mardi, novembre 02, 2010

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Cinéma ou histoire...

D'après les diverses informations disponibles, cet article ne recèle en fait aucun scoop car tout ce qu'il évoque est public depuis des années. Et qu'aucune preuve décisive n'est parvenue à étayer définitivement la thèse d' l'une ou l'autre partie, chacun se renvoyant à la tête des accusations de collaboration avec les autorités nazies..

On retiendra surtout qu'il existe une controverse qui pour l'instant n'a pas été tranchée, ni par l'histoire ni par la justice et qui ressurgit aujourd'hui. L'affaire est d'autant plus curieuse qu'elle concerne le pianiste dont la vie avait été traitée à l'écran par un cinéaste dont on a reparlé récemment pour ses démêlés avec la justice américaine.

Cet article repose, et je crois que ce n'est pas inutile, la question de la confusion entre art cinématographique, mémoire et histoire.
 

Le pianiste du ghetto de Varsovie accusé d'avoir collaboré avec la Gestapo

Par Kate Connolly, The Guardian (UK) 3 novembre 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri


Berlin: Il était devenu un héros national après l'immortalisation de l'histoire de sa survie dans le ghetto de Varsovie dans « Le Pianiste », un film récompensé aux Oscars – mais les exploits de guerre de feu le pianiste Polonais Wladyslaw Szpillman sont au centre d'une querelle après des accusations venues d'outre tombe, selon lesquelles il aurait collaboré avec la Gestapo.

Andrzej, le fils de Szpillman a engage une procédure judiciaire pour obtenir le retrait d'un livre qui contient des allégations de Wiera Gran, une chanteuse Polonaise connue pour ses spectacles de cabaret d'avant et d'après-guerre, selon lesquelles Szpillman avait « constitué un gang » qui avait essayé de la tuer.

Gran, décédée en 2007, l'accusait aussi d'avoir collaboré avec la Gestapo) l'époque où ils étaient tous deux enfermés – avec des centaines de milliers d'autres Juifs – dans le ghetto de Varsovie pendant l'occupation nazie.

L'autobiographie de Szpillman, Le Pianiste, qui décrit sa survie, en partie grâce à un officier Allemand mélomane, avait été adaptée en 2002 par le cinéaste Roman Polanski dans un film lauréat de plusieurs récompenses.

'Juste après la guerre, mon père a publié son journal sous le titre « Mort d'une ville, » et aucun des survivants du ghetto n'avait critiqué sa version des événements,' a déclaré Andrzej Szpillman à Der Spiegel. « Mon père était une victime des nazis, pas un collaborateur. »

Le livre, "Accusée: Wiera Gran" de la journaliste Agata Tuszynska, a été décrit par la presse polonaise comme un essai de réhabilitation de la chanteuse. Ses éditeurs en font la promotion avec le slogan: "L'autre face de l'histoire de Wladyslaw Szpillman."

Tuszynska cite des notes personnelles rédigées par Gran dans lesquelles elle évoque Szpillman comme « l'homme de la Gestapo », et l'accuse aussi d'avoir agi en tant que policier Juif dans à la réinstallation des Juifs de Varsovie [probablement à Treblinka, NdT].
Le fils de Szpillman, lui-même producteur et compositeur, a accusé Tuszynska d'essayer de faire de la publicité à un livre sur une chanteuse qui, contrairement à Sspillman, est aujourd'hui peu connue en Pologne. Il affirme qu'elle est derrière tout ça en répétant les accusations d'une femme qui n'est plus en vie pour répondre de ses accusations.
"Je ne veux pas voir salir le nom de mon père, qui est une figure emblématique," a-t-il dit, ajoutant que toutes ces accusations avaient été répercutées sur des sites antisémites.

Les historiens du ghetto de Varsovie dissent qu'il y avait déjà de l'animosité entre Gran et Szpillman et d'autres artistes à l'époque où ils vivaient dans le ghetto dont la chanteuse s'était échappée.

En punition pour leur collaboration, plusieurs des artistes avec lesquels elle avait joué dans des spectacles de cabaret avaient été condamnés à mort pendant la guerre par des membres des mouvements clandestins juifs et polonais.

En 1947, Szpillman était au tribunal quand Gran a été traduite en justice pour collaboration en temps de guerre avec les nazis. Mais faute de preuves, l'affaire avait été classée sans suites. Plus tard, Gran fera face à des accusations semblables après son émigration en Israël et sera contrainte de quitter sa nouvelle patrie et d'aller en France où elle travaillera avec Maurice Chevalier et Charles Aznavour.

Szpillman avait à peine dissimulé Gran sous le personnage de "Mme K" dans "Le Pianiste", offrant un portrait peu flatteur d'un personnage attirant physiquement mais moralement douteux.

Plusieurs survivants célèbres du ghetto qui ont connu personnellement Szpillman, comme l'ancien ministre Polonais des affaires étrangères Wladyslaw Bartoszexski, ont condamné ces allégations, les qualifiant "d'infondées et honteuses."

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posted by Djazaïri at 10:03 PM

lundi, septembre 28, 2009

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Polanski en cavale pour une erreur de jeunesse commise à l'âge de 46 ans

Les amis de M. Polanski plaident l’ancienneté du crime qui lui est reproché pour demander la clémence sous une forme ou sous une autre. M. Bernard-Henri Lévy argue même de l’excuse de l’erreur de jeunesse. Erreur de jeunesse commise à 46 ans, M. Henri-Lévy demandera sans doute à relever l’âge de la majorité pénale que le gouvernement français voulait, il y a peu ramener à douze ans.
Ceci dit M. Bernard-Henri-Lévy est coutumier du travestissement de la réalité en fonction de ses sympathies et antipathies.
Quand on pense que tous ces gens passent simplement sous silence le f ait que le réalisateur était en réalité en cavale comme n’importe quel malfaiteur ; sauf qu’il avait droit dans ses diverses planques aux feux de la rampe et aux paillettes.

Cet extrait de l’article du First Post du 28 septembre nous montre bien, non seulement que M. Polanski était conscient de son statut de fugitif mais qu’il avait accès à des informations en provenance des USA qui lui ont permis à au moins deux reprises d’échapper à l’interpellation.
C’est ce qu’on appelle une cavale méthodique et qui a bien réussi pour quelqu’un qui ne se cachait pas vraiment. Polanski dispose, comme on le voit en ce moment, de relations puissantes en Europe mais aussi jusque dans le milieu politico-judiciaire aux Etats Unis. Rien à voir avec un fuyard amateur et isolé au delà d’un cercle d’amis et familial restreint.

Les amis de Roman Polanski, le réalisateur cinématographique plusieurs fois primé, ont demandé comment il a pu se rendre en Suisse pour des séjours au ski alors que le fugitif vivait en France depuis une trentaine d’années pour, soudainement, se voir cueilli par la police suisse ce samedi et retenu avant une possible extradition vers les Etats Unis.
La réponse est que les services du procureur de district de Los Angeles observaient les mouvements de Polanski depuis qu’un avis de recherche international avait été lancé par les USA en 2005.

A au moins deux occasions, selon un porte parole, les services du procureur avaient appris qu’il prévoyait de se rendre dans des pays ayant signé un traité d’extradition avec les Etats Unis. A chaque fois, les documents nécessaires à son arrestation avaient été préparés mais, d’une manière ou d’une autre, avait réalisé ce qui l’attendait et annulé ses voyages.
Cette fois, le procureur savait qu’il avait l’intention d’aller au festival cinématographique de Zurich pour recevoir une récompense pour l’ensemble de son oeuvre –mais Polanski n’avait pas été prévenu que la justice américaine était informée de son projet. A son arrivée en Suisse samedi, il a été arrêté par la police suisse et placé en détention.

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posted by Djazaïri at 8:53 PM 3 comments

dimanche, septembre 27, 2009

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Roman Polanski arrêté: la fin de l'exception culturelle française?

Curieux de voir l'acharnement en France contre Dieudonné et ses prétendus propos ou sketchs antisémites.
Ce pays, la France, ou par ailleurs on a honoré sans vergogne le cinéaste Roman Polanski qui vient d'être arrêté en Suisse pour un viol commis sur une fille de 13 ans il y a une trentaine d'années aux Etats Unis.
Nous n'avons vu aucun de ceux qui vouent Dieudonné aux gémonies montrer du doigt M. Polanski.
Reste à vérifier qu'ils ne font pas partie de ceux qui demandent la clémence pour le pédophile.
Incroyable comment ce type a pu se balader à travers le monde, sauf aux USA, pendant tant d'années et croûler sous les hommages du monde de la culture et de la politique.
Le ministre de la culture Frédéric Mitterrand vient même de faire part de sa stupéfaction, rappelant que M. Polanski est Français.
Comme si le fait d'être Français devait interdire de répondre de ses crimes là où on les a commis.
Décidément, les bornes de l'indécence ne cessent de reculer danns l'Hexagone.

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posted by Djazaïri at 2:27 PM 0 comments

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