lundi, janvier 23, 2012

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Les vieilles amitiés de Newt Gingrich: argent et sionisme


Le piège sioniste s’est désormais presque complètement refermé sur ce qui subsistait de la « démocratie en Amérique.» En effet, mis à part Ron Paul, tous les candidats déclarés ou potentiels à la prochaine présidentielle aux USA sont des clients du lobby sioniste.
Et le pire, c’est qu’ils revendiquent haut et fort ce statut de domestique, car s’il existe bien un électorat aux Etats Unis, ce dernier n’aura probablement à se prononcer (librement) que sur les candidats certifiés au préalable conformes.
Je vous livre ici un nouvel aperçu du niveau d'asservissement de Newt Gingrich, candidat à l'investiture républicaine qui fait figure de modéré à côté de Rick Santorum ou de Mitt Romney

Le résultat de ce fonctionnement est que, sauf sursaut chez ceux qui choisissent librement la servilité, les Etats Unis entreront en guerre contre l’Iran, alors même que de nombreux cadres de l’Etat (militaires ou civils mains non élus) y sont opposés pour des raisons purement... nationales..

Cette entrée en guerre me semble en effet inéluctable et tout ce qui se passe, aussi bien aux Etats Unis, qu’au Canada ou en Europe, montre qu’elle est actuellement dans sa phase préparatoire qui passe par l’élimination ou la neutralisation du régime syrien et l’affaiblissement du régime iranien en s’attaquant à ses ressources financières, en interdisant par exemple à ses clients de lui acheter quoi que ce soit.

Les deux seules questions qui vaillent, selon moi, sont quand et comment.

La question du comment, parce qu’il n’est pas sûr du tout que la guerre commence par une opération de bombardement menée par les sionistes. Le scénario idéal serait en effet celui qui verrait un gouvernement iranien acculé par la guerre économique qui lui est livrée, avec la complicité annoncée des Saoudiens, et se livrant à des menaces contre ses voisins, menaces qui entraîneraient un déploiement supplémentaire de forces occidentales, puis le casus belli qui verrait un élément armé occidental ou du Golfe visé et/ou touché par l’armée iranienne.

Peu importe en réalité qui aura été le véritable fauteur de guerre car la propagande occidentale qui aime les guerres justes, et seulement les guerres justes, nous expliquera en long et en large le caractère belliciste et odieux du régime de Téhéran.

Je n’ai pas de boule de cristal, mais j’ai du mal à imaginer qu’une guerre contre un pays de 70 millions d’habitants avec un niveau de développement intermédiaire puisse ressembler à une promenade de santé.
Une telle guerre nécessitera en effet un déchaînement de forces à côté duquel ce qu’ont subi la Libye et même l’Irak aura un caractère presque anecdotique. En effet, soit le régime et l’armée iraniens seront anéantis de manière très rapide, soit l’effet de la riposte des Pasdarans se fera sentir dans tout le Moyen Orient.
Le gouvernement iranien, à la différence de certains régimes arabes par exemple, n’est pas bravache et s’il maîtrise pour l’instant la guerre des nerfs et l’agression économique que lui imposent les américano-sionistes, il se prépare néanmoins méthodiquement à affronter la menace.

Mais bon, je me trompe sûrement.


Newt Gingrich et le promoteur des lois anti-charia [l’article original n’a pas de titre]
Par Laura Rozen, TwitLonger (USA) 22 janvier 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

Un aspect qui semble avoir échappé à l’observation à la loupe des relations de Newt Gingrich avec sa seconde épouse Marianne Gingrich est ceci :

Pendant Presque toute la durée de son mariage avec Newt, Marianne Gingrich était employée par une société qui faisait la promotion des exportations israéliennes, l’Israel Export Development Council (IEDC), dont le siège est en Floride. Son patron et conseiller de l’IEDC était un juriste nommé David Yerushalmi.

Yerushalmi a fait récemment l’objet de l’attention du public dans un contexte totalement différent: en qualité de principal instigateur du mouvement anti-charia aux Etats Unis ainsi que l’avait rapporté Andrea Elliot dans le New York Times en juillet dernier.

Le lien entre Marianne Gingrich et David Yerushalmi est apparu le mois dernier dans des informations sur une enquête du FBI pour escroquerie remontant aux années 1990 et jusqu’alors tenue secrète.

Ainsi que l’a rapporté le journaliste Joseph Trento, l’enquête du FBI avait commence en 1995 quand le Bureau avait eu vent du projet de Marianne Gingrich de rencontrer Sarkis Soghanalian, un important marchand d’armes, condamné pour crime avant de devenir un informateur du FBI. Soghanalian est mort en octobre dernier à l’âge de 82 ans – après avoir accordé plusieurs entretiens à Trento.

En bref – selon l’article de Trento et les documents du FBI qu’il a mis en ligne - au milieu des années 1990, Soghanalian avait eu un problème. Il aurait eu une créance de quelque 80 millions de dollars pour des armes qu’il avait vendues à l’Irak de Saddam Hussein. Mais il ne pouvait pas toucher l’argent à cause d’un embargo des USA sur la livraison d’armes à l’Irak. Via une série de contacts et par entregent, avait déclaré Soghanalian à Trento avant sa mort – Soghanalian avait rencontré Marianne Gingrich à Paris en 1995. Et le FBI surveillait semble-t-il de près la conversation.

La rencontre aurait eu pour but de voir si Soghanalian pouvait obtenir, moyennant un paiement de 10 millions de dollars, qu’elle use de son influence auprès de celui qui était son mari à l’époque, le speaker de la Chambre des représentants Newt Gingrich, pour qu’il fasse quelque chose au sujet de l’embargo US sur l’Irak de sorte à ce que Soghanalian touche son argent.

Dans des interviews avec Trento, Marianne Gingrich a fermement démenti avoir sollicité un quelconque paiement de la part de Soghanalian afin qu’elle influence son mari. Elle a dit à Trento qu’elle pensait que les 10 millions de dollars payés par Soghanalian devaient aller au groupe d’exportateurs israéliens, l’ Israeli Export Development Corporation, pour lequel elle avait travaillé auparavant.

Et selon ses déclarations à Trento, la personne qui avait demandé à Marianne Gingrich d’aller à Paris pour rencontrer le marchand d’armes était l’ancien patron de l’IEDC – David Yerushalmi.

“Marianne Gingrich dit que son patron à l’IEDC, David Yerushalmi, l’avait appelée et lui avait demandé de faire le voyage à Paris, » rapporte Trento. « Yerushalmi travaillait comme conseiller juriidique à la fois à l’IEDC et à l’IASPS » - un think-tank américano-israélien, l’Institute for Advanced Strategic & Political Studies.

En fin de compte, le dossier d’enquête du FBI a été classé abruptement en 1997 – sans suites. Et en 1999, bien sûr, Gingrich a divoré de Marianne pour épouser Callista.

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Alors que cette affaire a été classée il y a plus d’une dizaine d’années, son existence n’a été connue que le mois dernier. Et en creusant dans les documents du dossier, il est intéressant de constater que certaines des personnages qui y apparaissent se sont avérées avoir une influence – mais pas toujours de manière visible – sur la carrière politique de Newt Gingrich qui ne briguait pas encore la présidence. Parmi ces personnages, l’ancien chef de Marianne Gingrich à l’IEDC, Yerushalmi.

Le rôle décisif de Yerushalmi en tant qu’acteur en coulisses du mouvement anti-charia a été présenté en détails par un article d’Andrew Elliott dans le New York Times en juillet dernier.

Yerushalmi, originaire du sud de la Floride, vivait dans une colonie juive de Cisjordanie, partageant “son énergie entre le droit des litiges commerciaux aux Etats Unis et un centre de recherché conservateur établi à Jérusalem,” à l’époque des attentats terroristes du 11 septembre 2001, ce qui suscita « son intérêt pour le droit musulman, » écrivait Elliott.

Le mouvement anti-charia “est le produit d’une action orchestrée qui a commencé il y a cinq ans à Crown Heights, Brooklyn, dans le bureau d’un avocat peu connu, David Yerushalmi, un Juif hassidique de 56 ans marqué par un passé de déclarations controversées sur la race, l’immigration et l’Islam, » écrivait Elliott. « Malgré son manque de formation spécialisée en droit musulman, M. Yerushalmi est parvenu à exercer une influence remarquable sur le discours public américain sur la charia.»

“Le message a pris,” écrivait-elle. «Parmi ceux qui font maintenant écho aux positions de M. Yerushalmi, on trouve d’importantes personnalités à Washington comme R. James Woolsey, ancien directeur de la CIA, et le candidat à l’investiture présidentielle républicaine Newt Gingrich.»

Mais les informations sur l’enquête classée du FBI donnent à penser qu’il n’y a pas grand chose de nouveau dans les liens de Yerushalmi avec Gingrich, et qu’ils on tune longue et assez intéressante et discrète histoire commune. De même, l’ancien directeur de la CIA Woolsey est actuellement le conseiller en matière de sécurité nationale pour la campagne présidentielle de Gingrich.


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vendredi, mars 04, 2011

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Un Goebbels venu de Jérusalem?

Je vous ai parlé récemment de ce sioniste, Avi Lipkin, alias Victor Mordechai, installé aux Etats Unis qui s'efforce de diffuser l'idée que le président Obama aurait un plan secret pour faire immigrer aux Etats Unis des dizaines de millions de Musulmans et d'islamiser ainsi ce pays. L'auteur de cette théorie s'inscrit dans un plan concerté qui vise à faire une réalité de la théorie dite du choc des civilisations. C'est qu'à la différence du monde physique, dans le monde des idées la théorie peut précéder la réalité qu'elle va en fait contribuer à créer. C'est le principe des prophéties auto-réalisatrices.
Pour arriver au résultat recherché, il faut de l'argent certes, mais l'argent n'est qu'un moyen qui doit être investi judicieusement pour espérer arriver au résultat recherché. D'où une multiplication de think tanks aux noms ronflants qui laissent supposer qu'on se trouve devant des institutions respectant les critères de la démarche académique. Ce qui n'est bien entendu pas le cas. Il faut aussi subventionner les politiciens qui se feront les relais de tout ou partie des théories élaborées dans ces think tanks ; il s'agit d'un processus de sélection  des plus aptes, au sens darwinien, à relayer les thèmes choisis par les groupes de pression et à soutenir les politiques qu'ils défendent.
Le magazine US Mother Jones nous donne un autre exemple d'activité d'un de ces organismes qui cherchent à précipiter le monde dans une guerre de civilisations et nous fait connaître dans le même temps l'identité et le pedigree de la personne qui est derrière un mouvement qui pousse à l'adoption par les Etats fédérés de lois visant à interdire l'application du droit musulman ou toute référence à ce droit dans les juridictions d'Etat. Des dispositions peuvent même prévoir des peines d'emprisonnement pour ceux qui se réfèreraient ou adhèreraient à ce droit.
Bien sûr il n'y a strictement aucune chance (ou risque si vous voulez) de voir une quelconque variante du droit musulman appliquée aux Etats Unis, mais le simple fait de déposer des projets de lois visant à en interdire l'application tend à accréditer la thèse opposée, c'est-à-dire celle qui soutient qu'une telle application va se réaliser et est peut-être même imminente. Nous avons là tous les ressorts de la propagande à la Goebbels.
Ce Goebbels des Amériques a un nom qui fleure bon le terroir du Midwest ou de la Nouvelle Angleterre puisqu'il se nomme David Yerushalmi.
Eh oui, encore un de ces sionistes. Mais ce n'est certainement qu'un hasard.

Des Etats à travers le pays envisagent des lois inspires par l'extrême droite pour interdire la loi islamique. Notre gratitude pour cela va à David Yerushalmi, le leader d'une organisation raciste.
par Tim Murphy , Mother Jones (USA) 1er mars 2011 traduit de l'anglais par Djazaïri

Des membres du corps législatif du Tennessee ont introduit la semaine dernière une proposition de loi extrémiste qui prévoit une sanction de 15 ans de prison pour ceux qui apporteraient un "soutien matériel" à la loi islamique. Cette proposition marque une nouvelle étape très importante dans la campagne des conservateurs contre les Musulmans Américains. Selon ses détracteurs, en cas d'adoption de cette loi, des activités apparemment anodines comme repeindre l'extérieur d'une mosquée ou apporter de la nourriture à un repas communautaire pourraient être qualifiées de crimes.

La proposition de loi du Tennessee SB 1028 ne vient pas de nulle part. Même si ce n'est pas la première du genre, cette proposition s'inscrit dans une série de mesures en rapport qui interdiraient aux juridictions de l'Etat d'appliquer la sharia (un tribunal pourrait se référer à la loi islamique dans des cas de garde d'enfant ou dans des affaires de droits de prisonniers). Depuis début 2010, une telle législation a été envisagée dans au moins 15 Etats.
Et si la peur de l'imminence d'un califat est abondamment répandue à l'extrême droite, la montée de ces législations à travers le pays est largement due au travail d'un seul homme : David Yerushalmi, un suprématiste blanc établi en Arizona qui a déjà auparavant appelé à une « guerre contre l'Islam » et essayé de criminaliser l'adhésion à la religion musulmane.
Avocat, Yerushalmi est le fondateur de la Society of Americans for National Existence (SANE), qui a été désignée comme une « organisation raciste » (hate group) par le Council on American-Islamic Relations (CAIR). Son avant-projet de loi a servi de base à la proposition de loi au Tennessee et d'au moins une demi-douzaine d'autres dispositions anti-islamiques qui ont acquis force de loi l'an dernier en Louisiane et au Tennessee.
A l'exception de la SB 1028, la plupart des législations inspires par Yerushalmi semblent assez inoffensives : les tribunaux d'Etat se voient interdire de prendre en considération toute loi étrangère qui ne respecte pas complètement les droits consacrés par les constitutions des Etats et de l'Etat fédéral.

Comme on n'a jamais entendu parler aux Etats Unis d'une interprétation à la Taliban du droit musulman, l'impact de cette loi est au mieux non existant. Mais ceux qui critiquent certaines des lois proposées ont soutenu qu'elles pourraient avoir des conséquences plus vastes et imprévues, comme d'affaiblir les lois anti-kidnapping et d'entraver la capacité des entreprises locales à engager des contacts avec l'étranger.
Mais la proposition SB 1028 du Tennessee va beaucoup plus loin en définissant le droit musulman traditionnel comme contraire aux principes constitutionnels, et en autorisant le procureur général de l'Etat à geler les avoirs d'organisations qui ont été définies comme promouvant ou soutenant la sharia. Lundi, CAIR et l'ACLU ont appelé les élus à rejeter la proposition de loi.
« A la base, cette proposition de loi cherche à séparer les 'bons Musulmans' des 'mauvais Musulmans' » explique Gadeir Abbas, avocat de CAIR, dans un entretien accordé à Mother Jones. De toutes les propositions de loi qui ont été introduites, c'est de loin la plus extrémiste. »

Les informations sur la montée du mouvement anti-sharia se sont généralement concentrées sur l'amendement constitutionnel approuvé par l'électorat de l'Oklahoma, qui interdit explicitement aux tribunaux d'Etat de prendre en considération la loi islamique (un juge fédéral a émis une injonction permanente contre cet amendement en décembre). Mais le mouvement avait commencé bien avant, avec un projet de loi type établi par Yerushalmi à la demande de The American Policy Alliance, une organisation de droite fondée dans le but de protéger les citoyens Américains de « l'infiltration et de l'incursion de lois et de doctrines juridiques étrangères, particulièrement de la sharia, le droit musulman. »
Dans un diaporama de 40 minutes disponible sur le site de l'organisation, Yerushalmi explique les tenants et aboutissants de la législation type. Ses propositions de loi diffèrent de l'amendement mort né en Oklahoma par un aspect essentiel : ils ne mentionnent pas la sharia, mais évoquent plus largement des « lois étrangères et des doctrines juridiques étrangères. » Comme l'expliquait Yerushalmi dans un entretien en décembre avec la nativiste New English Review, le vocabulaire a une « façade neutre », aboutissant cependant au même résultat tout en « évitant » les problèmes épineux posés par la jurisprudence relative au premier amendement. »

Depuis leur mise au point de la législation type, les services de Yerushalmi ont été très sollicités afin qu'il témoigne en qualité d'expert. Mi-février, il s'est rendu dans le Dakota du sud pour témoigner en faveur d'une proposition de loi sur le modèle du plan de sa « Loi américaine pour des tribunaux américains. » (il proposait aussi de fournir gratuitement une assistance juridique à l'Etat si la loi était contestée juridiquement d'une manière ou d'une autre).
En fin de compte, la proposition de loi avait été enterrée en commission, après que le procureur général de l'Etat ait assuré que la proposition de loi pourrait donner lieu à des contestations en justice. « Je suis un peu chagriné par le fait qu'aucun des opposants à la proposition de loi ne l'ait vraiment lue avec un peu d'attention, » avait déclaré Yerushalmi devant la commission. « Il y a quelque chose d'autre à l'œuvre ici."

Mais les Musulmans ne sont pas les seuls à s'attirer le mépris de Yerushalmi. Dans un essai de 2006 pour SANE intitulé On Race : A Tentative Discussion, Yerushalmi soutenait que les blancs sont génétiquement supérieurs aux noirs. « Certaines races réussissent mieux dans les sports, certaines dans la résolution de problèmes mathématiques, d'autres dans les langues, certaines réussissent mieux dans les sociétés occidentales et d'autres dans les sociétés tribales, » écrivait-il.
Yerushalmi suggère que les Caucasiens sont de manière inhérente plus réceptifs aux formes républicaines de gouvernement que les noirs – un argument consistant avec la profession de foi de SANE qui met l'accent sur « l'Amérique œuvre de Chrétiens pieux, en majorité des hommes et presque tous blancs. » Et, dans un article publié sur le site internet Intellectual Conservative, Yerushalmi, qui est Juif, suggère que les Juifs libéraux [de gauche aux Etats Unis] « détruisent leurs nations hôtes comme un parasite mortel. » Rien d'étonnant donc, si Yerushalmi propose le seul texte d'un Juif en défense de Mel Gibson après la tirade antisémite de l'acteur en 2006. Gibson, écrivait-il, constatait simplement « l'indéniable influence libérale juive sur les affaires de l'Occident en direction d'un Etat mondial. » 

En dépit de ses idées racistes, Yerushalmi a été chaleureusement accueilli par les conservateurs mainstream ; ses écrits ont été publiés dans la National Review et Big Peace d'Andrew Breitbart. Il a été salué dans les pages du Washington Times. Et en 2008, il a publié un article sur les dangers de la finance conforme à la sharia qui a poussé le chef de la minorité conservatrice au Sénat, John Kyl (R-Ariz) à écrire une lettre à Chris Cox, le président de la Securities and Exchange Commission.
Plus récemment, Yerushalmi a cosigné un rapport sur les menaces que représente le droit islamique – entre autres choses, il est soucieux de l'éventualité que la finance islamique puisse provoquer une nouvelle crise financière – ce qui lui a valu les applaudissements de Républicains en vue comme l'élu du Michigan à la Chambre des Représentants, Pete Hoekstra. Le rapport avait été publié par le Center for Security Policy de Frank Gaffney pour lequel Yerushalmi est conseiller pour les affaires générales.
En 2007, il avait proposé une législation pour faire de "l'adhésion à la sharia" un crime passible de jusqu'à 20 ans de prison. La même proposition demandait l'expulsion de tous les Musulmans non citoyens des Etats Unis et une interdiction de l'immigration musulmane. Les Etats Unis, insistait-il, doivent déclarer « une GUERRE CONTRE L'ISLAM et tous les fidèles Musulmans. »
Ni Yerushalmi;ni l'American Public Policy Alliance n'ont répondu à notre demande de commentaires sur cet article.

Si ses écrits et sa rhétorique racialement marqués peuvent apporter des indications, c'est Yerushalmi, pas ses boucs émissaires Musulmans, qui semble le plus déterminé à refondre le système politique américain. De par sa déclaration de principes SANE se « consacre au rejet de la démocratie et du système de partis, » et Yerushalmi a critiqué de la même manière l'évolution vers le suffrage universel. Comme il l'avait affirmé une fois, il y a une raison si les pères fondateurs n'avaient pas accordé le droit de vote aux femmes ou aux esclaves noirs. »

 

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lundi, août 08, 2011

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Islamophobie, nazisme et "philosémitisme"

Avant que le tueur d’Oslo, Anders Behring Breivik, soit définitivement classé parmi les dingos, ce qui permettra aux esprits bien pensants de continuer à cogiter de façon malsaine en toute bonne conscience, il convient de rappeler ne serait-ce que pour mémoire que cet homme était mu par une idéologie aux contours très précis qu’il a détaillée dans son manifeste.

Cette idéologie n’est autre que la bonne vieille idéologie nazie dépouillée de son antisémitisme qui est désormais remplacé par la haine des Musulmans et de l’Islam. Il n’est donc pas surprenant que cette idéologie soit portée par des « nationalistes » Européens « Chrétiens » ou de culture chrétienne mais aussi par des Juifs adeptes du sionisme. Ces derniers sont en fait ceux qui osent le plus affirmer ouvertement leurs thèses dans l’espace public sans risquer d’être accusés de dissimuler de l’antisémitisme sous leur haine des Musulmans.
Or, l’antisémitisme est la forme de haine incomparable à aucune autre sous certains cieux. Je me souviens d’une émission sur Public Sénat à laquelle participait l’ancien ministre de l’éducation, le philosophe Luc Ferry. Interrogé sur la montée de l’islamophobie, ce dernier avait dit [en toute amitié pour les Musulmans] quelque chose du genre comme quoi les Musulmans devraient néanmoins s’interroger sur certains de leurs comportements (terrorisme, burka etc.). Comme le journaliste lui demandait si on pouvait réfléchir de la sorte sur l’antisémitisme, M. Ferry s’était récrié vivement disant que ce n’était pas la même chose.
Ce que M. Ferry voulait dire, c’est que l’antisémitisme n’a pas de cause « objective », que c’est un sentiment négatif consubstantiel à la société française et qu’on ne pouvait pas mettre l’hostilité envers l’islam sur le même plan.

Pourtant, Erna Solberg, leader du parti conservateur norvégien (d’opposition) qui n’est sans doute pas philosophe a bien perçu la similitude de ces deux attitudes et elle déclare :
“La façon dont les organisations extrémistes anti-islamiques voient les Musulmans aujourd’hui est similaire à la manière dont les organisations extrémistes antisémites parlaient des Juifs dans les décennies qui ont amené à la deuxième guerre mondiale.”
Les Musulmans ne reçoivent pas le même traitement que les Juifs dans les années 1930, mais Solberg pense néanmoins que le racisme antimusulman est omniprésent.
Erna Solberg

Elle aurait peut-être dû ajouter "pas encore" Elle n’est peut-être pas philosophe, mais elle réfléchit Mme Solberg, et elle sait bien que le nazisme n'était que la variante la plus extrême d'idées très répandues à l'époque, notamment l'idée qu'il existe une ou des race(s) supérieure(s). 
S’il a existé et existe encore un antisémitisme classique en lien avec le christianisme (la fameuse accusation de déicide dont le Pape vient d’exonérer complètement les Juifs), il faut quand même se souvenir que le racisme n’est qu’une généralisation (toujours abusive) des caractéristiques de certains individus à l’ensemble des membres de la collectivité à laquelle ils sont supposés appartenir. C’est ce qu’on appelle le préjugé ou le stéréotype qui peut effectivement s’appuyer sur certains éléments de réalité. Ces généralisations racistes peuvent porter aussi bien sur des traits négatifs (fourberie des Chinois par exemple) que positifs (sens du commerce des Chinois) d'autant que même le positif peut aisément revêtir une tonalité négative (ajoutez par exemple le sens du commerce à la fourberie).

Et dans le cas des Juifs, il y a bien eu un antisémitisme qui prétendait s’appuyer, en les généralisant, sur des traits négatifs de certains membres de la communauté juive, essentiellement d’origine étrangère. Le film de Sergio Leone «Il était une fois en Amérique» en dit au moins autant qu’un livre d’histoire sur la criminalité émanant de la communauté juive aux Etats Unis.

Et on se souviendra que le racisme exprimé par Hitler n’avait pas grand-chose à voir avec le bon vieil antisémitisme chrétien…

C’est à peu près la même chose qui se passe pour les Musulmans aujourd’hui et des juifs se mettent cependant à l’unisson du chorus islamophobe avant tout par amour immodéré et illimité de l’Etat voyou qui se dit juif.
Je vous avais parlé d’un de ces Juifs, en l’espèce un certain David Yerushalmi, un Juif hassidique qui s’occupe de faire voter des lois anti-charia (droit musulman) dans divers Etats des Etats Unis ; il propose même des textes législatifs standard pour simplifier le travail des gouverneurs. Même le New York Times s’en est ému et en a parlé, signe de l’importance de l’activisme de ce bonhomme.

David yerushalmi

Les agissements de ce David Yerushalmi ont suscité des réactions intéressantes de deux lecteurs [Juifs] du journal newyorkais. Je vous livre ci-après ces réactions :

La loi islamique et le judaïsme

New York Times (USA) 7 août 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri
Au rédacteur en chef:
Re “Behind an Anti-Shariah Push” (première page):
Quelle ironie que David Yerushalmi, un Juif hassidique et animateur politique d’une campagne nationale contre la charia ou droit musulman, semble oublieux de la profonde influence musulmane sur ses propres traditions religieuses juives.
Ce n’est nulle part plus évident que dans la vie et l’œuvre de Moïse Maimonide (1153 – 1204), le grand penseur Juif, qui vécut en terre musulmane et écrivit la plupart de ses livres en arabe. Dans sa Mishneh Torah, sa codification influente de la halacha, la version juive de la charia, aussi bien que dans son œuvre maîtresse « Le Guide des égarés », Maïmonide cite de nombreux penseurs Musulmans, et tous ses travaux reflètent à l’évidence les tendances intellectuelles et religieuses qui prévalaient alors dans le monde musulman.
Le préjugé manifeste de M. Yerushalmi contre les Musulmans et l’Islam est une trahison de l’histoire juive.

JACOB BENDER

New York, 31 juillet 2011
L’auteur est le réalisateur dy film “Out of Cordoba: Averroes and Maimonides in Their Time and Ours.”
Au rédacteur en chef:
Je me demande ce que ferait David Yerushalmi, un Juif, s’il obtenait son interdiction de la charia et si quelqu’un d’autre demandait l’interdiction de la halacha (loi juive)? Que ferait-il si quelqu’un voulait interdire la circoncision ou le sacrifice des animaux en conformité avec le code alimentaire juif ?
Pour gagner la guerre qu’il s’est inventée contre la charia, il devra détruire toutes les protections qui empêchent des choses de ce genre de se produire. La campagne malavisée de M. Yerushalmi divise notre société tout en détournant notre attention de la véritable lutte contre les terroristes.

MITCHELL  A.  LEVIN

Cedar Rapids, Iowa, 31 juillet 2011

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