jeudi, mars 07, 2013

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La communauté autonome de Galice (Espagne) dit non au lobby sioniste!

La Galice est une région d’Espagne qu’on connaît assez mal. Déjà, il ne faut pas la confondre avec la Galicie, une région que se partagent l’Ukraine et la Pologne.

La Galice est une communauté autonome sur la façade atlantique nord-ouest de l’Espagne, bordée au sud par le Portugal. Sa capitale est Saint Jacques de Compostelle.

Considérée comme une nation historique, la Galice a deux langues officielles, le castillan et le galicien, une langue proche du portugais.

Entre autres personnalités marquantes ayant des racines en Galice, on peut citer le chanteur Julio Iglesias dont le premier succès en France a précisément été la chanson «Un canto a Galicia», Raul Alfonsin, ancien président Argentin et surtout Francisco Franco, le caudillo, et Fidel Castro.

Comme ailleurs en Espagne, la scène politique est marquée par les particularismes locaux puisque, aux partis implantés nationalement s’ajoutent des partis locaux, nationalistes, qui sont représentés dans les instances locales, municipalités et parlements régionaux.
Ainsi, en Galice, on trouve les trois partis implantés nationalement que sont le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol, le Parti Populaire et Izquierda Unida. Mais on trouve aussi des partis nationalistes dont certains sont de gauche comme ceux dont il est question dans l’article que je vous propose.

Et quand je dis qu’ils sont de gauche, ils sont de la gauche tiers-mondiste et pro-palestinienne, de la gauche à la Hugo Chavez quoi !

Ces partis viennent de se faire remarquer en refusant d’adopter une déclaration de condamnation de «l’holocauste juif».

Non pas que ces gens se réjouissent de ce qui s’est passé sous la férule d’Adolf Hitler, bien au contraire, mais qu’ils rejettent l’instrumentalisation de la tragédie de la seconde guerre mondiale par l’entité sioniste.

Vous remarquerez à la lecture de l’article que le sioniste local est bien entendu favorable à un Etat palestinien. Mais à vrai dire le sionistes ont toujours été favorables à un tel Etat, au point qu’ils en ont trouvé quantité d’autres, en fait chaque pays membre de la Ligue Arabe.
Et que le même sioniste explique tranquillement que la déclaration n’a rien à voir avec des événements actuels.

Si ce qu’il dit est vrai, à quoi sert donc cette déclaration ? 

Les nationalistes de Beiras bloquent une déclaration contre l’holocauste juif

- Les députés de l’AGE exigent la condamnation d'Israël qu’ils accusent de génocide
- Ils considèrent la déclaration comme disqualifiée parce que promue par un Etat "impérialiste"
- Le BNG a expulsé en 2007 une de ses adhérentes pour sa participation à l'Association Galice-Israël
- La déclaration a le soutien du Parti Populaire [PP au pouvoir en Espagne]  et des socialistes [PSOE] galiciens
Par Marcos Sueiro, El Mundo (Espagne) 7 mars 2013 traduit de l’espagnol par Djazaïri

Le parlement galicien ne condamnera pas l’holocauste juif. La déclaration, qui a été approuvée unanimement par beaucoup d’assemblées législatives dans les pays démocratiques, dont les Cortes Generales [parlement espagnol] et plusieurs assemblées de communautés autonomes, ne sera pas adoptée par les députés de Galice parce qu’il n’y a pas eu d’accord autour de la déclaration. 
Parce que les députés d’ Alternativa Galega de Esquerdas (AGE, gauche galicienne), emmenés par Xosé Manuel Beiras et la coordonnatrice d’ Izquierda Unida [équivalent espagnol du Front de Gauche] Yolanda Diaz, ne veulent pas se faire l’écho d’une déclaration soutenue par l’Etat d’Israël et qui a, disent-ils, «des relents impérialistes.» 
Xose Manuel Beiras & Yolanda Diaz
Xose Manuel Beiras & Yolanda Diaz
D’après ce qu’ont dit à notre journal des sources internes au parti, «nous avons déjà condamné l’holocauste [juif] à plusieurs reprises et ils persistent à ne pas vouloir condamner les autres.» Les nationalistes de AGE soutiennent qu’Israël n’est pas un Etat démocratique et qu’il soumet le peuple palestinien à un génocide permanent. Ces mêmes sources ajoutent que les prisonniers Arabes sont torturés dans les prisons juives [sic, NdT] et que «personne ne dit rien.» 

Pour modifier leur position, les parlementaires exigent l’ajout à la déclaration contre l’holocauste d’une condamnation de l’extermination du peuple kurde, du peuple arménien et du peuple palestinien. 

La réaction des nationalistes de A Nova a surpris certaines associations galiciennes comme l’Association d’Amitié Galice-Israël. Son président qui est aussi militant du parti nationaliste Compromiso por Galicia, Pedro Gómez-Valadés, ne comprend pas la posture d’un «intellectuel» de la stature de Xosé Manuel Beiras, étant donné que la déclaration se limite à une période historique déterminée et n’a pas de rapport avec ce qui se passe présentement.» Gómez-Valadés rappelle que «4 000 Galiciens ont péri dans les camps d’extermination nazis et que cela mérite une condamnation.» 
Pedro Gomez Valades
Pedro Gomez Valades
Le président de l' Association Galice-Israël , partisan de la création d'un Etat palestinien, se déclare surpris par l'attitude des nationalistes parce que «le Bloc nationaliste galicien [BNG] a appuyé la déclaration par le passé." Il rappelle cependant que "nationaliste que je suis a été expulsé du BNG quand je suis devenu membre de l'Association d’ Amitié Galice-Israël ". Selon son propre témoignage l’appartenance à cette organisation rendait impossible, du point de vue de ceux qui dirigent la formation frontiste, d'être un membre du bloc "en tant qu’impérialiste et sioniste"

Parce que les nationalistes des gauches ne cachent pas leurs sentiments pro palestiniens et leurs sympathies pour des leaders comme Hugo Chavez, Fidel Castro et d’autres pays non alignés.

La déclaration qui n’ira finalement pas plus loin, est expressément soutenue par le Parti Populaire PP] et les socialistes galiciens [PSOE] qui ont proposé d’ajouter un complément en faveur du peuple palestinien.

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posted by Djazaïri at 10:48 PM 0 comments

dimanche, janvier 09, 2011

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Luis Posada Carriles n'a tué que 73 personnes. On peut bien le juger pour parjure!

Contrairement à ce que peuvent laisser entendre certains bruits, le terrorisme dit islamique n'est pas forcément celui à qui on peut imputer la majorité des actes terroristes perpétrés dans le monde. Surtout qu'à mon avis, il n'y a guère de chances de voir la tentative d'assassinat politique d'une élue aux Etats Unis classée dans la rubrique actes de terrorisme.
Il a par contre droit à un traitement de faveur, au point même qu'on lui attribue des faits qui ont un probablement un rapport fort éloigné avec lui. Je pense par exemple à un certain nombre d'événements qui se produisent en Afrique sahélienne
Et ce genre d'actions qui visent particulièrement des Français, comme les deux récentes malheureuses victimes d'un enlèvement puis d'un assassinat au Niger, ne sont pas forcément pour déplaire à ceux qui ont intérêt à mettre des bâtons dans les roues à la France dans une région qui a été longtemps son pré carré. Et qui regorge de ressources naturelles en exploitation ou encore à valoriser : uranium, or, pétrole… Il y a sûrement quelque chose à creuser pour nos experts en géostratégie et en relations internationales !
Le terrorisme dit islamique a droit aussi à un traitement politico-médiatique privilégié : une cartouche d'encre de photocopieuse supposée piégée déclenche une alerte universelle alors qu'ici ou là, des bombes et des colis piégés explosent suscitant tantôt l'indifférence, tantôt une alarme circonstanciée et, pour tout dire, temporaire.
L'affaire Luis Posada Carriles est assez symptomatique de ces approches différenciées. Ce qui n'a échappé ni à Mother Jones, ni à The Nation aux Etats Unis

Une affaire terroriste jugée aux USA dans l'indifférence de la presse
Un terroriste des plus notoires va être jugé la semaine prochaine au Texas. Savez-vous pourquoi ?
Par David Corn, Mother Jones (USA) 7 janvier 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

Ce lundi, un terroriste présumé des plus notoires va être jugé au Texas. Pas pour un quelconque lien avec le 11 septembre ou al Qaïda. Mais cet homme est accusé d'avoir ourdi des actions terroristes qui ont tué de nombreux civils innocents. Pourtant cet événement a du mal à créer un blitz médiatique. Peter Kornbluh de The Nation présente le cadre de ce procès. Voici ses paragraphes d'ouverture :

Le 10 janvier, un des plus dangereux terroristes de l'histoire récente sera jugé dans une petite sale d'audience à El Paso au Texas. Ce n'est pas l'endroit que l'administration Obama a fini par choisir pour juger les auteurs du 11 septembre ; c'est l'endroit où le fameux parrain de la violence cubaine en exil, Luis Posada Carriles, pourrait finalement assumer un minimum de responsabilité pour ses nombreux crimes.
Dans les annales de la justice moderne, le procès Posada se distingue comme une des procédures les plus bizarres et les moins respectueuses de la règle. Cet homme identifié dans les rapports des services de renseignements US comme un organisateur de la destruction en plein vol d'un avion de ligne cubain – les 73 personnes à son bord avaient toutes été tuées quand l'avion s'était abimé en mer au large des Barbades le 6 octobre 1976 – et qui se flattait publiquement d'être derrière toute une série d'attentats à la bombe contre des hôtels à la Havane qui avaient tué un homme d'affaires Italien, Fabio Di Celmo, est poursuivi pour parjure et fraude, pas pour attentat et destruction. La gestion de ce dossier pendant les années Bush en avait fait une source d'embarras à l'international et avait donné une piètre image de la volonté et de la capacité du Département de la Justice à poursuivre des crimes terroristes quand le terroriste en question a té un agent et un allié des Etats Unis. Pour l'administration Obama, le verdict aura des implications significatives quant à la crédibilité de l'administration des Etats Unis dans la lutte contre le terrorisme ainsi que pour l'avenir des relations entre les USA et Cuba.

Avec tous les discours de fermeté de ces dernières années (et décennies) sur la sévérité des Etats Unis avec le terrorisme – avant et après le 11 septembre – la gestion laxiste du dossier Posada par diverses administrations offre un modèle d'hypocrisie. 

 Posada n'est effectivement pas jugé pour des actes terroristes mais pour parjure comme on l'a vu. The Nation récapitule précisément l'histoire de Posada. 

Le procès Posada va intervenir près de six ans après qu'il ait annoncé effrontément à Miami qu'il allait demander l'asile politique aux Etats Unis. Nous avions là quelqu'un qui avait fui la justice du Venezuela – Posada s'était évadé de prison là bas en 1985 alors qu'il était jugé pour l'attentat contre l'avion – qui avait été incarcéré à Panama de novembre 2000 à août 2004 pour tentative d'assassinat sur Fidel Castro avec plus de 100 kilos de dynamite et d'explosif C-4. En dépit d'une demande d'arrestation par Interpol, l'administration Bush lui avait permis pendant deux mois de se montrer en public à Miami où il reste considéré comme quelqu'un d'héroïque par les ultras anti castristes de la communauté en exil. Sûr d'être bien accueilli, Posada avait même déposé une demande pour être naturalisé citoyen des Etats Unis. C'est seulement après que la presse s'est intéressée à l'hypocrisie de la Maison Blanche qui affirmait être à la tête d'une guerre internationale contre le terrorisme tout en permettant à un terroriste recherché de circuler librement en Floride que des agents du Department of Homeland Security avaient finalement interpellé Posada le 17 mai 2005.

Posada a été initialement incarcéré à El Paso pour entrée illégal aux Etats Unis. Les services de police de l'air et des frontières. [Immigration and Customs Enforcement (ICE)] ont fait des démarches pour essayer de l'expulser, mais aucun pays n'en voulait. Dans le même temps, les Etats Unis avaient refusé de l'extrader vers un pays qui pouvait le réclamer à bon droit – le Venezuela. C'est seulement après que le tribunal de l'immigration a décidé de le libérer sous caution que la police de l'air et des frontières l'a officiellement identifié comme étant un terroriste. « Le longue histoire [de Posada] d'activité criminelle et de violence par lesquelles des civils innocents ont été tués, » écrivait l'ICE, signifiait que « sa sortie de détention représentait un danger pour la société et la sécurité nationale des Etats Unis ».

L'article de The Nation note que des démarches ont bien été faites pour réunir un grand jury et inculper Posada pour crimes terroristes. Des démarches qui  ont capoté rapidement pour des raisons qui « restent sous scellés. »
Et c'est libre que Posada comparaîtra devant le tribunal !

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posted by Djazaïri at 3:27 PM 0 comments

mercredi, septembre 08, 2010

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Fidel Castro au service de la propagande sioniste!

Les sionistes appellent maintenant ... Fidel castro à la rescousse. Et ce sont de prétendus propos tenus par Fidel Castro que les petites mains de la hasbara ont la charge de répercuter mécaniquement et bêtement comme de coutume.
La hasbara s'est en effet emparée du titre d'un article de Jeffrey Goldberg dans The Atlantic. Et il est vrai que ce titre est tout ce qu'il y a de racoleur et de séduisant pour un sioniste de base:

Fidel to Ahmadinejad: 'Stop Slandering the Jews'
Fidel à Ahmadinejad: "Cessez de diffamer (ou calomnier) les Juifs'

Notez bien les guillemets car il s'agit des propos de Fidel Castro.
Enfin c'est ce qu'on peut légitimement supposer mais ce n'est en fait pas le cas. En effet, nulle part Fidel Castro ne s'adresse au dirigeant Iranian par Jeffrey Golberg interposé, pour lui demander d'arrêter de 'calomnier les Juifs.'

Voici exactement la teneur des propos de Fidel Castro tels que retranscrits dans The Atlantic:
Le message de Castro à Mahmoud Ahmadinejad, le président Iranien, n'était pas aussi abstrait cependant. Pendant cette première de nos cinq heurs de discussion, Castro est revenu à plusieurs reprises sur sa réprobation de l'antisémitisme. Il a critiqué Ahmadinejad pour sa négation de l'holocauste et expliqué pourquoi le gouvernement iranien servirait mieux la cause de la paix en reconnaissant le caractère "unique" de l'histoire de l'antisémitisme et en essayant de comprendre pourquoi les Israéliens craignent pour leur existence.
..................... (Castro explique sa première rencontre avec l'antisémitisme).

Il a expliqué que le gouvernement iranien devrait comprendre les conséquences de l'antisémitisme théologique. "Il [l'antisémitisme théologique] a sévi pendant peut-être 2000 ans," a-t-il dit. "Je ne pense pas que quiconque ait été autant calomnié que les Juifs. Je dirais, bien plus que les Musulmans. Ils ont été beaucoup plus calomniés que les Musulmans parce qu'on leur reproche tout et on les calomnie pour tout. Personne ne blâme les Musulmans de quoi que ce soit." Le gouvernement iranien devrait comprendre que les Juifs "ont été expulsés de leurs terres, persécutés et maltraités partout dans le monde, pour être ceux qui ont tué Dieu. Selon moi, voilà ce qui leur est arrivé: la sélection à l'Envers. Qu'est-ce que la sélection à l'Envers? Pendant 2000 ans, ils ont fait l'objet d'une terrible persécution puis de pogroms. On aurait pu penser qu'ils auraient dû disparaître, je pense que leur culture et leur religion les ont maintenus ensemble en tant que nation." Il poursuit: "Les Juifs ont vécu une existence bien plus difficile que les nôtres. Rien ne peut être comparé à l'holocauste" Je lui ai demandé s'il dirait à Ahmadinejad ce qu'il vient de me dire. "Je le dis de sorte à ce que vous puissiez le communiquer," a-t-il répondu.

On notera avec intérêt la théorie castriste de la sélection à l'envers qui marque une franche rupture avec l'idéologie marxiste qui a toujours contesté la validité du darwinisme dans l'approche historique des faits sociaux et politiques. Cette théorie cadre cependant bien avec les présupposés sionistes habituels, y compris ceux relatifs à la "génétique" juive.

On notera surtout que Fidel Castro ne reproche à aucun moment au président Iranien de calomnier les Juifs, c'est-à-dire d'être antisémite. Et l'antisémitisme qu'évoque Fidel Castro est bel et bien l'antisémitisme chrétien. Sauf erreur de ma part, M. Ahmadinejad n'est pas Chrétien.

Ce Jeffrey Golberg me fait l'effet d'être un drôle de journaliste. Vous avez peut être noté que le passage de l'article sur le président Iranien faisait référence à un autre message, dans le même article, message plus abstrait cependant" que le discours de Castro sur l'antisémitisme.
Ce message si abstrait s'adressait au premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahou, lui enjoignant de renoncer à son arsenal nucléaire. 
Si c'est pas de l'abstraction ça! Bé oui, parce que demander un geste de paix aux sionistes, c'est forcément leur demander quelque chose de très abstrait qui n'a donc aucune chance de se ... concrétiser.

En fait, si on en croit Wikipedia, Jeffrey Golberg a toutes les qualités pour faire un bon journaliste: citoyen des Etats Unis et de l'entité sioniste, il a servi dans l'armée sioniste pendant la première intifada (comme gardien de prison). Fervent partisan de la guerre contre l'Irak il avait parlé de Saddam Hussein comme du "mal absolu." Moi qui croyais que Hitler était le mal absolu, pfff.

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posted by Djazaïri at 3:54 PM 16 comments

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