La lucidité visionnaire de Léonard Cohen
On ne prétendra pas ici que Léonard Cohen est hostile au sionisme. Je n'en suis pas certain du tout et les informations à ce sujet, même si elles sont rares, laissent à penser qu'il est favorable au sionisme.
Mais Léonard Cohen est avant tout un poète dont la sensibilité absorbe et renvoie ce qu'il y a de beau et de laid dans notre existence, et sa sensibilité poétique a évidemment capté ce que le sionisme avait de laid, même aux yeux du Juif qu'il dit être.
Ce qui donne ce poème daté des années 1970 et qui dénote une lucidité dont peu de politiciens sont capables de faire preuve. Ainsi, Léonard Cohen parle du peuple juif embarqué dans la construction d'un nouveau Dachau, à l'image du camp de concentration du même nom.
Cohen faisait donc déjà à l'époque un rapprochement entre le sort fait aux Palestiniens et les camps nazis, une image pourtant réfutée avec horreur et indignation par la majorité des politiciens Occidentaux, sans parler des sionistes bien entendu.
On ne pourra donc que souscrire aux paroles de cet autre grand artiste qu'est Jean Ferrat :
QUESTIONS AU SHOMRIM: |
par Leonard Cohen (tentative de traduction par Djazaïri) |
Et mon peuple bâtira-t-il un nouveau Dachau Sécurité Tous nos chants hurleront-ils Dès lors que Yiddish, Arabe, Hébreu et Vietnamien De chambres métalliques innommables Dans nos maigres connaissances de Marx et Borochov Et fait un sketch sur les enfants Arabes qu'on explose Nous, toi et moi, étions amants autrefois Car seules les nuits sauvages de lutte dans la neige d'or Et maintenant mon fils doit mourir
Lien vers le texte original |
Libellés : Dachau, Jean Ferrat, Léonard Cohen, Palestine, sionisme
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