dimanche, juin 24, 2012

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Nadine Morano, plus blanche qu'une tchadienne!


Nadine Morano défraye pas mal la chronique en ce moment, après ses appels du pied appuyés à l’électorat du Front National, le canular dont elle a été victime et sa bourde récente sur son amie tchadienne «donc plus noire qu’une arabe».
Nadine Morano née Pugelle

C’est sûr que Mme Morano est pour sa part très blanche (rose) de peau et blonde.

Pourtant, il convient de rappeler que Morano est un patronyme catalan. La Catalogne, dont est originaire le ministre de l’intérieur Manuel Valls est une région que la France et l’Espagne ont en partage. Ses métropoles sont Barcelone en Espagne et, sauf erreur de ma part, Perpignan en France.
Morano est un nom très proche du patronyme espagnol Moreno et français Morand ou Maurin. Comme l’explique le site généalogie.com :
"Morano" est un nom de famille catalan, sobriquet désignant celui qui est brun de peau comme un maure.
 Un teint de peau basané dû précisément parfois à une origine maure. Les Maures étant les habitants de la Maurétanie, cette région qu’on appelle communément aujourd’hui le Maghreb. C’est donc une désignation classique en occident des Berbères d’Afrique du Nord puis, par extension, des arabo-musulmans, ou arabo-berbères comme on voudra, du Maghreb.
Mais Nadine Morano n’a pas d’origine maure, ni même catalane puisqu’elle porte en réalité le patronyme de son ex-mari.
Pour la simple raison que son nom de jeune fille, Pugelle, rappelle peut-être un peu trop celui un peu lourd à porter qui était le sien jusqu’à sa modification par décret en 1975.

Alors Nadine Morano est-elle raciste ?
Personnellement, je ne le pense pas. Elle participe cependant, pour des raisons principalement électoralistes, à une rhétorique islamophobe qui porte en elle les ferments de la guerre civile. Ce dont elle ne semble pas consciente puisque son discours prétend au contraire vouloir éviter à la France une situation à la « libanaise ».

Mais à sa décharge en quelque sorte, on dira que ce discours ne lui est pas propre et qu’il n’est pas non plus le monopole de la droite, extrême ou pas.

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vendredi, octobre 28, 2011

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La nouvelle diplomatie turque, reflet des aspirations de la société


Les orientations de la diplomatie turque ne sont pas toujours faciles à saisir, ce pays étant au carrefour d’intérêts contradictoires. On a eu un exemple très récent avec la volte face qui a conduit Ankara à se rapprocher de Téhéran après une brouille qui succédait à un premier rapprochement. Une politique étrangère qui veut jouer la carte du pragmatisme au prix de certaines incohérences qui pourraient cependant s’avérer lourdes de conséquences.

On peut essayer de mieux cerner les évolutions de la diplomatie turque en s’intéressant par exemple au Journal of Turkish Weekly (JTW) qui est la vitrine grand public d’USAK, un centre d’expertise des relations internationales dont le siège se trouve à Ankara.

USAK serait un organisme proche du premier ministre Erdogan, c’est du moins ce qu’affirme Alon Ben-Meir, Ben-Meir est un expert originaire de l’entité sioniste qui collaborate à USAK et critique la position du premier ministre Turc sur les suites de l’affaire du Mavi Marmara. Ben-Meir part en effet du principe que l’entité sioniste est une démocratie et qu’elle a donc vocation à être proche de la Turquie (pour être juste, il critique aussi la posture des autorités deTel Aviv).
En fréquentant un peu le JTW, je n’ai pas eu spécialement l’impression d’être devant un lieu d’expression particulièrement proche du premier ministre. Mais plutôt d’un site soucieux des intérêts de la Turquie, ce qui est assez normal.

Le JTW nous propose avec Osman Bahadir Dincer une analyse de l’évolution de la diplomatie turque avec un texte qui complétera utilement celui de Tarık Oğuzlu que je vous avais présenté tantôt.

Osman Bahadir Dincer 
L’intérêt de cette approche est de tendre à montrer que les évolutions diplomatiques de la Turquie qui se sont manifestées entre autres, par le coup de colère d’Erdogan à Davos en 2009, sont en fait l’aboutissement de changements qui ont commencé à la fin des années 1980 et se sont produits d’abord dans la société civile.
Le gouvernement Erdogan est donc moins la source de ces changements que leur traduction en termes politiques et diplomatiques. Le gouvernement turc a ainsi la charge de concrétiser en politique intérieure comme extérieure les aspirations d’une opinion qui est dominée, en termes de classes sociales, par des commerçants et des entrepreneurs dont la pensée économique est en rupture avec le relatif immobilisme kémaliste et qui culturellement renouent, via la religion notamment, avec la Turquie ottomane que le kémalisme abhorrait.

De ce fait, ces couches de la population ont donc beaucoup en commun au niveau culturel  avec d’autres strates de la société, paysannes notamment. Et toutes ces catégories sociales imprégnées plus ou moins fortement par la religion musulmane acceptent ou, mieux encore, cherchent à tourner leurs regards vers «l’Orient», en fait le Moyen Orient et l’Afrique du Nord.
Et comme par hasard, ces régions sont aussi le terrain du déploiement d’une bonne partie de l’activité économique et certainement le lieu d’une expansion durable de l’économie de la Turquie et donc de l’influence politique de ce pays.

Cet article ne cite cependant qu’une fois l’entité sioniste et ce n’est que pour renvoyer la relation avec cet Etat à une vision du passé dont on saura peut-être bientôt si elle est dépassée.

Par O. Bahadir Dincer Turkish Weekly, 27 Septembre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Une transformation est en cours dans la politique étrangère turque qui est inextricablement lié à un changement dans l’identité du pays. Les dynamiques responsables de ce changement d’identité doivent être recherchées dans la transformation sociale, économique et culturelle que connaît actuellement la Turquie.

Pendant des années, la Turquie a accordé peu d’attention aux régions extérieures à l’Occident et particulièrement au monde arabe. C’était largement parce que ses regards étaient entièrement tournés vers l’Occident. La Turquie républicaine avait choisi de ne s’identifier qu’au monde occidental. Elle percevait la modernisation et l’occidentalisation comme des notions qui relation de complémentarité. En conséquence, les relations avec les régions musulmanes avaient toujours été tenues à distance et et de faible niveau. Dans l’agenda du nouvel Etat turc [kémaliste], les pays du Moyen Orient et d’Afrique du Nord étaient seulement des espaces sur la carte auxquels il était inutile de consacrer du temps.

Nous avons cependant désormais atteint une étape marqu&e par un élan de la politique étrangère qui s’est largement débarrassé de ces perceptions négatives. Une transformation est en cours dans la politique étrangère turque en lien inextricable avec le changement dans l’identité du pays. Les dynamiques responsables de ce changement d’identité doivent être recherchées dans la transformation sociale, économique et culturelle que connaît actuellement la Turquie

Un changement du sentiment d’identité

Les réformes entreprises au début dans la première période de la république turque visaient à atteindre une modernisation de style occidental par le développement d’une structure sociale et la création d’un ordre politique. Ce modèle était conçu pour écarter le dogmatisme et faire prédominer les idées positivistes dans la structure sociale.  Dans toute la mesure du possible, le passé islamique et l’héritage de la Turquie ottomane avaient été rejetés. Niyazi Berkes décrivait cette transformation modernisatrice de la Turquie comme « une orientation absolument inconditionnelle vers la civilisation occidentale et la répression de tout type de tendance dans un sens opposé qui aurait pu se manifester. » L’occidentalisation était perçue comme une clef qui permettrait d’ouvrir la porte de la prospérité économique et de l’ordre social dont rêvait l’Etat turc. Cette mentalité était fondée sur la dichotomie entre « l’ouest et le reste » et la porte donnant sur «le reste» était gardée hermétiquement close.

Avant toute autre chose, la perception des Arabes dans la société turque a un rôle important dans la transformation de la politique étrangère turque. La transformation vécue actuellement au niveau de la société a donné, de la même manière, une forme à la politique étrangère turque. Dit autrement, le vent du changement pousse tout le monde devant lui. Différents segments de la société et de l’Etat continuent à changer toujours plus avec l’ouverture des canaux de la démocratie.

Un des facteurs  qui a modelé la perception des Arabes dans la société turque est lé révolte arabe et le mouvement nationaliste qui avait émergé à la fin de l’Empire Ottoman. Après la révolte [des Arabes contre l’Empire], les Arabes avaient été considérés comme des traîtres pendant de nombreuses années dans la société turque. Le monde occidental avait délibérément exacerbé ce sentiment et des perceptions mutuelles biaisées s’ancrèrent.

Pendant la guerre froide, la Turquie a glissé vers le bloc occidental et est devenue membre de l’OTAN, ce qui éloigna encore plus la Turquie du Moyen Orient. La Turquie fut le premier pays musulman à reconnaître Israël, ce qui détériora encore plus ses relations avec le monde arabe. Il y eu de petits signes périodiques d’évolution jusque dans les années 1980, mais c’est seulement avec Turgut Özal que la perception négative des Arabes se brisa.

Une période de changement s’ouvre avec Turgut Özal

C’est la politique menée pendant la période Özal… qui a ébranlé pour la première fois la structure séculière, nationaliste  et étatique qui avait prévalu dans la politique étrangère jusque dans les années 1980. La fin de la guerre froide, l’accroissement de l’importance stratégique de la Turquie dans la région et une nouvelle structure où s’intriquent  la montée de menaces et d’opportunités dans les pays voisins sont autant de facteurs qui ont affecté le cours de la politique étrangère turque. Les nouvelles approches de politique étrangère ont suscité le développement d’une identité distincte de la Turquie dans ses relations avec l’Afrique du Nord et le Moyen Orient.

Mais l’inflexion des relations de la Turquie avec le Moyen Orient et l’Afrique du Nord qui a débuté dans les années 1980 n’avait pas pu progresser suffisamment, en partie à cause de l’atmosphère internationale de l’époque et en partie à cause de problèmes que la Turquie rencontrait dans sa vie politique intérieure. Les critiques du Moyen Orient par les media turcs de l’époque jouèrent un rôle central dans le développement d’idées négatives sur les peuples arabes.
  
Après les années 1980, le modèle étatique existant a été de plus en plus critiqué, ce qui ouvrit la voie à des idées alternatives sur la modernité dans notre démarche pour comprendre l’aventure de la modernisation en Turquie. Les politiques économiques libérales appliquées après les années 1980 renforcèrent le capitalisme local et ouvrirent la voie à de nouveaux acteurs de la vie économique et à la nouvelle donne économique qui leur était associé. L’influence croissante du capital anatolien aboutit au renforcement d’un groupe capitaliste surnommé les « tigres anatoliens ». L’investissement qui était méprisé dans le modèle étatique traditionnel était maintenant l’objet de l’adhésion. Le développement du commerce de la Turquie avec les pays du Moyen Orient, d’Afrique et d’Asie en est un indicateur. Dit autrement, les hommes d’affaires Turcs ont maintenant abandonné leur approche idéologique et inhibitrice et adopté des méthodes pragmatiques et cohérentes. Ce fut une transformation économique et sociale mais aussi politique. Cette transformation des dynamiques internes a abouti à une structure dans laquelle l’organisation politique est venue soutenir cette évolution économique. L’idée du professeur Nilüfer Gôle de ‘modernités alternatives’ relie la différenciation qu’a connue la Turquie dans les sphères économique, sociale et politique à la structure intégratrice du système politique turc. De la même manière, la Turquie que nous connaissons aujourd’hui peut être considérée comme celle où une élite laïcisée ; celle qui identifiait la modernité à la laïcité, a transmis le témoin à une élite conservatrice et pragmatique qui représentent une conception alternative de la modernité. Cette transformation qui  s’est produite dans la vie politique intérieure et l’économie a eu le soutien des aspirations populaires et il est certain qu’elle a influé sur la politique étrangère turque.

Le professeur Ersel Aydinli a défini le rapport entre la transformation du modèle politique et de l’économie avec la politique étrangère comme étant une ‘dé-élitisation. »  Le professeur Aydinli réfère ici à une structure dans laquelle la place du point de vue de l’élite dans les relations internationales a été remplacée par une structure basée sur des relations entre des peuples, les similitudes, une culture et un patrimoine communs.  La transformation actuellement en cours dans la politique étrangère turque est quelque chose qu’on peut décrire, quand on l’étudie avec les changements que vit la Turquie, comme un processus de ‘ré-élitisation’ consécutif à la ‘dé-élitisation.’ De notre point de vue, cette approche offre un cadre plus large pour comprendre l’effet produit par une nouvelle politique étrangère sur les transformations en cours au centre, en Turquie. Ces changements dans la structure sociale, politique et économique incitent la Turquie à agir de manière pragmatique dans sa politique étrangère d’aujourd’hui plutôt que de suivre une ligne figée et pour le statu quo. Le pragmatisme de la politique étrangère turque et le changement de la structure interne annoncent un modèle plus intégrateur  et axé sur la construction.

Vers une société plus dynamique et une politique étrangère plus active.

Cette nouvelle conception de la diplomatie dépasse largement la simple appréhension de menaces : elle représente une vision qui est le parallèle des politiques plus constructives et inclusives qui sont appliquées maintenant en Turquie, et elle est à la base de son rôle croissant dans la région et dans le monde entier. Cette perception plus inclusive de l’identité participe au renforcement de la confiance en soi du citoyen. Il est impossible de ne pas voir le fait que la Turquie commence désormais à jouer un rôle de plus en plus important à l’international  dans ce contexte. Une Turquie capable de parler aussi bien à l’Orient qu’à l’Occident grâce à sa politique étrangère inclusive peut aborder les problèmes de manière multidimensionnelle. Un changement de ce genre est un acquis qui n’est pas obtenu par un simple changement de gouvernement. Les gouvernements sont au contraire le produit de ce changement. La Turquie est devenue un élément de stabilisation dans la région, pas seulement à cause des succès des initiatives du gouvernement mais aussi parce que le peuple est la force motrice derrière ce changement.

La visite du premier ministre Recep Tayyip Erdögan en Irak en mars dernier et ses récentes visites au Moyen Orient en sont d’excellents exemples. Des visites de ce genre auraient été très difficiles à accepter par une société sauf si elle est en paix avec elle-même ou si elle n’avait pas la volonté d’aller vers l’autre et restait basée sur las codes culturels mettant l’accent sur le rejet des autres. Mais la Turquie a réussi, elle est maintenant à l’évidence un pays qui œuvre à réduire les différences et qui cherche à réconcilier diverses parties.

En reconnaissant une fois de plus ses liens historiques et culturels avec ses voisins, la Turquie a modifié la perception globale de ses voisins en créant une nouvelle perception géographique. Le rôle de la perception dans la détermination de la politique étrangère est connu pour son importance. Certains spécialistes iraient même jusqu’à dire que les perceptions sont la réalité de la politique étrangère. Personne ne devrait ignorer le fait que le changement dans la perception du Moyen Orient par la politique étrangère turque a été la cause d’un changement de paradigme. Le moule identitaire étroit et unidimensionnel à la création duquel de longues années ont été consacrées avec le soutien de l’Occident n’es plus adapté à une Turquie qui évolue et se développe. Parler de la rupture de ce moule comme d’un ‘changement d’axe’ signifie rien moins que le costume dessiné pour la Turquie est maintenant trop petit. Qui plus est, des approches de ce genre omettent de constater que l’Occident n’est plus une entité homogène. Nous passons par une période  où il faut poser souvent la question «Quel occident ?».
Les nuages noirs se dissipent.

Le renforcement des liens d’influence qui résultent de la croissance des relations économiques ont permis aux différentes partenaires de beaucoup mieux  se connaître. Ce qui nous permis, en Turquie, de réaliser que les gens qui vivaient dans des pays avec lesquels nous partageons une frontière commune ne sont pas différents de nous. Cette prise de conscience dans la pratique a conduit à une cristallisation de la perception de l’identité qui subissait un changement de philosophie. La suppression des visas, l’accroissement des échanges et des voyages de plus en plus fréquents d’un pays à l’autre qui en ont résulté ont entraîné un reflux de perceptions négatives pleines d’idées reçues. On peut ainsi dure que les nuages noirs qui planaient au-dessus des relations arabo-turques ont commencé à se disperser.

La politique étrangère d’aujourd’hui n’est plus cette chose qui n’intéressait que l’élite et elle a un rôle dans la formation des nouveaux mécanismes sociopolitiques et économiques qui peuvent produire une nouvelle sorte d’élite qui était en maturation depuis longtemps. Il était inévitable que les changements dans les dynamiques sociales affectent en définitive la politique étrangère turque et c’est ce qui s’est passé en fin de compte. La société turque est maintenant beaucoup plus active. Mais dans le même temps, cette transformation oblige la Turquie à agir plus prudemment. Une explosion des attentes vis-àvis de cette politique pourrait creuser le fossé entre les aspirations et les possibilités de la Turquie et mener au désenchantement. 
Parce que nous ne parlons pas seulement d’un pays qui modifie ses perceptions mais d’un pays qui, dans le même temps, est en position d’orienter ses perceptions correctement.

Co-rédigé avec Dilek Karal.

O. Bahadir Dincer
est chercheur à l’USAK Center for Middle Eastern and African Studies (Ankara)

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jeudi, janvier 20, 2011

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Après la révolution de jasmin, la révolution des sacs plastiques?

Le mouvement populaire en Tunisie a débouché sur une révolution avortée et confisquée, du moins pour l'instant. Un coup d'état militaire opéré avec le soutien, voire à l'instigation des Etats Unis qui viennent de damer le pion à l'ancienne métropole coloniale.
Il reste cependant très probable que la vie politique sera beaucoup plus ouverte que sous la férule de M. Ben Ali.
Et puis, l'histoire n'est pas écrite et tout peut arriver, même que les forces populaires parviennent in fine à changer radicalement et durablement le régime en Tunisie. Tout dépendra bien sûr de la capacité des partis dits d'opposition à mobiliser, à agir et à montrer un chemin.

En attendant, il y en a au moins un qui partage mon point de vue, c'est Ferox le destructeur qui nous le résume rapidement dans une planche dont il a le secret.


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mercredi, novembre 10, 2010

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La lecture que Simon Wiesenthal a voulu interdire aux Nord Africains


L'article date un peu, mais la rédaction du magazine Le Point sera sans doute heureuse de savoir que cet hebdomadaire a été admis dans le club des happy few (de plus en plus nombreux en réalité) qui ont ou ont eu le don d'irriter une des nombreuses officines sionistes, le centre Simon Wiesenthal en l'espèce.
Il paraîtrait que ce magazine antisioniste bien connu avait fait un titre de couverture faisant référence de manière incendiaire à un livre de Régis Debray. Et ce n'est pas tant le contenu de l'article proposé qui gêne cette officine sioniste, puisque des vues opposées à celles de Debray sont présentées, mais un "message subliminal."
Et le centre Wiesenthal qui n'a pourtant pas demandé le retrait de ce magazine des kiosques, s'en prend à la compagnie Air France pour avoir mis en vente ce numéro dans les vols d'une de ses filiales low cost.
Mais si le centre Wiesenthal n'a pas demandé le retrait de ce magazine des kiosques, pourquoi ennuie-t-il donc Air France?
Tout simplement parce que sa filiale Transavia proposait ce magazine sur des vols à destination de l'Afrique du Nord. Si les ventes avaient eu lieu sur des vols à destination par exemple de l'Angleterre, nous n'en aurions jamais entendu parler.
Alors que les gens du Centre Simon Wiesenthal se rassurent, les Nord Africains n'ont besoin ni de régis Debray, ni du magazine Le Point pour savoir à quoi s'en tenir vis-à-vis de l'entité sioniste.


Air France-KLM montrée du doigt pour une lecture proposée à bord de ses avions
JTA, Jewish Journal (USA) 18 octobre 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

Le centre Simon Wiesenthal de Paris veut qu'une filiale d'Air France-KLM cesse de vendre un magazine français dont l'article de couverture cible Israël selon le centre.

L'article à la une de l'hebdomadaire le Point "cible Israël, les Juifs de France et l'holocauste," a écrit le Dr Shimo Samuels, directeur du centre Wiesenthal pour les relations internationales, dans une lettre adressée la semaine dernière à Air France-KLM.
Samuels a demandé à Air France-KLM de prendre ses mesures disciplinaires [sic] et de s'excuser d'avoir choisi ce magazine pour des vols vers l'Afrique du Nord assurés par Transavia, sa filiale low cost [mais how low cost?]
On lit en titre sur la couverture du magazine "Gaza, shoah, Juifs de France - les accusations de Debray contre Israël." Un drapeau israélien et un portrait du philosophe Régis Debray pensif figurent sur la couverture.

L'article, publié pour la première fois en mai, rend compte d'un livre de Debray et comprend des extraits de ce livre dans lesquels il soutient qu'Israël n'a "jamais cessé de coloniser, d'exproprier er d'expulser" des voisins Palestiniens. Debray dit que les réfugiés de gaza ont été les victimes de "brutalités," et qu'Israël a humilié son voisin tout en étant aveuglée" par l'holocauste.

L'article relève les critiques portées aux dirigeants Juifs Français pour s'être associés à des manifestations de soutien politique à Israël et avoir mélangé religion et politique.
Ce numéro du magazine donne aussi un aperçu des critiques qui ont suivi la publication du livre de Debray.

En dépit de la publication dans le même numéro de points de vue opposés à ceux exposés dans le livre de Debray, Samuels considère que les dégâts ont été faits en montrant simplement ce qu'il qualifie de référence incendiaire au livre sur la couverture du magazine imprimée dans un catalogue présenté dans un avion où "il n'a aucune place."

"Que Air France ait choisi cette couverture m'inquiète," a déclaré Samuels à la Jewish Telegraphic Agency. "Dans ce cas précis, ce n'est pas le contenu, c'est le message subliminal."
Le centre travaille particulièrement dur à "apaiser les tensions" entre les Juifs Français et les Nord Africains, explique Samuels, et proposer la lecture de cet article dans un avion "sape ce que nous essayons de faire."
"C'est comme de montrer un film sur une catastrophe aérienne pendant un vol," a-t-il dit.

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posted by Djazaïri at 9:28 PM

mercredi, mars 24, 2010

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Touriste ou espion sioniste?

Un touriste originaire de l'entité sioniste vient de disparaître en Afrique du Nord nous apprend le Yediot Aharonot du 24 mars.
Je sais, l'Afrique du Nord comprend l'Egypte, pays qui entretient des relations diplomatiques avec l'entité sioniste et accueille des voyageurs venant de l'Etat délinquant.
Mais ce touriste n'a pas disparu en Egypte puisque le même journal explique que le touriste en question a traversé plusieurs frontières de cette région nord africaine.
Diable, cette personne se serait donc rendue en Libye, voire en Algérie. Comment est-ce possible?
Eh bien, elle a fait comme les tueurs de Dubaï et s'est servie d'un passeport émis par un autre pays, sans doute européen ou américain.
Bon, en soi sa démarche peut se comprendre. Mettons nous deux minutes à sa place: j'ai envie de visiter, disons, les oasis libyennes, les vestiges de Leptis magna ou encore les sites rupestres du Sahara, nombreux en Libye comme en Algérie. Or, mon passeport de l'entité sioniste m'interdit ce voyage. Dès lors, pour résoudre ce problème, je ressors mon bon vieux passeport néerlandais ou français et je peux me mettre en route.
Passez moi l'expression, je dirai que c'est de bonne guerre.
Pourtant il y a quelque chose qui cloche dans cette situation.
En effet, si je voyage à l'étranger avec un passeport néerlandais, en cas de pépin (et une disparition est ce que j'appelle un gros pépin), on peut s'attendre à ce que mes proches alertent les services consulaires du pays dont le passeport a servi pour le voyage.
Or ici ce n'est pas le cas ici puisque le Yediot écrit que:
La famille de la personne s'est tournée vers le ministère [sioniste] des affaires étrangères après une tentative désespérée pur le localiser.
Des responsables Israéliens ont exprimé leur préoccupation au sujet de la disparition de cette personne et n'ont encore aucune certitude sur les circonstances qui l'ont poussé à voyager dans la région et sa localisation actuelle.
Comment est-il possible qu'une famille, légitimement inquiète, se tourne vers celui des deux Etats dont elle possède la citoyenneté qui est précisément incompatible avec un séjour en Afrique du Nord, Egypte exclue?
La seule réponse logique est que l'individu disparu était en mission d'espionnage. Et qu'il doit actuellement croupir dans une prison à moins d'avoir été liquidé immédiatement.

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