Les opprimés et les chômeurs d'Arabie Saoudite n'ont pas le droit de se révolter
L’Arabie Saoudite connaît une certaine agitation politique. Il est ce bon ton cependant, comme dans le cas des troubles au Bahreïn de ramener les problèmes à une dimension religieuse, en l’occurrence à une fracture chiites- sunnites.
La parisien Libéré titre ainsi, Arabie : poussée de violence chiite , l’Iran montré du doigt.
En quelques mots, le problème et son analyse. Quand on pense que le gouvernement syrien se fait tancer quand il pointe la main de l’étranger derrière les troubles qui secouent ce pays !
On évacue ainsi le politique et le social. Alors que, quand on considère la situation en Arabie Saoudite, si la minorité chiite est effectivement particulièrement mal lotie, il convient de ne pas oublier que l’Arabie est un pays où il n’existe aucune liberté publique, pas même celle, peut-être superflue mais hautement symbolique, d’avoir un téléphone capable de prendre des photos/vidéos, que les femmes n’ont pas le droit de conduire une voiture et que le taux de chômage des personnes âgées entre 18 et 40 ans tourne autour de 50 %.
Le royaume a donc lui aussi ses «hittistes» (teneurs de murs forcés à l’oisiveté), un échec d’autant plus criant que le pays croule sous les pétrodollars et qui aide à comprendre le mécontentement d’une partie de la population qui déborde la composante chiite.
Mais l’Arabie est la clef pas seulement des approvisionnements en pétrole des Etats Unis et d’autres pays, mais surtout de la régulation des prix de cette matière première.
C’est pourquoi, vous ne verrez pas un ambassadeur des Etats Unis (ou de France) s’embarquer dans une démarche de prise de contact et d’encouragement des opposants à la monarchie saoudienne. Angry Arab fait un lien vers un article d’opinion de David Ignatius publié par le Washington Post où ce dernier fait l’éloge de Robert Ford, l’ambassadeur US à Damas, pour son rôle de conseil auprès de l’opposition syrienne.
Angry Arab se pose à bon droit la question de savoir si l’ambassadeur des Etats Unis à Ryad va lui aussi avoir l’ordre de ses supérieurs d’aller conseiller ceux qui manifestent contre la monarchie absolue qui gouverne l’Arabie Saoudite ?
Au risque, comme Robert Ford de se fairebombarder de tomates et d’œufs par des terroristes stipendiés par le gouvernement ?
Il ne le fera pas car, comme le Parisien Libéré l’é écrit, c’est une agitation chiite manipulée par l’Iran.
Une question qu'Angry Arab ne pose pas est celle de savoir pourquoi le gouvernement syrien n'a pas demandé le rappel de l'ambassadeur par Washington ou ne l'a pas simplement expulsé?
Or, c'est peut-être la seule question qui vaille.
Libellés : Angry Arab, Arabie Saoudite, chiites, David Ignatius, hittiste, Robert Ford, Ryad, sunnites, Syrie
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