Qu’on se le dise, il n’y a pas de lobby sioniste
L'article qui suit illustre bien la censure qu'exerce le lobby sioniste dans le milieu universitaire aux Etats-Unis. Si l'entité est, dit-on en Occident, l'unique démocratie du Proche Orient, il faut croire que son usage ne doit être réservé qu'au peuple élu, non seulement dans les frontières qu'il s'est arrogées par la force des armes mais aussi au delà dans la lointaine Amérique.
Le procédé est tout ce qu'il y a de bien rôdé : une ou plusieurs associations étudiantes invitent un orateur à animer une conférence débat ; une ou plusieurs associations d'étudiants sionistes protestent ; l'administration de l'université annule l'événement.
C'est que les associations d'étudiants sionistes ne sont pas de vulgaires petites associations locales. Dans l'exemple présenté, il s'agit d'Hillel, une puissante organisation présente sur la plupart des campus, et pas seulement aux Etats-Unis, et imbriquée dans l'immense réseau des associations et organisations sionistes.
Si on lit attentivement l'article, on comprend que les dirigeants de l'administration ont craint que l'exposé de Norman G. Finkelstein ne soit suivi d'un débat houleux, voire violent au sens physique du terme. C'est certainement que Hillel a laissé entendre à la direction qu'elle devait agir faute de quoi...
Faute de quoi, il y aurait du grabuge sur le campus. Et faute de quoi, l'université pourrait voir certains donateurs se détourner d'elle. En ces temps de crise financière, voilà un luxe que peu d'institutions d'enseignement peuvent se permettre.
Car des organisations sionistes financent cette université puisqu'elle héberge le Strassler Family Center for Holocaust and Genocide Studies dont on imagine la qualité de la contribution à la science historique. Et, nous dit le responsable de l'université, il fallait éviter que la conférence d'un autre spécialiste de l'holocauste ne télescope les conférences prévues à peu près à la même date par le centre Strassler.
Sauf que l'université n'a pas reporté mais annulé la conférence ; et que Finkelstein n'est pas tant un spécialiste de l'holocauste que celui qui dénonce méthodiquement l'exploitation des malheurs des Juifs par l'entité sioniste.
Ce genre de pratiques est difficilement concevable dans le milieu universitaire français quoique... Pour l'heure elles sont réservées à ceux qui d'une manière où d'une autre dépendent de mécaniques entrepreneuriales. N'est-ce-pas Dieudonné ? Mais oui, Siné !
La Clark University annule l'invitation du spécialiste de l'holocauste
Calendrier et controverse invoqués
par Matt Byrne, Boston Globe (USA) 10 avril 2009 traduit de l'anglais par Djazaïri
La Clark University a annulé une conférence-débat prévue à la fin de ce mois et animée par Norman Finkelstein, le spécialiste controversé de l'holocauste, expliquant que sa présence « favoriserait la controverse et non le dialogue ou la compréhension » et serait en conflit avec un autre événement similaire programmé à peu près à la même date.
La Clark University Students for Palestinian Rights, une association d'étudiants du campus de Worcester, avait organisé une prise de parole par Finkelstein le 21 avril, indique Tom Macmillan, président de l'association. Les dirigeants de l'université, cependant, ont soutenu que le thème et le calendrier de cette intervention entraient en conflit avec un événement de nature similaire sponsorisé par l'université.
Dans une lettre au journal du campus universitaire, John Bassett, le président de l'université écrit : « L'université reste déterminée à inviter un large spectre d'orateurs pour encourager la diversité des opinions sur des sujets controversés. Ma décision est motivée par sa programmation prématurée et malencontreuse. »
La prise de parole de Finkelstein entrerait en conflit avec une conférence du même type organisée par le Strassler Family Center for Holocaust and Genocide Studies, programmée du 23 au 26 avril 2009, deux jours après celle de Finkelstein, explique Bassett dans sa lettre. Cette conférence pourrait voir l'intervention de spécialistes de l'holocauste dont MacMillan indique qu'ils pourraient être en désaccord avec Finkelstein.
Même si Bassett écrit qu'il ne croit pas que les étudiants envisageaient Finkelstein comme un affront pour la conférence, il dit penser qu'il pouvait être perçu de la sorte.
« Il est possible que notre compréhension des conflits du Moyen Orient sorte enrichie de discussions avec le professeur Finkelstein, » écrit Bassett dans sa lettre. « Mon jugement est, toutefois, qu'une prise de parole du professeur Finkelstein le même soir que celui de notre conférence prévue de longue date ne pourra que susciter la controverse et non le dialogue et la compréhension. »
John Foley, secrétaire général adjoint de l'université, n'a pas souhaité s'exprimer lorsque nous l'avons contacté hier soir. Jane Salerno, une porte parole de l'université s'exprimera ultérieurement.
Finkelstein avait accepté l'invitation en février, et l'association étudiante avait obtenu des fonds de la part de plusieurs autres associations de l'université pour aider à payer les frais afférents à la conférence.
La polémique a été portée à l'attention de l'administration de l'université après que Hillel, une association juive de l'université, a formulé une objection à la venue programmée de Finkelstein.
Selon MacMillan, Bassett a réuni lundi MacMillan, deux autres membres de l'association et quelques autres cadres de l'université, dont des membres de la sécurité pour discuter de la conférence de Finkelstein.
Lors de la conférence, l'administration a suggéré qu'au moins six agents de sécurité en tenue ou en civil soient présents au cas où le débat deviendrait violent, explique MacMillan.
Finkelstein a été au centre d'une controverse par le passé. En juin 2007, l'université DePaul à Chicago avait refusé la candidature de Finkelstein à un poste de titulaire après qu'une querelle avec le professeur de droit d'Harvard Alan Dershowitz ait connu une escalade quand Dershowitz s'est publiquement opposé à la titularisation de Finkelstein.
Finkelstein affirme dans son livre « Beyond Chutzpah : sur le mésusage de l'antisémitisme et le mauvais traitement fait à l'histoire » qu'Israël se sert des accusations d'antisémitisme pour écarter les critiques, une réponse au livre de Dershowitz « The Case for Israel (en défense d'Israël). »
La décision de Clark de refuser la conférence de Finkelstein intervient moins d'un mois après la démarche similaire d'une faculté de Boston, interdisant à William Ayers, professeur à l'université de Chicago et ancien membre de Weather Underground, de s'exprimer sur le campus à la demande d'une association étudiante.
Libellés : Boston, Clark University, Dershowitz, espace Hillel, holocauste, lobby sioniste, Norman G. Finkelstein, Palestine
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