USA - Mémoire de l'holocauste: quand un professeur veut forcer une élève juive à porter l'étoile jaune
Nous avons connu en France une dérive liée à l'inculcation de la mémoire de l'holocauste avec la proposition de M. Nicolas Sarkozy de confier à chaque élève de CM2 la mémoire de l'un des 11 000 enfants juifs français morts en déportation. Cette idée avait provoqué une levée de boucliers et suscité de vives critiques de la part de Mme Simone Veil.
De manière toute aussi grotesque, mais à une échelle heureusement infiniment plus réduite, c'est un collège des environs de Houston aux Etats Unis qui, croyant faire acte de pédagogie, a tenu à imposer dans le cadre d'un "cours" sur la mémoire de l'holocauste le port de l'étoile jaune à un certain nombre d'élèves, dont une élève juive.
Résultat: une gamine traumatisée et une maman très en colère. Comme on dit, l'enfer est pavé de bonnes intentions. On ne sait plus quoi faire pour donner substance à cet "enseignement" de la mémoire, du coup on fait n'importe quoi quitte à aller dans une surenchère malsaine et trop souvent morbide.
par Mayra Moreno KIAH TV (USA) 26 janvier 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri
Une leçon d'histoire en collège a mis une élève en larmes. La leçon porte sur l'holocauste et consiste entre autres à porter une étoile de David. Cependant, un parent affirme que cela a amené sa fille à le ressentir plus comme la lettre écarlate [marque d'infamie].
Myriam Youngblood est choquée par la méthode de la leçon d'histoire qu'elle considère inadmissible. Sa fille, élève à la Dekaney High School lui a dit avoir été forcée de faire quelque chose qui l'a mise mal à l'aise.
"(Elle) devait porter une étoile de David jaune portant la mention "Jude" comme celles que devaient porter nos ancêtres pendant l'holocauste," déclare Myriam Youngblood.
Fière de ses origines juives, sa fille était en larmes et sa famille a été bouleversée. Youngblood a passé la matinée de mardi à appeler l'administration scolaire. Nous avons appelé également et avons eu un contact avec le directeur de la communication. On nous a dit que la principale était trop occupée pour s'exprimer devant une caméra. Au lieu de quoi, on nous a donné une déclaration écrite:
"Le but du projet du souvenir de l'holocauste à la Dekaney High School est de commémorer et d'honorer les personnes qui ont été victimes de l'holocauste... Les élèves qui ne voulaient pas participer à l'activité devaient en parler à leur professeur pour se voir affecter une tâche de substitution."
Youngblood affirme que ce n'est pas vrai.
"Son professeur m'a dit qu'elle devait porter l'étoile exactement comme si c'était un devoir écrit. "(Si elle ne le faisait pas) elle aurait un zéro." [a failing grade]
Youngblood dit comprendre que le professseur souhaitait développer la sensibilisation concernant le génocide et le racisme mais son sentiment est que le projet pédagogique est allé trop loin.
"Faire porter à une élève juive une étoile de David qui servait de signe pour marquer l'infériorité de notre peuple n'est pas acceptable." déclare Youngblood.
Youngblood a finalement reçu un appel de la principale du collège. Elle lui a présenté ses excuse ainsi qu'à sa fille et lui a dit qu'elle n'aura pas zéro et n'a pas à porter l'étoile de David.
Libellés : Etats Unis, étoile de David, holocauste, Houston, Jude, mémoire, Nicolas Sarkozy, pédagogie
11 Comments:
Selon Morten Kjaerum, directeur de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA) :
«Les conclusions de notre rapport révèlent l’importance qu’accordent les gouvernements de toute l’Europe à l’enseignement de l’Holocauste, à l’enseignement de la démocratie et à l’enseignement des droits de l’homme.
Néanmoins, cela ne se reflète pas suffisamment dans les programmes scolaires et aucune corrélation entre les événements historiques importants, comme l’Holocauste, et les droits de l'homme n’est établie.
Lorsqu'il aura été remédié à ces lacunes, les jeunes Européens seront en mesure de comprendre pleinement leur passé et de s’attacher à construire un avenir plus uni.»
L'établissement de cette corrélation est impossible parce que l'holocauste n'est pas une notion historique mais religieuse. C'est ce caractère religieux qui lui vaut son unicité et donc son absence d'intérêt pour l'éducation en matière historique ou relativement aux droits de l'homme par exemple. Ensuite, le contenu de cet enseignement religieux ne saurait être déterminé sans l'aval des maîtres du culte qui l'orientent en fonction de leurs intérêts.
Je crois savoir qu'en Belgique, l'histoire de l'holocauste est enseignée dans les écoles, soit. Mais en tant que Belge, j'aimerais que l'on nous parle un peu plus du Congo et de façon véridique.
C'est parce que holocauste est un sacrifice qui était brûlé en totalité qu'il a été remùplacé par le terme de Shoah qui signifie catastrophe, n'a aucune signification religieuse et peut être enseigné dans les écoles.
Je suis bien d'accord avec le correspondant belge. En France il en est de même: la place donnée à l'enseignement de la colonisation, de l'esclavage est minime. Ainsi faîtes-un sondage autour de vous et demandez si le nom de Victor Schoelcher dit quelque chose. Vous serez étonné du résultat. Et Pourtant c'est l'homme qui a obtenu l'abolition de l'esclavage dans les Antilles sous la 2ème république. il est enterré au Panthéon.
Il est pour le moins étrange d'enseigner l'histoire en remplaçant le titre d'un film par celui d'un autre.
Ce qui nous donne une idée de ce qu'est cet enseignement.
L'extermination des juifs pendsant la 2èguerre n'était pas un film. Apprenez à vous conduire comme le fait Tarik Ramadan, lui il ne dit pas que la Shoah n'est qu'un film.Allez sur son site et écoutez sa conférence à nanterre. On peut ne pas être d'accord sur tout avec lui mais c'est un grand intellectuel et pas un petit prof puant de haine et ne sachant que dégoiser des injures.
Vous avez sans doute des problèmes avec la lecture. La faute à vos profs qui devaient trop puer du bec pour que vous daigniez prêter attention à leurs enseignements.
Je n'ai nulle part écrit que l'extermination des Juifs était un film. J'ai simplement dit que Shoah était le titre d'un film (de qui vous savez je présume). Et qu'il est de mauvais augure qu'on prétende enseigner des faits historiques en les désignant par le titre d'un film.
Bientôt il faudra intituler les cours sur la résistance à l'occupation nazie "la grande vadrouille".
Petit prof, voilà ce que vous avez dit:il est étrange d'enseigner l'histoire en remplaçant le titre d'un film par un autre.Et vous ajoutez qu'il est de mauvais augure d'enseigner l'histoire à partir du tire d'un film.Que sous-entendez-vous en disant que c'est de mauvais augure? Pendant très longtemps on a désigné l'extermination des juifs d'europe par le terme d'holocauste. Le film américain, venu dans les années 80 et donc bien plus tard a repris cette expression. De même Lanzmann a intitulé son film Shoah à partir de l'expression utilisée en Israël ainsi qu'en France à Paris. Voir le mémorial de la Shoah à Paris.Il ne s'agit donc pas d'enseigner l'histoire à partir d'un film et il n'est pas utile pour la cause que vous prétendez défendre de saisir toute occasion pour attaquer les juifs ou les dénigrer, ce que vous faîtes à longueur de site. Comme je l'ai dit: prenez exemple sur Tarik Ramadan. Il n'y a dans ses textes et dans ses interventions aucune once d'antisémitisme. ce qui n'est pas votre cas.
Très juste "Grand Prof" qui pense petit: Lanzmann est à la racine de la diffusion dans le monde d'un terme qui est une marque déposée à Tel Aviv. Ce fut une belle réalisation de la propagande sioniste. Les mots sont importants et les pros de la hasbara le savent bien.
Pour une bonne analyse portant sur les mots holocauste et shoah:
http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article1193
Il y a au moins un point qui ressort clairement du le texte de Meschonic c'est que Shoah n'est pas un terme religieux contrairement à ce que vous avez affirmé plus tôt en ironisant sur l'enseignement de la Shoah dans les programmes d'histoire et en disant que c'était de mauvais augure. Mais pour quoi? on se le demande.
Un premier problème est que shoah n'est pas un mot issu des travaux des historiens, mais de la propagande sioniste.
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