mercredi, janvier 24, 2007

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Le dîner de cons

Je vous retransmets un message de Djeha, mon correspondant si avisé, au sujet du dîner annuel du CRIF auquel participent avec appétit nos responsables politiques de tous bords, et tous d'accord par ailleurs pour stigmatiser le communautarisme.
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La France "sera toujours au côté d'Israël", promet Villepin au CRIF

Associated Press, mardi 23/01/2007, 22h14
La France "sera toujours au côté d'Israël" et partage "les préoccupations légitimes" de l'Etat hébreu face à la menace iranienne et aux "appels à la haine" du président Ahmadinejad, a assuré mardi Dominique de Villepin lors du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).
"La France ne transigera pas avec la sécurité d'Israël", a lancé le Premier ministre devant les responsables de la communauté juive et une quinzaine de membres du gouvernement. Venus au cocktail qui a précédé le dîner, les candidats à la présidentielle Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy sont repartis avant son discours.
Dominique de Villepin a plaidé pour un "engagement accru de toute la communauté internationale" pour la paix au Proche et au Moyen-Orient, insistant sur la menace que fait peser l'Iran sur la sécurité de la région.
Le chef du gouvernement a dit "partager les préoccupations légitimes d'Israël face aux déclarations inacceptables et aux appels à la haine" de Mahmoud Ahmadinejad. Il a condamné "avec la plus grande vigueur" les propos du président iranien sur la Shoah, ainsi que l'organisation à Téhéran en décembre 2006 d'une conférence sur l'Holocauste "ouverte aux thèses négationnistes".
Ces propos représentent "une insulte à la mémoire des victimes et de leurs familles ainsi qu'à l'honneur de la communauté internationale", "une agression à l'égard de l'Etat d'Israël" et une "menace sur la stabilité et la paix dans cette région si fragile", a-t-il estimé.
Dominique de Villepin a assuré la communauté juive de la "vigilance" et de la "détermination" de la France dans le dossier "majeur" du nucléaire iranien. Tout en espérant que Téhéran "fera le choix du dialogue" avec la communauté internationale, il a averti que "des mesures supplémentaires seront examinées" dans l'hypothèse où l'Iran ne se conforme pas aux résolutions 1696 et 1737 des Nations unies.
Le président du CRIF Roger Cukierman avait auparavant exhorté le Premier ministre et les candidats à la présidentielle à tout faire pour "empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique". Comparant le président iranien à Adolf Hitler; il a demandé au Premier ministre de convoquer symboliquement l'ambassadeur d'Iran à Paris et de rappeler l'ambassadeur de France à Téhéran le 27 janvier, journée mondiale de commémoration de la Shoah.
Face à ces menaces, "Israël peut compter sur la France", a répondu le Premier ministre, sans toutefois reprendre la suggestion de M. Cukierman.
L'ancien ministre des Affaires étrangères s'est félicité du "chemin remarquable" parcouru depuis quatre ans dans les relations entre les deux pays. Pour aller plus loin, il s'est dit "favorable" à l'entrée d'Israël dans l'Organisation mondiale de la francophonie.
Dominique de Villepin a promis devant la mère d'Ilan Halimi, jeune juif mort en février 2006 après avoir été torturé par "le gang des barbares", une bande qui l'avait enlevé et exigé une rançon, la "vigilance" de la France face aux actes et aux discours antisémites. "Nous ne baisserons pas la garde", a assuré le Premier ministre, tout en se félicitant du recul de "plus de 40%" des violences antisémites depuis 2002.
Le Premier ministre a enfin confirmé que l'Etat financerait la réalisation d'un "lieu de mémoire" sur le camp des Milles (Bouches-du-Rhône). C'est le seul camp d'internement, de transit et de déportation des juifs qui soit encore en bon état en France.
Si Dominique de Villepin était l'invité d'honneur du dîner en tant que Premier ministre, les candidats à la présidentielle ont attiré l'attention. Venue faire une apparition avant le dîner, Ségolène Royal a réitéré sa "position très ferme contre l'accès de l'Iran au nucléaire", y compris civil.
Quant à Nicolas Sarkozy, il s'est défendu de vouloir capter le vote juif. "Répondre à une question pareille c'est presque insultant. Je ne suis pas sûr qu'il y ait un vote juif", a déclaré le président de l'UMP. AP

COMMENTAIRE

Il y a quelque chose de pavlovien dans la manière avec laquelle les « élites » françaises se laisser si complaisamment cornaquer par le CRIF.

A entendre le premier ministre asséner, avec la conviction « profonde et intime » qui est la sienne : « La France ne transigera pas avec la sécurité d'Israël », on peut être saisi par une irrésistible envie de hurler de rire, sachant en quelle estime la France est tenue en Israël où l’on se gausse ouvertement des velléitaires gaulois (les médias français, sous un contrôle sourcilleux et méticuleux, prennent soin de ne jamais trop s'attarder sur l'expression de cette "si sincère amitié réciproque").

On peut aussi être attristé à l'égard un peuple naguère verticalement « planté en ses bottes », voir ses fine-fleurs hexagonales quémander à la queue leu leu l’AMM d’une institution transnationale qui n’a à l’évidence de française que la localisation géographique.

Ayons une pensée émue à l'endroit de ce peuple si attachant, si préoccupé de la liberté d’autres nations et pourtant si peu soucieux de sa propre souveraineté.

Djeha


posted by Djazaïri at 12:23 PM

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