Liberté, j'écris ton nom. Mais pas au Bahreïn
Un tribunal militaire de Bahreïn vient de condamner la jeune poétesse Ayat al-Gormezy à un an de prison pour avoir manifesté contre le régime et avoir déclamé des poèmes de son cru moquant la famille régnante.
Cette jeune femme dit par ailleurs avoir été torturée après son arrestation.
Plusieurs organes d'information rendent compte de cette affaire qui n'a pas semblé émouvoir outre mesure un autre membre de la famille des gens de lettres, je veux parler bien sûr de Bernard-Botul-Henri Lévy.
La manière (brève) dont le journal Libération en parle mérite qu'on s'y arrête:
Les autorités bahreïnies sont définitivement imperméables à la poésie en vers. Ou alors en prose. Une jeune chiite de 20 ans, Ayat al-Gormezi, comparaît depuis hier devant le tribunal militaire de Manama pour avoir, dans ses poèmes, insulté le roi Hamad ben Issa al-Khalifa et la dynastie sunnite, lors des manifestations de mars place de la Perle, à Manama. Selon Amnesty International, la jeune poétesse aurait été même torturée lors de son arrestation.
Selon Libération, une poétesse chiite a été jugée pour avoir insulté un monarque sunnite. On aimerait en savoir un peu plus parce que que si on en reste là, o, ne peut que conclure que le contenu du/des poème(s) avait à voir avec l'affiliation religieuse de l'une et de l'autre.
Pinochet était catholique sans doute, mais quelle était l'affiliation religieuse de Victor Jara? ou de Pablo Neruda?
Parce que, en réalité, le contenu des poèmes de Mlle al-Gormezi n'a rien à voir avec son affiliation au chiisme pas plus qu'avec l'affiliation sunnite des monarques. Ils ont par contre beaucoup à voir avec les injustices et l'oppression qu'une grande partie de la population subit du fait des agissements de la dynastie au pouvoir.
Libellés : Ayat al-Gormezi, Bahreïn
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