Selon les investisseurs, la Grèce est plus risquée que la Syrie
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Associated Press, The Hindustan Times (Inde) 29 octobre 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri
Les
marches mondiaux peuvent croire que le pire de la crise financière en
Europe est passé après trois années de turbulences, mais ceux qui
contrôlent les cordons de la bourse du business mondial n’en sont pas
pour autant soulagés. Une enquête annuelle auprès des directeurs
financiers effectuée par BDO, une firme de consulting sur le climat
mondial des affaires, montre que la crise de la dette publique en Europe
reste un de leurs principaux motifs de préoccupation, à tel point que
la Grèce est considérée comme une destination plus risquée pour les
investissements et le lancement d’affaires que la Syrie déchirée par la
guerre.
Seuls l’Iran et l’Irak sont considérés comme plus risqués
que la Grèce qui s’efforce en ce moment de convaincre les créanciers
internationaux qu’elle mérité des prêts en urgence pour éviter la
banqueroute et une éventuelle sortie de l’euro.
“Les
directeurs financiers sont de plus en plus préoccupés par l’Europe du
Sud dont ils considèrent qu’une partie est aussi risquée et que les pays
politiquement instables du Moyen Orient, » explique le PDG de BDO,
Martin Van Roekel
La Grèce n’est pas le seul des 17 pays dont la
monnaie est l’euro à figurer dans la liste des dix pays où
l’investissement est le plus risqué selon l’enquête. L’Espagne, alors
même qu’elle représente la 4ème économie de l’eurozone et a une ancienne relation avec l’Amérique latine, se trouve classée N°7.
Cette
réticence des directeurs financiers, notamment ceux des économies en
forte croissance comme la Chine ou le Brésil, à investir dans les pays
européens endettés se trouve au cœur de la crise financière. Le
redressement de ces pays dépend en bonne partie de l’engagement du
secteur privé pour combler le déficit d’investissement laissé par la
réduction des dépenses publiques.
Alors que des pays comme
l’Espagne et la Grèce s’efforcent de convaincre les milieux d’affaires
internationaux qu’ils offrent de bonnes destinations pour
l’investissement, d’autres pays sont en essor. Malgré des signes de
ralentissement, la Chine est considérée comme le pays le plus attractif
pour l’expansion, suivie de près par les Etats-Unis. D’autres pays comme
l’Inde, le Brésil, l’Allemagne et le Royaume Uni figurent aussi dans le
top 10des pays qui vont connaître la croissance.
Dans
l’ensemble, l’enquête de BDO observe que les directeurs financiers dans
le monde trouvent qu’il est maintenant plus difficile de faire des
affaires à l’étranger. A côté d’une situation économique mondiale
incertaine, ils évoquent le renforcement des réglementations et une plus
forte concurrence.
Van Roekel indique aussi avoir “été
surpris” de ne pas avoir entendu plus de responsables financiers
manifester une preoccupation vis-à-vis du fort endettement de pays non
européens, notamment le Japon et les Etats Unis.
.
Quoique
la dette du Japon représente presque le double de son PIB, ce pays a
réussi à éviter d’éveiller la méfiance de beaucoup d’investisseurs parce
que sa dette est en grande partie autofinancée par ses propres fonds de
pension.
Les USA, qui ont l’avantage
d’avoir le dollar, qui sert au monde de monnaie de réserve, ont leurs
propres problèmes et le vainqueur de l’élection, quel qu’il soit, sera
vite aux prises avec la «montagne fiscale» , tout un ensemble
d’augmentations d’impôts et de coupes dans les dépenses qui entreront en
vigueur automatiquement si les différentes forces politiques ne
parviennent pas à un accord sur le budget de l’Etat.
BDO a enquêté auprès de 1 000 directeurs financiers de companies de taille moyenne qui envisagent d’investir à l’étranger.
Libellés : Euro, Grèce, investissement, Syrie, Union Européenne
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