Effets des sanctions contre l'Iran sur le Royaume Uni
Comme on le sait, tout le monde occidental s'applique à créer une situation de guerre avec l'Iran en lui appliquant des sanctions unilatérales nullement prévues par les diverses résolutions de l'ONU.
Ces sanctions pèsent effectivement fortement sur l'économie iranienne mais elles pèsent, et pèseront aussi sur les économies européennes qui perdent et perdront des contrats au profit de concurrents comme l'Inde et la Chine. En fait, ces sanctions ne font qu'accélérer la recomposition des équilibres géostratégiques au profit des deux géants asiatiques.
Cette mécanique ne s'enrayera que si le régime iranien tombe et est remplacé par un régime décidé à tourner le dos aux puissances asiatiques montantes (ce qui est douteux). Où encore si l'Iran est attaqué et vaincu militairement et que les occidentaux parviennent à y installer un régime à leur main.
Une victoire militaire d'une coalition contre l'Iran emmenée par les Etats Unis ne saurait bien entendu pas être exclue. Mais y établir un régime fantoche sera une tâche beaucoup plus ardue, sans doute impossible.
En attendant, les Européens continuent à se tirer des balles dans le pied, au profit des nouvelles puissances et pour les beaux yeux de l'entité sioniste qui ne leur prouvera sa reconnaissance qu'en continuant à exciter à la guerre civile en Europe par le biais de tous ses "intellectuels" chargés de mi(s)sion. Et qui, le moment venu se détournera de ce même Occident pour offrir ses services à la Chine ou à l'Inde, voire aux deux.
Le dernier exemple du crétinisme européen est rapporté par l'hebdomadaire Le Point et par Romandie News (article reproduit ci-dessous) qui nous parlent de l'arrêt d'exploitation par British Petroleum d'un gisement gazier en mer du Nord au motif qu'il est opéré en partenariat à 50-50 avec une entreprise iranienne, un contrat signé à l'époque de l'Iran impérial.
Le Royaume Uni, mis en grande difficulté par la crise financière mais aussi par son engagement dans les conflits en Irak et en Afghanistan (plus de 25 milliards d'euros pour le seul Royaume Uni. Et ce n'est pas fini!) a en effet les moyens de se priver des ressources fiscales de ce gisement.
Après tout, bien d'autres ressources sont disponibles: Londres ne vient-il pas de décider de tripler les frais d'inscription à l'université faisant ainsi sortir les étudiants Britanniques de leur flegme légendaire?
A ceux qui parlent sans cesse de tirer des leçons de l'histoire, rappelons simplement que les deux guerres mondiales avaient conduit la Grande Bretagne du statut de très grande puissance à celui de puissance moyenne. Etat de fait dont elle ne prit conscience qu'en 1956, à l'occasion d'une autre action militaire menée contre l'Egypte. Au profit déjà de l'entité sioniste!
Sanctions contre l'Iran : BP commence à fermer un gisement en mer du Nord
LONDRES - Le groupe pétrolier britannique BP a annoncé mercredi qu'il avait entamé les préparatifs en vue d'arrêter l'exploitation d'un gisement de gaz naturel qu'il exploite en mer du Nord, à cause du nouveau régime de sanctions européen contre l'Iran, codétenteur du gisement.
"Nous attendons toujours des clarifications du gouvernement britannique concernant les implications du nouveau régime de sanctions pour ce champ, mais en attendant ces clarifications, nous préparons sa fermeture", a déclaré à l'AFP un porte-parole de BP.
L'arrêt complet de la production prendra "plusieurs jours", a précisé ce porte-parole.
Situé à près de 400 km au large de l'Ecosse, ce gisement de gaz naturel baptisé Rhum est exploité par BP mais détenu à parts égales par le groupe et la filiale britannique de la Compagnie pétrolière nationale iranienne (NIOC), en vertu d'un accord antérieur à la révolution islamique de 1979.
L'UE avait annoncé le mois dernier que les sanctions renforcées contre l'Iran qu'elle vient d'adopter, et qui ciblent notamment le secteur de l'énergie, allaient probablement entraîner la fermeture de ce champ gazier.
Ces sanctions durcies interdisent en effet le transfert de nombreux équipements et technologies sensibles à des sociétés contrôlées par Téhéran, ce qui rend quasi-imposssible la poursuite de l'exploitation du champ.
Rhum, dont l'exploitation n'a commencé qu'il y a cinq ans, ne représente qu'une fraction de la production d'hydrocarbures de BP en mer du Nord.
Libellés : British petroleum, gaz naturel, guerre Iran-Irak, mer du Nord, sanctions
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