La bataille d'Alep vue par un journaliste irakien
J’espère
que personne n’a traduit cet article parce qu’il est long et qu’en ce moment j’ai
beaucoup de boulot.
Ghaith
Abdul-Ahad est un journaliste Irakien qui a couvert diverses zones de conflit
et qui couvre actuellement les affrontements en Syrie.
Il a pu
circuler de la frontière turque à Alep, au contact de ceux qui combattent les
forces gouvernementales, dont des étrangers de toutes origines.
Certains
de ces combattants étrangers sont des idéalistes sans expérience de la guerre,
tandis que d’autres se sont aguerris sur d’autres théâtres d’opérations.
On peut
bien sûr supposer que des mercenaires ou des membres de forces étrangères se
trouvent parmi eux.
Ce qu’on
retient aussi de ce long article, c’est qu’à Alep tout du moins, la bataille
est perdue pour les milices qui s’opposent à l’armée gouvernementale.
Et que
seuls les Syriens doivent être tenus dans l’ignorance de ce fait.
Bien
entendu, l’issue de la bataille d’Alep ne signifie pas que la crise en Syrie
est en passe d’être résolue car la solution sera forcément politique sur la
base de principes acceptés par toutes les parties au conflit.
Et c’est
là que l’issue de cette bataille pourrait jouer un rôle important, en influant
par exemple sur l’attitude des forces d’opposition et pourquoi pas en induisant
une recomposition de ces dernières. La condition étant que l’opposition
irréductible au régime cesse d’agir en fonction de ce qu’elle croit être les
attentes de ses tuteurs étrangers et que l’hypothèse d’une intervention
militaire étrangère soit définitivement écartée.
On
verra bien.
Sinon l’article
recèle un ou deux morceaux d’anthologie, comme les propos de cet ancien
militaire Jordanien d’origine palestinienne qui explique tranquillement que 50
% des problèmes de la Palestine viennent de l’entité sioniste et les 50 %
restants du gouvernement syrien qui a « détruit le monde arabe. »
Et ça,
c’est quand même fort de café de la part de quelqu’un qui a servi une monarchie
qui a longtemps prétendu s’approprier la Cisjordanie, qui est responsable du
fameux «Septembre noir» et que, par méfiance, les armées syrienne et égyptienne
avaient évité de mettre dans la confidence de leurs projets d’offensive contre
l’entité sioniste en octobre 1973.
Des
propos qui nous donnent une idée du genre de cinglés auxquels et confronté le
gouvernement syrien.
Des vétérans du djihad en Irak, au Yémen et
en Afghanistan rejoignent des idéalistes étrangers inexpérimentés sur la ligne
de front à Alep
Par Ghaith Abdul-Ahad The Guardian (UK), 23
septembre 2012
‘’Soldats! Soldats! ‘’L'homme avait craché
son avertissement tout en courant, deux balles d’un tireur d'élite de l’armée gouvernementale
soulevaient la poussière du chemin de terre derrière lui.
C'était suffisant pour Abou Omar al-Tchétchène.
Son groupe hétéroclite de combattants étrangers, connu sous le nom de «frères
Muhadjiroun", était tapi à l’entrée d'un immeuble incendié dans le quartier
de l'université d'Alep. L'un des frères - un Turc – gisait sans vie au coin de
la rue et un deuxième frère se trouvait à côté de lui, grièvement blessé et
incapable de bouger. Le tireur d’élite les empêchait de se porter à son
secours.
Abu Omar donna un ordre en arabe, aussitôt
traduit dans un murmure de langues différentes – tchétchène, tadjik, turc,
français, dialecte saoudien, ourdou – et les hommes se retirèrent en bon ordre
en file indienne, se frayant un chemin entre des tas de détritus fumants et de
bouteilles plastique tordues en direction d’une maison derrière la ligne de
front où d’autres combattants s’étaient rassemblés.
Leur superviseur Syrien restait debout seul
dans la rue, tenant deux radios, une qui hurlait en tchétchène et l’autre en arabe.
Deux hommes s’étaient portés volontaires pour rester et essayer de ramener le
jeune blessé.
Les combattants se sont assis à l'extérieur
de la maison à l'ombre des arbres, serrant leurs fusils et discutant de la
guerre. Parmi eux se trouvait un Saoudien mince, vêtu d'un T-shirt noir et sale
et d’un bonnet de prière, qui conversait dans un anglais parfait avec un Turc
assis à côté de lui. Il était arrivé la semaine précédente et était curieux de
savoir comment on parlait du djihad à l'étranger.
«Que disent
sur nous les agences de presse étrangères et le monde extérieur ? »
avait-il demandé. «Sont-ils au courant des combats à Alep ? Savent-ils que
nous sommes ici ?»
Des centaines de combattants étrangers ont
afflué en Syrie pour participer à la guerre contre le régime de Bachar
al-Assad. Certains sont des idéalistes naïfs animés d’une vision romantique de
la révolution ou d’une haine contre les Assads. D’autres sont des djihadistes
vétérans d’Irak, du Yémen et d’Afghanistan.
Pour aller faire la guerre dans ces ays, les
combattants étrangers devaient franchir des frontières avec de faux passeports
et échapper aux services secrets. La ligne de front syrienne est plus facile à
atteindre par un vol confortable vers le sud-est de la Turquie puis un passage de
la frontière à pied.
Selon le Saoudien, le passage de la Turquie à
la petite ville syrienne d’Atmeh a été facile. Là, dans un paysage vallonné
parsemé d'oliviers, les recrues ont été réceptionnées par un Syrien qui dirige
un camp djihadiste puis organisés en unités de combat. Chaque équipe s’est vue
assigner un arabophone et a subi une formation de base de 10 jours, dont
l’objectif n'était pas de leur apprendre à tirer, mais d'apprendre à
communiquer et à travailler ensemble.
Les combattants ont ensuite été répartis
entre les différentes organisations djihadistes, y compris Ahrar al-Sham («les
hommes libres de la Syrie») et Jabhat al-Nusra («le Front de l'aide du peuple
du Levant»). Certains, comme les Tchétchènes Abou Omar, ont été autorisés à
former leurs propres unités et simplement désignés comme les Muhajiroun, ou
«immigrés». Les Syriens se référer aux étrangers sous l’appellation collective
de "frères turcs".
L’hétérogénéité de la capacité au combat chez ces hommes était
une évidence immédiate. Les Tchétchènes étaient plus âgés, plus grands, plus costauds
et portait des bottes de randonnée et des pantalons de combat. Ils portaient
leurs armes avec confiance et se tenaient à l’écart des autres, fonctionnant
comme un unité soudée à l’intérieur d’une unité plus large. Un des Turcs était
un ancien soldat qui portait sangle et équipement de style occidental, tandis
que les trois Tadjiks et le Pakistanais étaient à l’évidence des pauvres. Leurs
pantalons étaient trop courts, leurs chaussures vieilles et déchirées.
Les hommes étaient aussi secrets, notamment
dans leurs relations avec l’Armée Syrienne Libre. Quand les Syriens leur ont
demandé d’où ils venaient, un francophone blond a répondu qu’ils étaient
Marocains, les Tchétchènes ont dit qu’ils étaient Turcs et les Tadjiks ont dit
qu’ils étaient Afghans. Sur les marches d’une école réquisitionnée, derrière
fragile barricade de tôle ondulée et un tonneau, un groupe de Libyens était
assis et se plaignait du manque de munitions. Ils étaient arrivés la veille et avait
déjà perdu l’un des leurs tombé sous le feu d’une mitrailleuse de l’armée
syrienne. « C’est une révolution faible, très faible. Nous sommes dans sa
deuxième année et ils n’ont toujours pas assez d’armes et de munitions, »
se plaignait un des Libyens.
A l’intérieur de l’école, il y avait un
Jordanien qui allait souvent sur la ligne de front avec son fusil belge pour
lequel il n’avait que onze cartouches. C’était un ancien officier, laïque et
bien rasé de l’armés jordanienne [le journaliste déduit du fait qu’il était
bien rasé que cet homme était ‘secular’, non pratiquant, non croyant ou laïque
selon le contexte, NdT] qui vivait en
Europe de l’Est où in gérait une affaire d’import-export. Il était venu à Alep
sans dire à sa femme et à ses enfants où il se rendait.
«C’est
mon devoir, » disait-il. «A l’origine, je suis de Palestine. Je sais ce
que ce régime [syrien] a fait aux Palestiniens, bombarder des camps au Liban,
assassiner des commandants. La moitié des souffrances de notre nation sont à
cause d’Israël et l’autre moitié à cause du régime syrien.
«Beaucoup d’hommes Arabes que je connais
veulent venir et combattre. Certains manquent de moyens, d’autres d’énergie,
mais tant de gens détestent ce régime. Pendant 20 ans, ce régime a détruit le
monde arabe.»
Si certains des combattants à Alep étaient
inexpérimentés, d’autres comme Abu Salam al Faluji se vantaient d’une
expérience extraordinaire. Abu Salam, un robuste Irakien avec un keffieh noir
enroulé autour de la tête, a déclaré avoir combattu les Américains à Falloujah,
quand il était un jeune homme. Plus tard, il a rejoint al-Qaïda en Irak et
passé des années à combattre dans différentes villes avant de passer en Syrie
pour échapper à une arrestation. En ce moment, il commande une des unités de
Muhajiroun.
Je l’avais trouvé alors qu’il observait une
discussion animée entre deux comandants Syriens sur la manière de défendre une
ligne de front au bord de l’effondrement.
L’attaque gouvernementale avait commencé
comme prévu, et des obus de mortier explosaient dans les rues voisines, le
bruit du tir des mitrailleuses se répercutant entre les immeubles. Les mortiers
martelaient durement les murs, provoquant une petite pluie d’éclats et de chute
de verre, mais Abu Salam restait là, impassible. Un Syrien, haletant, expliquait
avoir tiré trois fois sur le tank, mais que la roquette du RPG n’était pas
partie.
«Ne
dis pas qu’elle n’est pas partie, » l’a admonesté Abu Salam. « Dis
que tu ne sais pas comment tirer avec. Nous nous servions des mêmes RPGs contre
les Américains et nous détruisions des tanks Abrams. Qu’est-ce qu’un T72 par
rapport à un Abrams ?
«Notre boulot est de nous concentrer sur les
engins explosifs improvisés (IED) et les tireurs embusqués, » a-t-il dit à
l’assemblée. Il faut des tireurs au sommet de tous ces toits et des IEDs au
sol. On les traque dans les ruelles et puis on utilise les mitrailleuses et les
RPGs aux angles de rues.
«Le
problème, ce n’st pas les munitions, c’est l’expérience,» m’a-t-il expliqué
hors de portée de voix des rebelles. «Si nous étions en train de combattre les
Américains, nous serions tous morts en ce moment. Ils nous auraient tués avec
leurs drones sans même avoir besoin d’envoyer un tank.
«Les rebelles sont courageux, mais ils ne
savent même pas la différence entre une balle de Kalashnikov et une balle de
fusil de précision. Ce qui affaiblit le moral des hommes.
«Ils
n’ont aucun leadership et pas d’expérience, » dit-il. «Des types courageux
vont à l’attaque, mais ceux qui sont sur les lignes arrière se retirent les laissant
à découvert. C’est le chaos. Ce matin, les frères Turcs qui avaient combattu
toute la nuit se sont endormis à l’aube avec une ligne de Syriens derrière eux
pour les protéger. A leur réveil, les Syriens étaient partis et les tireurs
d’élite de l’armée avaient avancé. Maintenant, c’est trop tard. L’armée a
pénétré dans les rues et va nous déborder.»
Il semblait aborder la perspective d’une
défaite avec nonchalance.
«Il est évident que l’armée syrienne est en
train de gagner cette bataille, mais nous ne le leur dirons pas [aux rebelles].
Nous ne voulons pas leur casser le moral. Nous leur disons que nous devons
tenir ici aussi longtemps que Dieu nous en donnera la force et peut-être
fera-t-il en sorte qu’une de ces puissances étrangères vienne en aide aux
Syriens.»
L’ironie d’une situation qui voit djihadistes
et Américains – ennemis jurés de ces dix dernières années – se retrouver
combattant à nouveau du même côté n’a pas échappé à Abu Salam.
Avancer
Abou Omar, le commandant tchétchène, a donné ordre
à ses hommes d'avancer pour essayer de reprendre leurs positions perdues autour
de l'Université des sciences.
Les soldats syriens avaient arrêté leur
avance et retiré leur blindé, ne laissant que les tireurs d'élite. Une voiture
criblée de balles était toujours en feu, une carcasse de bus qui se trouvait à
quelques mètres était encore fumante, et des flammes orange et de la fumée
noire sortaient du premier étage d'un immeuble.
Mais trois des hommes d'Abou Omar ont été
cloués au sol par des tireurs d'élite, tandis qu’un autre qui s’était mis
debout pour tirer sur le tank avec un RPG s’est retrouvé criblé de balles.
Deux Tchétchènes étaient déjà dans le milieu
de la place. Ils se sont cachés derrière un muret de pierre tandis que des
balles criblaient le bord du muret. Abou Omar a discuté en arabe classique
fortement accentué avec un officier syrien sur la façon de sauver ses hommes.
Une colonne de Syriens a gravi un immeuble et a essayé de tirer sur le sniper.
Au bout d’une heure, la fusillade a diminué
et les deux hommes ont couru à travers la ruelle. Ils zigzaguaient et sont
tombés à terre. L'un d'eux était trapu, son T-shirt gris déchirés et couvert d’une
tache de sang. Un petit éclat d'obus était fiché dans le côté gauche de sa
poitrine. Il l’a extrait avec ses doigts et l’a passé à ses amis pour qu’ils
l’examinent. Puis il a souri.
Dans un arabe approximatif, le Tchétchène a
expliqué comment c’est arrivé.
«Pendant une ou deux heurs, nous étions
là-bas, mais le sniper nous tirait trop dessus,» dit-il. «Nous nous sommes
déplacés sur la gauche et le frère est allé dans la rue. C’est là que le sniper
l’a tué. Il n’y a pas de tristesse, ni de peur, le frère est un martyr,» dit-il
avant de citer un verset du Coran.
Mais Abu Omar était en colère. Il y avait 40
muhadjiroun quelques jours avant, mais à la fin des combats de ce jour, ils
n’étaient plus que 30. Ils avaient perdu 10 hommes en deux jours.
Cette nuit, il a lancé un ultimatum aux chefs
rebelles Syriens. S'ils n'avaient pas rassemblé un grand nombre d'hommes pour couvrir
leurs arrières, les Muhajiroun feraient leur paquetage et s’en iraient.
Les renforts ne se sont pas matérialisés,
alors les Tchétchènes sont partis dans la nuit.
«Qu’ils partent, » fulminait un
commandant Syrien le lendemain. «je ne leur avais pas dit ‘topez là’ et venez
combattre pour le djihad et prendre la responsabilité de cette ligne de front.»
Bab al Hawa
Quelques jours après, au poste frontière de
Bab al Hawa, un affrontement couvait entre les rebelles Syriens et les djihadistes.
Des combattants de la brigade Farouk - l'une
des unités les mieux équipées et les plus disciplinées de l’ASL - dormaient sur
l'herbe, à l'ombre d'une grand arche de béton. Les combattants portaient des
uniformes militaires verts et des T-shirts arborant des insignes de la brigade
- un exploit dans la confusion de la révolution. Ils avaient beaucoup de chars
et de véhicules blindés capturés à l'armée syrienne, stationnés à l’abri près
du poste frontière.
Non loin, un groupe de 20 combattants du djihad
s'étaient rassemblés en cercle autour d'un égyptien costaud avec une barbe argentée
tombant sur sa poitrine.
"Vous êtes en confrontés à deux armées d’apostats»,
disait l'Egyptien à ces hommes, parlant ainsi de l'armée syrienne et l'Armée
Syrienne Libre. "Lorsque vous aurez terminé avec une armée, vous
commencerez avec l’autre."
.
La confrontation a commencé il ya quelques
semaines, lorsque les djihadistes étrangers, qui ont joué un rôle majeur dans
la défaite des forces gouvernementales au poste frontière, ont hissé le drapeau
noir d'al-Qaida, orné du sceau du prophète, sur le poste frontière.
La brigade Farouk avait exigé que le drapeau
soit ramené de peur qu'il contrarie les Turcs et mette en péril une voie
d’approvisionnement vitale pour les rebelles. Un combattant barbu de la brigade
Farouk, lui-même salafiste, a expliqué avoir plaidé auprès des djihadistes, en
leur disant que leur présence amènerait l'OTAN à cesser ses envois de matériel.
«Ils m'ont dit qu'ils étaient là pour arrêter l'Otan", a-t-il dit.
Les rebelles leur ont donné un ultimatum pour
évacuer, et les djihadistes s’étaient mis en position d'attaque sur les
collines pierreuses qui surplombent le poste frontière, cernant les combattants
de la brigade Farouq. qui à leur tour ont menacé d'utiliser leurs véhicules
blindés.
J'ai parlé avec le commandant régional de la
brigade Farouk, un jeune lieutenant musclé de la province méridionale de Deraa nommé
Abdullah Abu Zaid. "Je ne laisserai pas propager l’idéologie takfirie
[l'acte d'accuser les autres musulmans d'apostasie] m’a-t-il dit dans son camp
militaire à quelques kilomètres du poste frontière. «Ni maintenant, ni après.
L'Islam que nous avons eu pendant ce régime a été défiguré l'Islam et ce qu'ils
nous apportent est aussi défiguré. L'Islam dont nous avons besoin est un islam
civil et pas l'Islam takfiri».
Les djihadistes, a-t-il dit, ont pillé et
volé les populations locales et exigé de l'argent auprès d'entreprises locales contre
protection, afin de ne pas voler leur marchandise. «J'ai réussi à les
arrêter", a-t-il dit, "et je ne laisserai pas prendre de l’ampleur ici."
Plus tard dans la journée, il a lancé un
ultimatum à leur commandant, un Syrien dit Abou Mohamad al Abssi, pour qu’il
quitte la région avec ses djihadistes étrangers sous peine d’être tué.
J'ai rencontré Abou Mohamad, un médecin qui
s’exprime par monosyllabes, le lendemain. Il a souligné qu'il luttait contre le
régime depuis 1992, alors que la l’Armée Syrienne Libre est constituée
d’officiers qui ont fait défection et qui servaient le régime encore récemment.
Le printemps arabe a été, dit-il, un résultat de la ferveur islamique.
«Nous
n’abandonnerons jamais nos positions ici,» dit-il d’une voix calme. «Si Du=ieu
le veut, nous vaincrons.»
Quelques jours plus tard, le corps d'Abou
Mohamad était retrouvé dans un fossé. Il avait été enlevé et tué.
Bosnie, 1992-95
Plusieurs centaines de moudjahidine de pays
aussi divers que la Turquie, l’Algérie, l’Arabie Saoudite, la Syrie et le Russie étaient arrivés en Bosnie
centrale pour aider les Musulmans de Bosnie à prendre le dessus sur les Serbes.
Tchétchénie, 1994-96
Des Saoudiens et des Jordaniens figurent
parmi les centaines d’hommes qui affluent pour rejoindre les séparatistes
tchétchènes dans leur lutte contre l’armée russe.
Afghanistan, 1999-
L’est de l’Afghanistan, terrain de chasse originel des moudjahidine
pendant la guerre contre les Soviétiques, est devenu le foyer d’al Qaïda à la
fin des années 1990 – un centre logistique et d’entraînement pour des
djihadistes venus d’au moins une dizaine de pays du Moyen Orient , d’Asie
centrale et d’Europe.
Irak 2003-
Des milliers de combattants étrangers ont
afflué en Irak pour s’attaquer aux Américains. La majorité veanit d'Arabie, d'autres
venaient de Syrie, de Jordanie et du Yémen, entre autres
Syrie, 2012 -
Tchétchènes, Pakistanais, Libyens, Saoudiens - la
composition des unités combattantes étrangères en Syrie est exotique
Libellés : Alep, Armée Syrienne Libre, Bachar al-Assad, djihadistes, Jordanie, Syrie, Turquie
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