Les citoyens d'une ville des Etats Unis refusent que leurs policiers aillent suivre un stage à Tel Aviv
Il y a dans le monde deux villes connues qui portent le nom de Cambridge. L'une se trouve en Angleterre et l'autre aux Etats Unis. Outre leur nom, ces villes ont en commun d'abriter de prestigieux établissements universitaires.
C'est la Cambridge des Etats Unis qui m'intéressera ici. Non, pas pour son université car je ne crois pas reprendre des études avant longtemps, mais pour son conseil municipal qui a vu défiler un certain nombre de citoyens venus protester contre la participation de membres des forces de sécurité de la ville à des voyages de formation dans l'entité sioniste.
Ces voyages sont organisés par l'Anti Defamation League dont la vocation initiale est la lutte contre l'antisémitisme (et parfois le racisme tout court) mais qui semble aussi s'intéresser au champ de l'anti terrorisme et de la formation des policiers dans ce domaine.
Curieux, non?
Ce sont 34 citoyens en tout qui se sont présentés à la séance du conseil municipal, un chiffre modeste mais que le journal dont est tiré l'article semble trouver considérable. A aucun moment il n'est fait mention du rôle d'une quelconque association antisioniste, pro boycott ou autre dans la mobilisation de ces habitants dont certains connaissent manifestement de très près l'entité sioniste. Quoi qu'il en soit, il n'y a aucun doute que ces citoyens venus protester sont des plaideurs remarquables et nous démontrent que oui, il existe une Amérique juste et solidaire, que oui, des Américains parviennent à échapper aux entreprises de décervelage du lobby sioniste et des mass media. Et que peut-être cette Amérique peut grandir et apporter au monde autre chose que le "choc et l'effroi" ou la spéculation.
C'est la Cambridge des Etats Unis qui m'intéressera ici. Non, pas pour son université car je ne crois pas reprendre des études avant longtemps, mais pour son conseil municipal qui a vu défiler un certain nombre de citoyens venus protester contre la participation de membres des forces de sécurité de la ville à des voyages de formation dans l'entité sioniste.
Ces voyages sont organisés par l'Anti Defamation League dont la vocation initiale est la lutte contre l'antisémitisme (et parfois le racisme tout court) mais qui semble aussi s'intéresser au champ de l'anti terrorisme et de la formation des policiers dans ce domaine.
Curieux, non?
Ce sont 34 citoyens en tout qui se sont présentés à la séance du conseil municipal, un chiffre modeste mais que le journal dont est tiré l'article semble trouver considérable. A aucun moment il n'est fait mention du rôle d'une quelconque association antisioniste, pro boycott ou autre dans la mobilisation de ces habitants dont certains connaissent manifestement de très près l'entité sioniste. Quoi qu'il en soit, il n'y a aucun doute que ces citoyens venus protester sont des plaideurs remarquables et nous démontrent que oui, il existe une Amérique juste et solidaire, que oui, des Américains parviennent à échapper aux entreprises de décervelage du lobby sioniste et des mass media. Et que peut-être cette Amérique peut grandir et apporter au monde autre chose que le "choc et l'effroi" ou la spéculation.
Notons quand même qu'aux Etats Unis, cette information n'est pas allée plus loin que la presse locale (imaginez si ça avait été un défilé pour protester contre un stage, je sais pas moi, en Egypte? au Yémen? à Bahrein? en Arabie Saoudite?)
Un séjour en Israël se transforme en problème posé en conseil municipal
par Brian P. Nanos, Wicked Local Cambridge (USA) 3 mars 2011 traduit de l'anglais par Djazaïri
Ce lundi, de nombreux habitants de Cambridge ont critiqué le voyage de l'an dernier en Israël sponsorisé par l'Anti Defamation League pour que des agents des forces de l'ordre étudient des stratégies contre le terrorisme.
A la fin de l'an dernier, une délégation de 16 cadres des services de sécurité de villes du nord est des Etats Unis - dont le chef de la caserne des pompiers de Cambridge, Gerard E. Mahoney, et le le surintendant adjoint de la police de Cambridge, Paul Ales - s'étaient rendus en Israël pour observer les stratégies et tactiques de ce pays en matière de lutte anti terroriste.
Sur les 34 citoyens qui sont venus s'exprimer à la réunion du conseil municipal de Cambridge, 25 ont fait part de leur désapprobation de la participation à ce voyage d'agents des forces de sécurité.
A l'ordre du jour de la réunion du conseil municipal ce lundi, la conseillère Marjorie Decker avait joint une instruction observant que le commissaire de police Robert Haas avait décrit un voyage semblable en 2009 comme "pas particulièrement utile." L'instruction demandait à Bob Healy, directeur de l'administration de la ville, d'enquêter sur raison d'être et sur le contenu des deux voyages.
Decker a critiqué Healy pour ne pas avoir parlé du voyage aux élus de la ville.
"Le fait est que nous avions eu une audience à ce sujet il y a deux ans," déclare Decker. "Le directeur sait parfaitement que c'était un important motif de préoccupation pour certains d'entre nous au conseil."
Le conseiller Tim Tooney at utilisé son droit statutaire pour différer une décision sur la motion. Selon un argumentaire détaillé distribué par un prote parole de l'Anti Defamation League, cette organisation a demandé à ses partisans d'appeler les conseillers municipaux pour demander un report du vote.
Avant la motion, néanmoins, des habitants de Cambridge - dont beaucoup ont gardé le souvenir de leurs propres voyages en Israël - ont attendu leur tout pour faire part de leur désapprobation des pratiques policières israélienne et de l'étude de ces pratiques par la police de Cambrifge.
Alan Meyers, un habitant de Cambridge, dit avoir été "profondément perturbé" par ce voyage.
"Ce que par euphémisme Israël appelle de l'antiterrorisme consiste pour l'essentiel à agresser une population civile désarmée et sans défense," dit-il. "C'est une mécanique d'oppression qui convient dans un Etat policier, ce que notre ville n'est pas, selon moi. Du moins pas encore."
Kathy Roberts a qualifié le voyage de "problématique". Gerald Bergman a demandé aux conseillers de "sortir de leur torpeur et de mettre un terme à ce voyage." Martin Felderman a affirmé que ce voyage donne une légitimité à des "pratiques auxquelles les citoyens de Cambridge se sont toujours opposés."
Et David Stanley avait sa propre théorie sur la raison du voyage: "Tout ce que j'ai pu trouver c'est: est-il vrai que Cambridge envisage d'envahir et d'occuper, d'annexer et de vendre des parties de Somerville - peut-être le secteur entre Union Square et Davis Square?" a-t-il demandé au conseil municipal. "Parce que si nous devions faire ça, alors il serait parfaitement logique d'apprendre comment fonctionne la police israélienne. Si nous devions faire ça, nous devrions exproprier des gens, expulser des gens, nous devrions démolir leurs maisons."
Sean martin, le porte parole de l'ADL, a fourni au Cambridge Chronicle une réponse écrite et argumentée point par point à ces allégations. Le texte observe que le conseil municipal n'a pas contacté l'ADL pour obtenir des informations et qualifie l'organisation "d'une des plus grandes des organisations de notre nation dans la lutte contre la haine, pour la promotion de l'inclusion et le maintien de la sécurité dans nos villes".
"Comme ses homologues Américains, la police israélienne doit tenir un juste milieu entre la prévention du terrorisme et du crime et le respect des droits et des valeurs d'une nation démocratique," déclare l'ADL.
Libellés : ADL, antisémistisme, Cambridge, Etats Unis, lobby sioniste, Palestine, terrorisme
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