procédé progressivement par étapes préparatoires avant de se lancer dans cette démarche. Ses miliciens et ceux du Hezbollah se sont affrontés à Sidon le 11 novembre 2012 après son exigence du retrait des affiches du Hezbollah de la zone. Deux personnes avaient été tuées. Assir avait continué à agir au même rythme jusqu'à sa dernière exigence de nettoyer la zone autour de son siège des résidents chiites et ses affrontements avec eux  le 23 février.
Il semble que le Hezbollah a décidé de donner un dernier avertissement. Nasrallah a prononcé un discours télévisé mercredi après-midi. Il a nié les rumeurs dans les médias selon lesquelles il était malade et avait été transféré en Iran. Il a également émis un avertissement sévère: Il a dit que l'incitation [à l’affrontement] sectaire conduira inévitablement à une explosion, ce qui peut n’être qu’une question de jours. Il a appelé les bonnes volontés à agir avant qu'il ne soit trop tard.
Le discours de Nasrallah était semblable à son discours du 6 mai 2008, quand le Liban était dans un vide présidentiel. Le Parlement n'avait pas réussi à élire un successeur au président Emile Lahoud, qui avait quitté le palais présidentiel à la fin de son mandat le 24 novembre 2007. 
A l’époque, après plusieurs mois de tensions sectaires, une série d'affrontements entre sunnites et chiites hommes armés avait commencé à Beyrouth et dans ses faubourgs. Nasrallah était apparu à la télévision et avait déclaré que la sédition était proche et qu'il avait décidé de la prévenir. Dans les heures qui avaient suivi son discours, des éléments du Hezbollah s’étaient répandus à Beyrouth et  dans d'autres secteurs et ils avaient rapidement réglé la question. Ils avaient éliminé la présence de toutes les milices sunnites armées de la mouvance du Courant du Futur de l’ancien Premier ministre libanais Saad Hariri. On estime que des dizaines de personnes avaient été tuées.
Ces affrontements avaient ouvert la voie à une médiation arabe et internationale, qui avait abouti à une conférence entre les différentes parties libanaises à Doha deux semaines plus tard. La conférence avait débouché sur un accord pour élire comme président le commandant en chef de l'armée à l’époque, le général Michel Sleimane. 
Le discours de Nasrallah mercredi contient de nombreux éléments de ce scénario. Le Liban est à l'approche d'un vide parlementaire. Le Parlement est divisé et incapable de s'entendre sur une nouvelle loi électorale. Les tensions de sécuritaires s’accroissent parallèlement aux tensions politiques. Il ya cependant un élément manquant dans la situation actuelle. À savoir qu’aucun pays de la région n’est en capacité de jouer un rôle de médiation, à la suite de la forte polarisation causée par la guerre en Syrie. L'Occident en général souhaite la stabilité au Liban, mais pas au point d’investir beaucoup d'efforts pour assurer cette stabilité. Par conséquent, la situation actuelle est très volatile et les choses évoluent d'heure en heure. 

Jean Aziz est journaliste contributeur pour  Al-Monitor 's Pulse Liban. Il est chroniqueur à  Al-Akhbar , le journal libanais, et l'animateur d'un talk-show politique hebdomadaire sur OTV, une chaîne de télévision libanaise. Il enseigne également la communication à l'université américaine de la technologie et à l'Université Saint-Esprit de Kaslik au Liban.

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mardi, octobre 30, 2012

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Sectarisme et prise d'otages en Syrie


150 combattants membres de l’opposition syrienne armée sont détenus par les autorités de Damas. Alors que faire pour obtenir leur libération ? se sont demandés leurs camarades.

La réponse est simple : on intercepte un autobus de voyageurs, des civils bien sûr, on sélectionne parmi eux les hommes de confession chrétienne et on les retient pour les échanger contre ses compagnons d’armes.

Et on donne un délai de trois jours, faute de quoi les civils seront exécutés.

Personnellement, je ne suis pas chrétien mais vraiment, je n’arrive pas à comprendre de tels agissements qui sont indignes de tout combattant qui se respecte vraiment et en disent long sur la cause qu’il prétend défendre.

Ils ont quand même épargné les femmes...
Panorama (Arménie) 30 octobre 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri
Des rebelles Syriens armés ont arrêté un bus de voyageurs qui circulait de Beyrouth vers Alep et a forcé les passagers à descendre.
Yerkir Media TV, qui cite des témoins, rapporte qu’ils ont relâché les femmes mais que dix hommes, dont 7 Arméniens et 3 Arabes Chrétiens ont été retenus en captivité.
Les hommes armés, vêtus de noir, ont obligé les passagers [les dix hommes] à s’agenouiller, les ont frappés et les ont emmenés, disent les témoins.
Les ravisseurs exigeraient qu’on leur livre leurs compagnons d’armes – 150 personnes en tout – qui sont détenus [par les autorités syriennes] et ils menacent de tuer les dix captifs si les rebelles ne leur sont pas remis dans les trois jours.
On ignore encore les identités des captifs.

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lundi, octobre 22, 2012

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Obnubilé par l'entité sioniste, Laurent Fabius est en pleine bouffée délirante sur Wissam al-Hassan, le Liban, l'Iran et la Syrie

Comme beaucoup d'observateurs en Occident, Laurent Fabius voit la main de Damas dans l'attentat qui a coûté la vie au chef des renseignements de la police Wissam al-Hassan dont Libération nous dit qu'il était la bête noire du régime de Damas.
Fabius a également évoqué la «présence» du parti chiite libanais Hezbollah dans le conflit syrien. «Le Hezbollah est dans le gouvernement libanais, et on ne voyait pas trop sa présence dans le conflit syrien. Mais depuis quelques jours il y a la présence de militants Hezbollah dans le conflit, un drone qui a été envoyé sur Israël», a déclaré le ministre. «Il semble qu'il y ait une volonté du Hezbollah et donc de l'Iran de manifester encore plus expressément leur présence (aux côtés du régime de Damas, ndlr), et nous ne pouvons pas être d'accord avec ça.»
Comme le remarque Angry Arab, Laurent Fabius voit étrangement une indication de la présence du Hezbollah dans le conflit syrien dans le fait que cette organisation libanaise a envoyé un drone survoler le territoire de l'entité sioniste.

Si ce genre de mise en relation est hautement hasardeux, il nous laisse par contre entrevoir ce qui est vraiment important pour Laurent Fabius dans la région. Et ce qui est vraiment important, c'est de neutraliser tout ce qui peut entraver la suprématie sioniste au Moyen Orient, c'est-à-dire le Hezbollah, la Syrie et l'Iran.

Parce que quand des avions de l'entité sioniste survolent le territoire libanais, on n'entend pas beaucoup M. Fabius. Or les avions de combat et les drones de l'Etat juif survolent très souvent le territoire libanais et l'ont fait encore il y a quelques jours seulement..

Dans son délire sioniste, Laurent Fabius est même arrivé à la conclusion que, selon les experts
«dans les 7-8 mois, l'Iran terminera l’installation des cascades de centrifugeuses qui lui permettront de commencer la création de l’arme nucléaire ».
On sait où se trouvent les experts auxquels fait allusion M. Fabius, quelque part du côté de Dimona ou de Tel Aviv.

Et si on en revient à Wissam al-Hassan dont la vengeance a été réclamée par de nombreux manifestants Libanais brandissant le drapeau d'al Qaïda (ce que ne vous diront pas trop vos journaux), il faut rappeler que, avant d'être la bête noire du gouvernement syrien, al-Hassan avait été un des principaux suspects pour l'attentat qui avait causé la mort du premier ministre Rafiq Hariri. A l'époque en effet, al-Hassan était responsable de la sécurité rapprochée de M. Hariri et il aurait donc dû mourir ou être blessé en mission auprès de celui qu'il avait la charge de protéger.

Wissam al-Hassan
Il se trouve que ce jour là, Wissam al-Hassan était absent parce qu'il avait pris un congé pour passer des épreuves d'examen à l'université de Beyrouth. Le problème étant que l'étudiant supposé plancher sur d'épineuses dissertations ou notes de synthèse avait quand même trouvé le temps de passer plus d'une vingtaine d'appels téléphoniques le matin de l'attentat.

Une piste que les enquêteurs de terrain mandatés par l'ONU avaient vite reçu l'ordre de mettre en veilleuse...

Mais une piste parmi d'autres pour expliquer son assassinat.


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lundi, août 06, 2012

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Quel avenir pour le Hezbollah sans le régime de Damas?


As'ad AbuKhalil, alias Angry Arab, est un des meilleurs connaisseurs de la scène politique du Proche – Orient et notamment du Liban dont ce professeur de sciences politiques à l’université de Californie est originaire.
As'ad AbuKhalil
Il ne lui a pas échappé que certains guettent avec impatience la chute du régime baathiste en Syrie parce qu’ils pensent qu’elle signerait aussi la fin du Hezbollah, ce mouvement libanais qui a tenu la dragée haute à l’entité sioniste en 2006 (dans le respect d’une éthique du combat sans commune mesure avec la crapulerie des hordes sionistes).
As'ad AbuKhalil n’est pas de cet avis et il pense que non seulement l’avis de décès du Hezbollah est prématuré mais qu’une disparition du régime actuel en Syrie pourrait au contraire renforcer le poids et la liberté d’action du mouvement dirigé par le cheikh Nasrallah.

Et qu’à terme, c’est l’ordre imposé par les Etats Unis et l’Arabie Saoudite au Liban qui pourrait être remis en cause de fond en comble. 

Bon, mais le régime de Damas n'est pas encore tombé malgré bien des pronostics. On verra  s'il est capable de se maintenir, ce qui dépendra en bonne partie, mais pas seulement car ses ennemis ont  adopté plusieurs scénarios, de l'issue de la confrontation à Alep.

Un texte ma foi fort intéressant, comme souvent avec Angry Arab 

Le Hezbollah sans la Syrie

par As'ad AbuKhalil, al-Akhbar (Liban) 6 août 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

Au moment où nous parlons, les notices nécrologiques pour le Hezbollah sont en cours d’impression. Il est supposé que la chute «inévitable» du régime syrien mettra «inévitablement» fin à l’histoire du Hezbollah. Les ennemis du Hezbollah en Israël et chez ses clients dans la région débouchent déjà les bouteilles de Champagne. Mais cette nécrologie est prématurée. Ce n’est pas encore fait – tant s’en faut.

Il y a beaucoup d’hypothèses et de généralisations erronées au sujet du Hezbollah. Le Hezbollah a émergé et a étendu son influence pendant des années d’adversité avec le régime syrien. En 1982, année de naissance du Hezbollah, il n’était à la base qu’une scission) du mouvement Amal (dont il était la principale branche).

Amal était un client du régime syrien, et le Hezbollah et Amal islamique – le nom de l’organisation qui a fait scission d’Amal sous la direction de Hussain Moussaoui – était un client d’une aile radicale du régime iranien. Le régime soutien était très inamical à l’égard du Hezbollah et le parti ne pouvait opérer qu’à Beyrouth – Ouest parce que le régime syrien avait quitté la ville. C’est seulement en 1987 que le régime syrien revint dans la ville, inaugurant son retou tpar un massacre de combattants du Hezbollah dans le caserne Fathallah.

L’animosité entre les deux parties n’a jamais cessé même si Nasrallah et Bachar al-Assad ont amélioré les relations. Mais le régime syrien a toujours fait pression sur le Hezbollah pour qu’il s’abstienne de remporter une majorité absolue aux élections parlementaires et le Hezbollah s’en est toujours plaint.

Mais comme on peut le voir dans la chronique historique de ce mouvement, le Hezbollah a pu et a réussi à survivre sans le soutien du régime syrien. Si le régime syrien tombe – et il tombera certainement sauf que ce genre de prédiction est faire au moins une fois par semaine depuis plus d’un an – le Hezbollah survivra et pourrait même se développer pour devenir plus fort et encore plus dangereux.

Le Hezbollah aura perdu le soutien d’un important régime qui aura fait de son mieux pour renforcer sont organisation militaire, tout en favorisant -  politiquement parlant – le mouvement Amal. Mais le Hezbollah conserve une importante organisation qui – c’est du moins ce que disent ses ennemis – couvre le monde entier.

L’effondrement su régime syrien pourrait lever des restrictions et des interdits [posés par la Syrie] aux activités et au mouvement du Hezbollah et pourrait accroître sa marge de manœuvre. Sans le régime syrien, le Hezbollah n’aura plus à s’inquiéter de savoir s’il gêne ou déplaît au régime syrien.

A coup sûr,  le Hezbollah restera loyal au régime iranien, mais il jouira – c’est une certitude sous la direction de Nasrallah – d’une large indépendance dans sa prise de décision.
Sans le régime syrien, le Hezbollah pourrait être contraint de mettre l’accent sur sa branche militaire (la résistance) et peut-être de marginaliser sa branche politique. Mais les ennemis du Hezbollah oublient une pièce importante du puzzle : si le régime syrien tombe, il ne sera pas remplacé du jour au lendemain par un pouvoir central qui assurera tout simplement la continuité de l’Etat avec un contrôle sécuritaire fort. Loin de là car la disparition du régime aura pour résultat une fragmentation géographique et une décentralisation politique qui n’empêcheront pas les relations du Hezbollah avec certaines parties de la Syrie.

De plus, si le régime tombe, le Hezbollah et ses alliés ne se contenterons pas de regarder les évènements à la télévision. A ce stade, le conflit syrien va inévitablement – encore ce mot – se traduire par une importante reconfiguration politique au Liban, et pas nécessairement en faveur des amis des Etats Unis et de l’Arabie Saoudite. Si la Syrie tombe, l’ordre établi par les USA et l’Arabie Saoudite au Liban tombera avec également, mais pas immédiatement. Cet ordre disparaîtra après une longue période de conflit interne – on peut dire la même chose de la Syrie.

Le Hezbollah s’est préparé à l’éventualité d’un effondrement su régime syrien. Il dispose aujourd’hui d’une vaste organisation et de ses propres ressources et sources de financement. 

Les gens oublient que le régime syrien est connu pour être très près de ses sous. Il donne rarement de l’argent à ses alliés. Le Hezbollah survivra sans le régime syrien, mais ce sera une organisation différente. Et ce ne sera pas au goût d’Israël et de ses amis dans la région.

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mardi, avril 17, 2012

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'Rendez nous notre révolution': un article important sur la Syrie


 Je vous le livre tel quel, pas le temps de faire un commentaire, je vous laisse ce soin.
Mais à mon avis, quelle que soit la position qu’on peut avoir sur la Syrie, c’est un article important, où du moins qui sort de l’ordinaire qu’on lit habituellement dans la presse occidentale.

De nombreux militants qui avaient lance le soulèvement en Syrie il y a plus d’un an ont le sentiment que leur démarche pacifique pour le changement a été détournée par les rebelles de l’Armée Syrienne Libre. Ils se réunissent aujourd’hui au Caire.
par Gert van Langendonck, Sarah Lynch, Christian Science Monitor (USA), 16 avril 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

Le militant Syrien Mohamed Alloush a fui son pays pour le Liban, mais ce n’est pas le régime du président Bachar al-Assad qui l’a poussé à partir. Ce sont les rebelles de l’Armée Syrienne Libre qui l’ont expulsé de sa ville natale d’Homs.

“En septembre de l’année dernière, j’ai été arrêté une nouvelle fois par les autorités pour avoir organisé des manifestations, » explique M. Alloush assis à la terrasse d’un café à Beyrouth. «Après qu’elles m’eurent libéré, je suis allé vers un groupe d’hommes que je savais appartenir à l’Armée Syrienne Libre. Je suis allé vers eux et je leur ai crié : « Vous les gars, vous avez volé notre révolution ! Vous êtes aussi mauvais que les shahiba,» la milice pro-régime en Syrie.

Les rebelles ont séquestré Alloush pendant quatre jours, puis lui ont dit de qu’on ne voulait plus le voir à Homs.

Alloush appartient au mouvement de jeunes révolutionnaires qui ont lance la contestation contre le régime d’Assad en mars de l’an dernier au lendemain de soulèvements semblables en Tunisie et en Egypte. Ils se sentent marginalisés par la tournure violente que le conflit a prise en Syrie depuis que l’Armée Syrienne Libre (ASL) s’est constituée l’été dernier. Organisation armée formée majoritairement d’anciens soldats qui ont déserté l’armée gouvernementale, des informations indiquent qu’elle collabore aussi avec des djihadistes sunnites et nombre de ses brigades ont adopté un ton de plus en plus sectaire.

« Notre révolution nous a été volée par des gens qui ont leur propre programme, » explique un chanteur qui parle sous le pseudonyme ‘Safinas’ parce qu’il vit toujours à Damas. « Nous ne sommes pas un peuple violent. Nous voulons revenir à la vraie révolution. C’était quelque chose de propre quand ça a commencé, mais c’est devenu autre chose maintenant. Je suis contre lé régime, mais je suis aussi contre les rebelles en armes.»

Plus de 200 militants Syriens [pour un processus] pacifique se sont réunis au Caire jusqu’à demain pour une conférence dont l’objectif est d’unifier les révolutionnaires autour d’un objectif commun : revenir aux manifestations non violentes de l’été dernier. S’ils reconnaissent que l’ASL a créé une dynamique significative, avec l’appel du Qatar et de l’Arabie Saoudite à la communauté internationale pour qu’elle arme les rebelles, ils voient une possibilité de retournement de la dynamique en faveur des militants non violents si le cessez-le-feu négocié par Kofi Annan pour l’ONU est respecté.

“Le plan de M. Annan est notre principal espoir à ce stade et nous essayons de faire en sorte que tout le monde s’y conforme,” déclare Haytham Khoury, un membre de la Plateforme Syrienne Démocratique qui participe à la conférence.
« Nous contactons d’autres organisation d’opposition, nous essayons de donner espoir aux gens à travers les media » pour faire passer l’idée que «c’est une étape positive pour épargner des vies et retourner à une révolution complètement pacifique.»

Le régime syrien a suspend les actions militaires à partir du 12 avril, mais des informations sur de nouveaux bombardements aujourd’hui soulignent la fragilité du cessez-le-feu dont le but est de mettre fin aux violences qui ont tué plus de 9 000 personnes depuis que le soulèvement a éclaté. Devant les difficultés rencontrées par la communauté internationale pour faire cesser la brutale répression par le gouvernement, certains Syriens voient l’ASL comme leur seule option pour obtenir la liberté.

“Franchement, nous ne comptons plus” sur la communauté international, déclare via Skype un militant à Damas qui se présente sous le pseudonyme Mar. «Vous nous avez laissés tomber. L’ASL est notre seul espoir de salut maintenant.»

Le gouvernement d’Assad a caractérisé le soulèvement comme étant largement l’œuvre de bandes armées et de terroristes. L’activité de l’ASL, qui a été accusée de violations des droits de l’homme dans sa lutte contre le régime, a compliqué ce qui avait commencé comme une révolution dans laquelle les masses exigeaient pacifiquement mais avec persistance des réformes politiques, comme les Egyptiens l’ont fait place Tahrir.

Certains disent que le régime d’Assad craint plus le changement politique que l’insurrection armée.

«Le régime craint plus les manifestants non violents que les islamistes armés. C’est pourquoi la plupart d’entre eux ont été obligés de quitter le pays ou sont en prison, » explique Yara Nseir, qui a été forcée de fuir la Syrie l’été dernier après avoir été emprisonnée 18 jours pour avoir distribué des tracts. « Ils [les dirigeants du pays] voulaient que ça devienne un soulèvement armé parce qu’ils peuvent alors dire au monde qu’ils combattent contre des terroristes. 

Le ministre Turc des affaires étrangères Ahmet Davutoğlu a tenu des propos très parlants lors d’une conférence de presse à Istanbul le 13 avril, quand on lui a demandé si « le régime syrien avait peur de sa propre [place] Tahrir.» Il a répondu, « C’est ce que nous pensions dès le tout premier jour. »

«Je leur ai dit en face qu’ils sont des criminels

Alloush, qui a fui au Liban pour échapper à l’ASL, était parmi les premiers militants qui ont organisé des manifestations contre lé régime à Homs quand le soulèvement a commencé en mars 2011.

“A l’époque le régime aurait pu armer des provocateurs pour qu’ils se mêlent aux manifestants afin d’avoir une excuse pour tirer sur nous. Eh bien, ils n’ont plus besoin de le faire : l’ASL leur a donné la parfaite excuse pour continuer à tuer des gens. »

En février, Alloush est rentré à Homs clandestinement. Il a fait le tour des mosquées de la ville pour persuader les imams de prêcher contre le recours à la violence. Quand l’ASL s’est aperçue qu’il était en ville, il a pris à nouveau la fuite vers le Liban voisin.

Un autre jeune militant Syrien, qui se présente sous le pseudonyme Yusuf Ashamy, s’est attiré également les foudres de l’ASL.

M. Ashamy se trouvait à Tripoli au nord Liban le mois dernier pour demander à l’ASL de l’aide pour acheminer une cargaison de produits médicaux pour des villes syriennes assiégées au moment où Human Rights Watch publiait un rapport sur de graves violations des droits de l’homme commises par les rebelles Syriens.

Dans une lettre ouverte aux chefs de l’opposition syrienne, Human Rights Watch citait « les preuves de plus en plus nombreuses d’enlèvements, de torture et d’exécutions commis par des membres de l’opposition syrienne armée. »
 «Je leur ai dit en face qu’ils sont des criminels s’ils font de telles choses, et qu’ils connaissent le sens du mot liberté, » déclare Ashamy.

Ashamy s’est entendu dire qu’il ferait mieux de ne plus se montrer à nouveau à Tripoli s’il voulait rester en vie.

“Ils ont tout gâché,” dit Ashamy en parlant de l’ASL. « Au début, nous étions tous des Syriens. Mais lors de mon dernier passage à Homs [fin 2011], j’ai trouvé que les gens sur place n’avaient aucune idée de ce qui se passait ailleurs dans le pays. Ils voient les choses comme une insurrection strictement sunnite, et on m’a accusé d’être un espion parce que j’ai des origines familiales druzes.»

Pourquoi le soulèvement a reflué

Récemment, certains militants ont créé une nouvelle organisation pour faire revivre les manifestations pacifiques des premiers jours de la révolution.

“Nous sommes encore nombreux à vouloir une révolution pacifique,” explique depuis Damas via Skype une militante qui se fait appeler Céline. «Mais depuis que c’est devenu un conflit armé, beaucoup de gens qui avaient de la sympathie pour notre cause ont abandonné.»

Organiser des manifestations est aussi devenu plus dangereux. « En ce moment, nous ne parlons qu’à des personnes que nous connaissons très bien, » explique Céline.

En conséquence, les manifestations sont devenues plus petites. Céline décrit une action récente.

«Nous étions d’accord pour nous réunir à un carrefour stratégique du centre de Damas. Certains d’entre nous ont fait brûler des pneus, tandis que d’autres scandaient des slogans. Le tout n’a pas duré plus de cinq minutes. Des passants voulaient nous rejoindre, mais nous étions déjà partis.»

Ce n’est peut-être pas grand chose, «mais c’est très important que nos voix soient entendues. Et nous faisons en sorte que nos manifestations soient filmées et que les vidéos soient envoyées aux media.»

On a besoin de leaders pour ‘cette période très sensible’

Le Conseil National Syrien (CNS), l’organisation qui chapeaute l’opposition, est suppose fournir un canal pour travailler à un changement politique. Mais même Mlle Nseir, qui est la porte parole du CNS en Syrie le considère comme trop aligné sur l’ASL pour offrir une réelle alternative à la rébellion armée.

« Le CNS prétend être représentatif du people syrien. C’est tout simplement faux,» explique Nseir. « Ils ne parlent que d’armer les rebelles. Ils ne parlent jamais de résistance non violente et ils ne parlent certainement pas au nom de la majorité silencieuse qui ne soutient ni le régime ni les rebelles en armes.»

Nseir a envisagé de démissionner du CNS comme d’autres l’ont fait,” mais on m’a persuade de rester et d’essayer de changer les choses de l’intérieur.”

Elle a mis ses espoirs dans la conférence du Caire. «Nous espérons nous mettre d’accord sur un message derrière lequel toute personne opposée à une plus grande militarisation du conflit pourra se rallier.»

“L’opposition: Elle doit résoudre le problème,” affirme Ali  Ali, un militant Syrien qui s’est fortement impliqué dans l’organisation du soulèvement du pays et qui réside actuellement au Caire où il assiste à la conférence.
“Les gens qui manifestent dans les rues ne doivent plus verser leur sang et ont besoin d’une véritable opposition  pour gérer cette période sensible, » dit-il, ajoutant que comme le régime, l’opposition a la responsabilité du sang qui coule tous les jours en Syrie » et de trouver un moyen de faire cesser la violence.

«Cette conférence est une arène pour débattre de toutes les idées et visions politiques, » explique le militant Syrien Orwa Al-Ahmed, qui réside actuellement à Dubaï. « La plupart des gens sont pour une initiative pacifique. Mais pour y arriver, il faut l’implication d’autres leaders et visions politiques.»

Les militants ne sont pas naïfs : ils savent qu’on ne peut pas revenir à la situation de l’été dernier, avant que le soulèvement devienne violent. Mais ils restent déterminés à œuvrer à des solutions pacifiques.

“Il n’y a pas de retour en arrière,” déclare Alloush. « L’ASL est une réalité et nous devons l’accepter. Mais cela ne signifie pas que nous devons les accepter comme leaders de cette révolution. Je connais ces gens, et je sais que beaucoup d’entre eux veulent transformer la Syrie en république islamique. S’ils en ont l’occasion. »

L’opposition syrienne a appelé à des manifestations de masse ce vendredi pour tester le plan de paix de M. Annan. Une des conditions du plan est que le régime autorise la liberté de réunion.

 «Nous avons une fenêtre étroite, mais le temps est contre nous, » affirme le militant Safinas. « Nous luttons contre deux régimes et deux armées maintenant.»

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vendredi, novembre 13, 2009

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Le bombardement impuni d'une synagogue par... par qui, au fait?

Le blog Jews Sans Frontières attire notre attention sur un article du magazine allemand Der Spiegel.
Il s'agit d'un reportage sur la petite communauté juive restée au Liban et dont le nombre décline encore en raison du vieillissement et de l'émigration.
Ainsi Lisa Srour est la dernière personne de confession juive à résider rue des Juifs au centre ville de Beyrouth, dans un quartier qui abritait autrefois plusieurs centaines de familles.
Chaque guerre a été à la source de départs vers l'exil et Der Spiegel rappelle que 11 Juifs ont été tués pendant la guerre civile libanaise au milieu des années 1980.
Il aurait été cependant utile que Der Spiegel nous rappelle le nombre total des victimes de la guerre civile, sans parler de celles causées par l'invasion sioniste, mais passons...

La guerre civile n'a cependant pas dissuadé Lisa Srour de rester au Liban, elle qui explique:
La guerre civile faisait rage, ses parents sont morts et ses frères ont émigré. Mais Sour ne voulait pas tourner le dos à sa patrie - pas même en 1982, quand les Israéliens marchèrent sur le liban er que le premier ministre Menahem Begin proposa la citoyenneté israélienne aux Juifs orientaux qui restaient encore. "Pourquoi aurais-je accepté cela? demande Srour. "Je suis une Libanaise et je le resterai."
Selon Der Spiegel, on estime actuellement la communauté juive au Liban entre 50 et 300 âmes qui appartiennent à une des 18 confessions reconnues par l'Etat.
Une communauté restreinte et déclinante qui entend cependant essayer d'enrayer ce déclin, notamment en restaurant une synagogue sérieusement endommagée avec l'appui des expatriés Juifs Libanais.

La reconstruire signifie qu'elle a été détruite ou sérieusement touchée.
Question à 1 million d'Euros: qui a sérieusement endommagé la plus grande et plus ancienne synagogue de la capitale du Liban?

Patience car Der Spiegel, s'il répond à cette question ne le fait qu'après s'être demandé si le Hezbollah, membre du gouvernement libanais et dont l'accord est indispensable, permettrait cette reconstrauction, lui qui est l'ennemi juré de l'entité sioniste.

La réponse ne tarde pas:

En septembre 2008, un porte parole de l'organisation avait déclaré: "Nous respectons le judaïsme, tout comme nous respectons le christianisme. Notre problème est seulement avec Israêl." Et donc, en juillet 2009, les travaux de rénovation ont commencé.
Il faut vraiment aller au coeur de l'article pour avoir la réponse à la question à 1 million d'Euros:

Même si la synagogue est à quelques minutes à peine de chez elle, Mme Srour ne s'y est pas rendue depuis longtemps. Elle dit ne tout simplement pas supporter d'en voir les ruines. Ironie du sort, les pilotes Israéliens avaient bombardé ce lieu de culte parce qu'ils pensaient que des armes palestiniennes y étaient cachées."
D'où a bien pu leur venir cette idée?

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