Le bombardement impuni d'une synagogue par... par qui, au fait?
Le blog Jews Sans Frontières attire notre attention sur un article du magazine allemand Der Spiegel.
Il s'agit d'un reportage sur la petite communauté juive restée au Liban et dont le nombre décline encore en raison du vieillissement et de l'émigration.
Ainsi Lisa Srour est la dernière personne de confession juive à résider rue des Juifs au centre ville de Beyrouth, dans un quartier qui abritait autrefois plusieurs centaines de familles.
Chaque guerre a été à la source de départs vers l'exil et Der Spiegel rappelle que 11 Juifs ont été tués pendant la guerre civile libanaise au milieu des années 1980.
Il aurait été cependant utile que Der Spiegel nous rappelle le nombre total des victimes de la guerre civile, sans parler de celles causées par l'invasion sioniste, mais passons...
La guerre civile n'a cependant pas dissuadé Lisa Srour de rester au Liban, elle qui explique:
La guerre civile faisait rage, ses parents sont morts et ses frères ont émigré. Mais Sour ne voulait pas tourner le dos à sa patrie - pas même en 1982, quand les Israéliens marchèrent sur le liban er que le premier ministre Menahem Begin proposa la citoyenneté israélienne aux Juifs orientaux qui restaient encore. "Pourquoi aurais-je accepté cela? demande Srour. "Je suis une Libanaise et je le resterai."
Selon Der Spiegel, on estime actuellement la communauté juive au Liban entre 50 et 300 âmes qui appartiennent à une des 18 confessions reconnues par l'Etat.
Une communauté restreinte et déclinante qui entend cependant essayer d'enrayer ce déclin, notamment en restaurant une synagogue sérieusement endommagée avec l'appui des expatriés Juifs Libanais.
La reconstruire signifie qu'elle a été détruite ou sérieusement touchée.
Question à 1 million d'Euros: qui a sérieusement endommagé la plus grande et plus ancienne synagogue de la capitale du Liban?
Patience car Der Spiegel, s'il répond à cette question ne le fait qu'après s'être demandé si le Hezbollah, membre du gouvernement libanais et dont l'accord est indispensable, permettrait cette reconstrauction, lui qui est l'ennemi juré de l'entité sioniste.
La réponse ne tarde pas:
En septembre 2008, un porte parole de l'organisation avait déclaré: "Nous respectons le judaïsme, tout comme nous respectons le christianisme. Notre problème est seulement avec Israêl." Et donc, en juillet 2009, les travaux de rénovation ont commencé.
Il faut vraiment aller au coeur de l'article pour avoir la réponse à la question à 1 million d'Euros:
Même si la synagogue est à quelques minutes à peine de chez elle, Mme Srour ne s'y est pas rendue depuis longtemps. Elle dit ne tout simplement pas supporter d'en voir les ruines. Ironie du sort, les pilotes Israéliens avaient bombardé ce lieu de culte parce qu'ils pensaient que des armes palestiniennes y étaient cachées."
Libellés : Beyrouth, Hezbollah, Judaïsme, Liban, Lisa Srour, sionisme, synagogue
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