Un holocauste peut en cacher un autre (passé, présent ou à venir)
Quelques jours avant l'adoption consensuelle, sans vote, par l'Assemblée Générale de l'ONU d'une résolution non cnotraignante condamnant la négation de "l'holocauste," Gilad Atzmon nous avait fait part d'une réflexion intéressante dans laquelle il semble avoir visé juste.
C'est en tout cas ma perception après la lecture de cet article qui rend compte de l'adoption de cette résolution et retranscrit les propos suivants du représentant Américain au Conseil de sécurité : "L'Iran se retrouve seul, isolé, contre la communauté internationale » utilement complétés par ceux du plénipotentiaire sioniste : "Au moment où les nations du monde se retrouvent ici pour affirmer le caractère historique de l'Holocauste avec l'intention de ne plus jamais autoriser un génocide, un membre de cette assemblée est en train d'acquérir des capacités [nucléaires, NDLR] pour en perpétrer un lui-même .»
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La guerre du meilleur des mondes
par Gilad Atzmon – Peace Palestine Blogspot 25 janvier 2007 traduit de l'anglais par Djazaïri
La guerre du meilleur des mondes
par Gilad Atzmon – Peace Palestine Blogspot 25 janvier 2007 traduit de l'anglais par Djazaïri
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Les USA espèrent que l'assemblée générale de l'ONU votera à la fin de cette semaine une résolution condamnant « toute négation de l'Holocauste. » (CNSNews.com)« Nous enjoignons respectueusement notre pays de co-parrainer et de soutenir la résolution sur la négation de l'Holocauste qui doit être votée par l'assemblée générale ce vendredi. » (extrait d'une lettre aux ambassadeurs auprès de l'ONU signée par Glen S. Lewy, membre du bureau national de l'ADL, l'Anti Defamation League, et Abraham H. Foxman, directeur national de l'ADL, 23 janvier 2007).
Les USA espèrent que l'assemblée générale de l'ONU votera à la fin de cette semaine une résolution condamnant « toute négation de l'Holocauste. » (CNSNews.com)« Nous enjoignons respectueusement notre pays de co-parrainer et de soutenir la résolution sur la négation de l'Holocauste qui doit être votée par l'assemblée générale ce vendredi. » (extrait d'une lettre aux ambassadeurs auprès de l'ONU signée par Glen S. Lewy, membre du bureau national de l'ADL, l'Anti Defamation League, et Abraham H. Foxman, directeur national de l'ADL, 23 janvier 2007).
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Le projet de résolution déposé par les USA « condamne sans réserves toute négation de l'Holocauste, » sans cependant pointer du doigt un pays en particulier. Nul besoin d'être un génie pour se rendre compte que c'est l'Iran d'Ahmadinedjad qui est visé. Il est évident que la nouvelle initiative onusienne des USA, dont le but est de transformer le monde en une « Zone Libérée du Négationnisme » a fort peu à voir avec une réelle recherche de la vérité ou un intérêt authentique pour la recherche historique. Les Américains agissent ainsi pour nous fourguer à tous le cauchemar sans avenir du capitalisme sauvage. Ils croient à tort qu'ils pourront le faire tant qu'ils seront capables de baliser notre vision du passé.
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Mais pour être honnête, ce n'est pas Abe Foxman et l'ADL qui intéressent réellement l'administration Bush. Et il devrait tomber sous le sens que les décideurs Américains ne se sont jamais moins souciés qu'aujourd'hui de l'Histoire et de la réalité du judéocide européen. De quoi s'agit-il alors? L'Amérique veut le pétrole et Ahmadinedjad en a beaucoup. Et ce n'est pas tout, l'Amérique a aussi comme priorité d'empêcher l'Iran de rejoindre le club nucléaire dont elle est le leader. Il est d'ailleurs plutôt amusant de voir l'Amérique - avec toutes sa puissance navale, ses porte-avions, ses missiles de croisière, sa suprématie aérienne et nucléaire - ait besoin de l'Holocauste pour gagner ce qui semble devoir être sa prochaine guerre.
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Je ne suis ni un spécialiste de l'Holocauste ni un historien. Mes centres d'intérêts initiaux ne sont ni l'histoire d'Auschwitz ni la destruction des Juifs d'Europe. Mais je suis très intéressé par l'utilisation politique de l'Holocauste, dans le genre des argumentaires qui utilisent Auschwitz. J'en arrive à poser la question suivante : comment l'Amérique, autrefois championne du « monde libre » en est-elle venue à se retrouver engagée dans la «politique globale de contrôle de la pensée. »
Je ne suis ni un spécialiste de l'Holocauste ni un historien. Mes centres d'intérêts initiaux ne sont ni l'histoire d'Auschwitz ni la destruction des Juifs d'Europe. Mais je suis très intéressé par l'utilisation politique de l'Holocauste, dans le genre des argumentaires qui utilisent Auschwitz. J'en arrive à poser la question suivante : comment l'Amérique, autrefois championne du « monde libre » en est-elle venue à se retrouver engagée dans la «politique globale de contrôle de la pensée. »
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Il ne fait aucun doute que la politique extérieure américaine a besoin d'une nouvelle bonne dose de popularité. L'hégémonie idéologique de l'Amérique est en faillite complète. L'administration Bush cherche désespérément un soutien de l'Union Européenne. Ce n'est un secret pour personne que l'Europe continentale, elle-même multi-ethnique ne succombent pas de la même manière aux sirènes de la notion anglo-saxonne de choc des civilisations. Jusqu'ici, les Européens ont avec une réelle détermination refusé de rejoindre Blair et Bush dans leur guerre contre l'Islam. Cependant, avec la nouvelle résolution sur le déni de l'Holocauste, l'Amérique espère faire émerger un nouvel état d'esprit. Au lieu de ressasser l'image fausse du judéo-christianisme contre l'islam, on répétera cette fois celle de « l'Holocauste » opposée à ses « négateurs ». De manière plutôt fortuite, les conformistes de l'Holocauste (nous) ont besoin de pétrole, et il se trouve que les « négationnistes » (eux) en possèdent.
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Aussi idiot que cela puisse sembler, l'Amérique est en train de tomber dans le piège intelligemment tendu par le Président iranien Ahmadinedjad. L'administration américaine s'est sottement débrouillée pour considérer que l'holocauste est la ligne de démarcation réelle entre l'Occident et l'orient. Cependant, la définition de cette démarcation peut être vue comme la ligne située entre « l'Occident de la liberté de pensée » qui enferme avec enthousiasme son passé dans une boîte noire et « l'orient ouvert d'esprit » qui ose mettre en questions ce passé. La résolution sur l'Holocauste dessine le futur champ de bataille entre l'Esclave (d'hier) qui se soulève et la déchéance du Maître (actuel). Ahmadinedjad a lancé l'appât, et l'administration Bush a été assez stupide pour s'en saisir. L'Holocauste est le nouveau moyen de la résistance.
Aussi idiot que cela puisse sembler, l'Amérique est en train de tomber dans le piège intelligemment tendu par le Président iranien Ahmadinedjad. L'administration américaine s'est sottement débrouillée pour considérer que l'holocauste est la ligne de démarcation réelle entre l'Occident et l'orient. Cependant, la définition de cette démarcation peut être vue comme la ligne située entre « l'Occident de la liberté de pensée » qui enferme avec enthousiasme son passé dans une boîte noire et « l'orient ouvert d'esprit » qui ose mettre en questions ce passé. La résolution sur l'Holocauste dessine le futur champ de bataille entre l'Esclave (d'hier) qui se soulève et la déchéance du Maître (actuel). Ahmadinedjad a lancé l'appât, et l'administration Bush a été assez stupide pour s'en saisir. L'Holocauste est le nouveau moyen de la résistance.
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Dans le cadre de la nouvelle résolution américaine sur l'Holocauste, c'est « nous » - l'Occident – ceux qui connaissent la vérité et « eux » - les pays qui ne font pas partie de ce groupe hégémonique, qui ne parvenons pas à le voir. Pourtant, c'est « nous » qui mettons ce passé dans un cimetière et c'est « eux » qui comprennent que ce sont les dynamiques du passé qui structurent le futur.
Dans le cadre de la nouvelle résolution américaine sur l'Holocauste, c'est « nous » - l'Occident – ceux qui connaissent la vérité et « eux » - les pays qui ne font pas partie de ce groupe hégémonique, qui ne parvenons pas à le voir. Pourtant, c'est « nous » qui mettons ce passé dans un cimetière et c'est « eux » qui comprennent que ce sont les dynamiques du passé qui structurent le futur.
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Sans entrer dans le débat qui concerne la réalité de l'Holocauste, le visage hideux des politiques de l'Holocauste ne peut pas être dissimulé plus longtemps. L'Holocauste devient maintenant officiellement une arme idéologique contre l'Islam et contre la résistance arabe. Elles visent à établir une identité collective occidentale bidon basée sur un conformisme aveugle et la marginalisation complète des autres.
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A court terme, la nouvelle initiative politique américaine sur l'Holocauste s'avérera peut-être efficace. La reconnaissance de la destruction des « Juifs Européens » rassemble d'importantes puissances. Elle rassemble de la gauche parlementaire jusqu'aux libéraux en Europe jusqu'aux forces radicales les plus expansionnistes des USA. Tous ont besoin de l'holocauste pour différentes raisons. En Europe, l'Holocauste sert à contrer l'émergence de l'extrême droite. En Allemagne et en Autriche, l'Holocauste est au coeur de l'ordre symbolique d'après-guerre. Pour les Anglo-Américains, l'Holocauste permet d'écarter tout vrai questionnement éthique sur Dresde, Hiroshima, le Vietnam, la Palestine et l'Irak. Plus important, la nouvelle résolution sur la négation de l'Holocauste donne aux Américains le prétexte pour le prochain génocide. Dit autrement, le prochain Holocauste sera en réalité le châtiment collectif pour déni de l'Holocauste.
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Indépendamment de ce qu'est la réalité de l'Holocauste et des conséquences liées à sa négation, mettre le passé sous scellés revient à mettre en cause la vision d'un avenir meilleur. La fin de l'histoire est la fin de l'Occident. L'Amérique ne veut peut-être pas conduire dans cette direction. Avec un bilan des pertes civiles en Irak s'élevant à 650 000 morts et 3 millions de réfugiés, avec des millions de Palestiniens bouclés dans des camps de concentration depuis près de 40 ans, ni Bush ni Blair, ni aucun autre responsable politique Occidental ne peut nous proposer une conception engageante des jours à venir. Au lieu de quoi, ils nous encouragent à cesser d'examiner le passé.
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