Chut! Détournement d'uranium hautement enrichi par un Etat voyou.
Tiens, via Xymphora, un article paru dans un journal local de Pennsylvanie qui évoque la disparition de centaines de kilogrammes d'uranium de qualité militaire dans une installation de retraitement qui a fonctionné jusqu'au début des années 1980.
On soupçonne fortement cet uranium d'avoir été détourné pour servir de matière première au programme d'armement atomique du régime sioniste.
L'article en dit assez long à ce sujet pour qu'il ne soit pas nécessaire de s'appesantir là-dessus.
Ce qui demande, par contre un peu d'attention, c'est le fait qu'il a fallu attendre des années avant qu'un semblant d'enquête un tant soit peu sérieuse soit conduite sur la disparition de cet uranium hautement enrichi. Voyez-vous, alors qu'on nous bassine sur des projets (qui relèvent surtout du fantasme) d'une bombe, par exemple la fameuse bombe « sale » (sale parce que les autres sont propres car les autres sont propres puisqu'elles font place nette), et qu'on est au bord du branle-bas de combat par rapport à l'Iran, voilà qu'une quantité non négligeable de ce matériau essentiel pour fabriquer une bombe atomique s'est évaporée aux Etats Unis et… rien ne s'est passé. Et rien ne se passe non plus aujourd'hui.
Car enfin, on aurait pu imaginer une mobilisation immédiate et massive des services de police et secrets pour retrouver cet uranium avant de punir comme il se doit les auteurs et le pays destinataire.
Pas du tout. L'article nous dit même qu'à l'époque le FBI avait freiné des quatre fers pour éviter le lancement d'investigations à la hauteur de l'incident.
Bref, nous avons là l'exemple d'une sorte d'Etat dans l'Etat en action, capable de s'en tirer avec des déclarations lénifiantes telles que celles de celui qu'on est bien obligé de qualifier de principal suspect ainsi que de son ancien avocat.
Par Richard Gazarik, Tribune-Review (USA) 11 juin 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri
Un rapport fédéral récemment déclassifié conforte une théorie qui couvait depuis la guerre froide selon laquelle de l'uranium a été transporté illégalement en 1965 depuis l'usine d'Armstrong County vers Israël pour appuyer ses efforts pour développer l'arme atomique.
Ce rapport auparavant secret du General Accounting Office (GAO) révèle que le FBI avait d'emblée refusé d'enquêter sur la disparition de 103 kilos d'uranium-235 de qualité militaire dans l'entreprise Nuclear Materials and Equipment Corp. – connue sous l'acronyme NUMEC – à Apollo.
Ce refus avait amené à des spéculations très répandues selon lesquelles l'uranium, suffisamment pour fabriquer cinq bombes nucléaires, avait été détourné vers Israël avec une l'assistance secrète du gouvernement des Etats Unis, indique le rapport.
Pendant des décennies, le sort de l'uranium disparu chez NUMEC a donné corps à une légende de la Pennsylvanie de l'ouest.
Des histoires ont été échafaudées – certaines basées sur des faits, d'autres purement conjecturales – et des livres ont été écrits sur la façon dont l'uranium a disparu.
La publication de ce rapport auparavant top-secret donne le premier aperçu officiel sur la gestion par les autorités de « l'affaire Apollo. »
A la fin des années 1970, la Nuclear Regulatory Commission fédérale (équivalent du Commissariat à l'Energie Atomique en France) signalait qu'il « n'y avait pas de preuves » pour conclure à l'acheminement de l'uranium en Israël. Mais le rapport rendu public affirme que les enquêteurs du GAO considéraient que les conclusions de la commission devaient être « réétudiées.»
Le Dr Victor Gilinsky, un membre de la Nuclear Regulatory Commission dans les années 1980 explique que même si le rapport du GAO n'est pas une «preuve irréfutable, » il peut amener à conclure que l'uranium a fini en Israël.
« On a l'impression que le gouvernement voulait qu'aucune information ne filtre à ce sujet," déclare Gilansky, qui réside en Californie du Sud et travaille comme consultant en matière d'énergie. « Selon toute apparence, il a été emporté en Israël, mais pour quoi faire au juste, nous ne le savons tout simplement pas. »
L'uranium-235 peut server à faire des bombes atomiques grâce à son aptitude à entretenir la réaction en chaîne d'une explosion nucléaire. Le Département de l'Energie avait vendu ce matériau à NUMEC à des fins de recherches scientifiques.
Le commencement
Zalman Shapiro, 90 ans, un chimiste de l'université d'Oakland, Pittsburgh, avait fondé NUMEC au début des années 1960 sur le site des anciennes usines d'acier Apollo pour retraiter des barres de combustible nucléaire.
Shapiro n'a pas répondu à nos demandes pour qu'il s'exprime sur le rapport déclassifié, mais en 1978 il avait déclaré au House Committee on Interior and Insular Affairs [commission parlementaire] qu'aucun matériau détourné à NUMEC.
«Je n'ai aucune connaissance ou information au sujet d'un tel détournement,» avait-il dit. «Par ailleurs, j'ignore sur quels faits reposent les allégations répétées selon lesquelles des 'matériaux manquants' à NUMEC le seraient en raison d'un détournement illégal. »
L'avocat Hadrian Katz, membre du cabinet juridique Arnold & Porter de Washington D.C. déclare avoir travaillé pour Shapiro dans les années 1970 et affirme que Shapiro est un Américain loyal et n'a jamais détourné d'uranium pour Israël.
"Personne n'a jamais pensé que Zal Shapiro a détourné de l'uranium," affirme Katz. «Aucune personne qui l'a bien connu n'a pensé qu'il était impliqué dans un détournement. Il n'y a rien de ce côté. Il n'y a pas eu détournement. Zal a fait de véritables contributions à la recherche atomique. Zal est un grand Américain.»
Partisan résolu d'Israël, Shapiro, dont le père était un rabbin orthodoxe qui a perdu sa famille dans l'holocauste, était un agent chargé des achats par le ministère israélien de la défense, établit le rapport.
Shapiro, un inventeur prolifique qui a reçu un brevet par le gouvernement 'an dernier pour un processus de fabrication de diamants artificiels a maintenu que l'uranium s'était "perdu" dans le processus de traitement. Des traces d'uranium enrichi avaient été découvertes dans des fissures et des crevasses de l'usine et dans des filtres à air, selon le rapport.
Des sceptiques avaient mis en doute la théorie de Shapiro et, en 1986, NUMEC avait payé 1,1 million de dollars au Département de l'Energie pour l'uranium manquant, indique le rapport. Des inspecteurs du Département de l'Energie affirmaient que la quantité d'uranium réellement manquante était bien supérieure à 103 kilogrammes, selon le rapport.
Dans les années 1960, les inspecteurs avaient constaté des «insuffisances significatives» dans la manière dont l'uranium était stocké, protégé et suivi à NUMEC, observe le rapport. Les insuffisances étaient si graves que ces fonctionnaires avaient recommandé au gouvernement de cesser de fournir de l'uranium à la compagnie. Mais les livraisons n'ont pas été stoppées, indique le rapport.
Les inspecteurs notaient que NUMEC présentait le plus fort taux de perte d'uranium hautement enrichi de tous les sites commerciaux des USA, avec une perte signalée de 295 kilos avant 1968 et de 85 kilos après cette année, selon les conclusions du GAO.
L'enquête
Les responsables du Département de l'Energie avaient demandé au FBI d'enquêter sur NUMEC, mais l'agence fédérale avait refusé jusqu'à ce que, 13 ans après, le président Gerald Ford ordonne une enquête, indique le rapport.
Gilinsky affirme qu'à l'époque où il était à la commission de régulation, le Département de la Justice avait écrit à l'administration Ford que des gens du gouvernement ont été complices après les faits.»
Selon Gilinsky, l'uranium a peut-être été utilisé pour faire des armes nucléaires, mais il avait d'autres usages possibles.
.Il dit que les Israéliens ont pu utiliser ce matériau à Dimona, le réacteur le mieux connu de ce pays, pour produire du plutonium-239 et du tritium, autres matériaux servant à faire fonctionner des centrales nucléaires ou à fabriquer des bombes thermonucléaires. Cette méthode aurait permis aux scientifiques Israéliens de produire plus d'armes que s'ils avaient utilisé directement l'uranium enrichi.
Il y a des années qu'Israël ne reconnaît pas officiellement détenir des armes nucléaires, mais on considère généralement que ce pays a activement développé un arsenal nucléaire depuis un certain temps.
Dennis Gormley, du Matthew B. Ridgway Center for International Studies à l'université de Pittsburgh, déclare être certain qu'Israël a l'arme atomique. La question est de savoir si son programme nucléaire a été alimenté par l'uranium qui a disparu à NUMEC, dit-il.
«Il est absolument hors de doute qu'Israël a la bombe, » affirme Gormley. « C'est une certitude à 100 %.»
Il explique que les tentatives sous la présidence Carter pour retrouver la trace du matériau disparu avaient été contrecarrées par des problèmes comme la crise des otages en Iran et l'invasion soviétique en Afghanistan.
«Carter avait déjà bien assez de chats à fouetter,» déclare Gormley.
Le FBI et la CIA ont bloqué les démarches pour rendre public le rapport du GAO en 1978, précise le rapport. Aujourd'hui encore, certaines parties en restent inaccessibles pour des raisons de sécurité.
Un héritage obsédant
L'héritage de NUMEC hante la région depuis des dizaines d'années.
Les riverains ont endure 14 années de procédures en litige, cherchant à obtenir des dommages et intérêts pour des cancers et d'autres maladies qui, soutiennent-ils, ont été causés par l'exposition aux radiations.
Les enquêteurs fédéraux déclarent que les employés de NUMEC ont probablement encouru des risqué lies aux radiations dans l'usine mais n'ont pas pu déterminer leur degré d'exposition, selon un rapport du gouvernement.
Atlantic Richfield a acquis NUMEC en 1967, et Babcock & Wilcox l'a rachetée en 1971. L'usine a fermé en 1983 et a été rasée.
Libellés : arme atomique, Etats Unis, Hadrian Katz, NUMEC, Pennsylvanie, sionisme, uranium, Zalman Shapiro
22 Comments:
Un très bel article. Merci aux contributeurs.
Il y a mieux qu'un obscur journal de Pennsylvanie comme information. Le journaliste affirme et Mounadil le suit dans sa présentation. mais à lire ce fameux rapport on voit bien qu'il est empli de suppositions et non de preuves. Il ne faut pas oublier que jusqu'en 1967 Israël que vous persistez à ne pas vouloir nommer de son nom entretenait une coopération active dans le domaine nucléaire avec la France dont on connaît l'implication dans la centrale de Dimona.
Je ne vois pas en quoi ce journal est obscur. C'est juste un journal local qui s'intéresse à des faits qui ont une dimension locale.
Dans cette affaire, il y a un peu trop de coïncidences pour qu'on puisse douter de la réalité de ce détournement de matériau fissile: un taux de disparition de matériau anormalement élevé dans cette usine, un chef d'entreprise qui est un partisan résolu de l'entité sioniste, qui refuse de s'exprimer devant la presse, "blanchi" par son ancien avocat qui m'a tout l'air d'être un sioniste (et quand ces gens disent américain loyal, ils entendent loyal à l'Etat sioniste car cette loyauté est pour eux une condition pour être un bon américain), un FBI qui se dépêche de ne pas enquêter.
Ca fait quand même un peu breaucoup.
J'ose espérer que votre dernière affirmation a dépassé votre pensée.On peut être sioniste et être parfaitement loyal avec le pays dont on est citoyen. Comme nombre de juifs français, j'ai un sentiment de solidarité avec le peuple israélien, mais cela ne m'empêche pas d'être un citoyen français loyal avec la république. A toutes fins utiles je signale que je suis pupille de la nation, et que mon père est mort pour la France.
Pourtant les preuves du contraire abondent. Etre sioniste c'est se considérer comme foncièrement étranger dans la société où on vit et dont on a la nationalité (relire Herzl).
Encore un anachronisme. Herzl parlait des pays où les Juifs n'étaient pas reconnus comme de véritables citoyens. Il écrivait par exemple à la suite de l'affaire Dreyfus où la moitié des Français éatit persuadée qu'un Juif, s'il était officier ne pouvait être qu'un traitre.Autre exemple du même type: les Juifs de Roumanie n'ont obtenu que très progressivement avant la seconde guerre mondiale les droits de la citoyenneté roumaine. Votre expression montre que vos arguments sont du même tabac que ceux des antisémites de l'époque.Votre argumentation est bien digne des antisémites classiques.
Et vous, vous êtes qui: un citoyen dont le coeur est proche des pires islamistes étrangers mais qui touche un salaire pour lequel les Français, dont les juifs sionistes sans doute subventionnent par leurs impôts.Vous êtes comme 8 passagers du bateau soit-disant humanitaire: tous adhérents d'associations islamistes. Voir l'enquête du Figaro de ce jour.
ce n'est sans doute pas par hasard que vous n'avez pas publié mon dernier message. Encore une preuve de vote honnêteté intellectuelle.
Alors je réitère. Vous confondez les époques et vous faussez la pensée de Herzl. ce qu'il disait n'était pas qu'on se considère comme étranger dans le pays où on habite mais à son époque lors de l'affaire Dreyfus les antisémites de tout poil refusaient aux juifs d'être d'authentiques citoyens français. Un Juif ne pouvait être qu'un traître. Votre dernière référence à Herzl montre bien que malgré vos dénégations vous êtes un antisémite farouche. Mon histoire familiale, parmi des milliers d'autres, témoigne que nous sommes des citoyens sincères de la république: mon père est mort pour la France et, enfant, j'étais pupille de la nation. Mon frère aîné, engagé dans les FFI a participé à la libération du pays. Mon cousin germain fut l'un des premiers tués dans le Vercors.Et nous sommes tous attachés à l'existence d'Israël.
Le Figaro reprend la hasbara. C'est une habitude dans ce journal, rien donc de surprenant.
Bizarre: on part d'une affaire de détournement d'uranium et on aboutit à Dreyfus.
Ceci dit, à l'époque de Herzl, les juifs étaient déja reconnus comme citoyens à part entière en France. L'affaire Dreyfus en témoigne puisqu'une bonne partie des Français s'est mobilisée en sa faveur et que ce sont ces Français qui ont eu le dernier mot.
Et Dreyfus, c'est une affaire antérieure au sionisme qui n'était pas encore venu polluer la conscience des Juifs.
@ "ce n'est sans doute pas par hasard"
Non, c'est simplement qu'en ce moment les sionistes dans votre genre m'inondent de commentaires à la noix de coco, comme le vôtre. Qu'est-ce que j'en ai à faire de ce que vos proches ont fait en bien ou en mal? Ce n'est pas un argument mais un nombriliseme déplacé (car ce sont leurs actions et pas les vôtres).
Amusant comme faire référence à Herzl c'est être antisémite. Il est vrai qu'Herzl lui-meme trouvait quelques raisons aux antisémites.
Personnellemnt je ne suis pas antisémite, au sens d'hostile aux Juifs en général par principe (mais je ne suis pas non plus "philosémite"). Je désapprouve Herzl même dans ses conclusions antisémites, c'est dire.
Vous n'êtes pas hostile aux Juifs par principe, il vous suffit de l'être en action par vos écrits ou vos traductions. Vous propagez à longueur de texte la haine des israéliens qui, si je ne me trompe sont dans leur majorité juifs.
Parce qu'en plus, il faudrait aimer les sionistes! Faut vraiment être gonflé.
Personne ne vous demande d'aimer qui que ce soit. Je relève seulement votre obsession antisémite sous le masque de l'antisionisme qui se reverse à longueur de votre blog et de vos traductions. A vous lire, jamais les juifs tous baptisés sionistes, le pire des crimes ne font quoi que ce soit de louable.
C'est vous qui baptisez tous les Juifs de sionistes.
Et non, les sionistes ne font rien de bon, ce sont tout simplement des délinquants et des criminels.
toi le jaziri un jour tu comparaitras devant tes juges
sionistes de préférence et tu chieras dans ton froc comme tes frères de gazza
en attendant le réveil et le jour J
rigole!! rigole ...
le sourire kabyle t' attend sale islamonaze
En attendant je n'ai jamais trouvé sur votre blog un événement vantant des juifs ou le judaïsme. Sur ce dernier point vous n'avez su que reprendre les thèses de Sand qui vous servaient à démontrer que les juifs actuels n'ont aucun droit à habiter la Palestine historique
Ce que vous écrivez est rigoureusement faux puisque mon blog parle de Juifs qui ont pris des positions honnêtes. Mais je ne vais quand même pas passer mon temps à inventorier les Juifs honnêtes et les Juifs malhonnêtes. Ca n'aurait pas de sens et ça ne m'intéresse pas.Je n'ai jamais écrit que les Juifs n'avaient pas le droit d'habiter en Palestine. Ils n'ont par contre pas le droit d'y fonder un Etat au détriment et/ou sans l'accord du peuple autochtone.
Les seuls juifs honnêtes sont ceux qui partagent vos opinions sic! Relisez les classiques de la démocratie ou de l'humanisme. Comme l'écrivait Saint-Exupéry: frère, plus tu diffères de moi, plus tu m'enrichis. Mais c'est vrai que vous avez déjà écrit que les sionistes n'étaient pas vraiment des humains.
Votre dernière affirmation est hors de propos: on ne refait pas l'histoire. L'état d'Israël a vu le jour il y a plus de 60 ans. De plus la coexistence des juifs et des arabes date de Cordoue ou d'Haroun al Rachid, mais nous avons le souvenir souvent cuisant de notre condition de dhimmi.
@"toi le jaziri" Décidément les sionistes, toujours à faire dans le pipi caca. Bouffe la ta merde.
-« S’ils possédaient véritablement rien qu’une étincelle de la lumière divine, ils ne seraient pas si orgueilleux dans leur déraison, mais au contraire apprendraient à honorer Dieu de plus sage façon, et, comme aujourd’hui par la haine, l’emporteraient sur les autres nations par l’amour; ils ne poursuivraient pas d’une si âpre hostilité ceux qui ne partagent pas leurs opinions, mais bien plutôt auraient pitié d’eux ».
( Spinoza dans son " Traité théologico-politique " , 1670, chapitre 12).
La citation n'est pas tout à fait exacte et n'est pas extraite du chapitre 12 du Traîté, mais de la préface. Il s'agit de reproches que Spinoza formule à l'encontre des dignitaires de l'église.
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