dimanche, septembre 27, 2009

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Le gendarme arabe, alias le bougnoul

Six gendarmes saisissent la Halde pour des propos racistes présumés
Le Progrès, 27.09.2009

Six gendarmes mobiles basés à Satory près de Versailles, qui se disent les cibles de propos racistes et de discriminations de la part d'autres gendarmes, vont saisir la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité), a annoncé vendredi leur avocat.
Ces six gendarmes appartiennent à l'un des huit escadrons du groupement blindé de la gendarmerie mobile (GBGM) de Satory depuis plusieurs années. Ces six gendarmes ont « depuis leur arrivée été régulièrement victimes de propos racistes tout comme ils font l'objet de discriminations », selon la saisine de la Halde. Un de ces gendarmes aurait ainsi été « maintes fois » appelé « bougnoule » par le commandant de l'unité qui lui rappelle également, selon l'avis de saisine, « qu'il est le « quota » du secrétariat.
Deux autres gendarmes, d'origine maghrébine et de confession musulmane, affirment eux aussi avoir été l'objet « d'humiliations » au cours de séances de remises de galons. Les gendarmes plaignants se disent en outre victimes de discriminations, notamment dans leurs « notations administratives singulièrement basses, ce qui a pour conséquence de retarder, voire de rendre impossible toute évolution de carrière », selon l'avis de saisine.
Après enquête, la direction de la gendarmerie a « vérifié que des propos discriminatoires et inappropriés avaient été tenus par ce capitaine mais il n'y avait pas de réelle volonté raciste ». L'officier de gendarmerie a écopé de trente jours d'arrêt, soit une « lourde sanction », a estimé le Sirpa.

Commentaire:
A la lecture de cet article, on comprend deux choses :
1 – que le racisme existe dans la gendarmerie française (et aussi dans l’armée et la police)
2 – que traiter quelqu’un de bougnoule, fut-il fonctionnaire de l’Etat, ne « dénote pas une réelle volonté raciste. »
D’où nous déduisons que le prochain qui se fait traiter de youpin devra se dire, avant de déposer plainte, qu’il doit d’abord chercher à savoir si ce propos traduit une véritable « volonté raciste ». Même remarque pour le juge qui aura éventuellement à s’occuper d’un dossier de ce genre.

Pourtant, on ne peut pas dire que l’administration française soit avare d’efforts en matière de lutte contre les préjugés.
Ainsi, le ministère français de la défense vient-il d’initier un programme de formation des attachés de défense à l’holocauste et au génocide.

Pas pour qu’ils apprennent à génocider, l’armée a déjà une certaine expérience dans ce domaine mais pour qu’ils comprennent le rôle de l’administration dans les pratiques génocidaires et sachent quand faire jouer leur droit de retrait.

Intitulé "Rôle de la fonction publique dans le processus d'exclusion et la genèse des génocides", la première session s’est tenue le 25 septembre au mémorial de la shoah. Autre nom du centre de documentation juive contemporaine ; une institution privée soit dit en passant.
L’Associated Press nous livre quelques éléments sur la conférence :

Les conférenciers de vendredi n’ont pas traité de cas plus récents de crimes contre
l’humanité comme le Rwanda ou le Darfour. Mais les participants ont soulevé des questions sur les manières d’être vigilants contre l’intolérance dans la gestion publique aujourd’hui. Quelqu’un a demandé comment réagir à la demande d’un
supérieur de signalement des écoliers dont les parents sont des immigrés en situation irrégulière. Un débat s’en est ensuivi sans conclusion claire.

Le maître formateur et apôtre de la culpabilisation des Français (et pas de Français) est un certain marc-Olivier Baruch, chercheur universitaire et haut fonctionnaire. Baruch est un sioniste bon teint et, curieusement, il est le seul chercheur à avoir été autorisé à accéder aux archives de l'administration de Vichy.
On voit donc les limites des enseignements holocaustiques. Apparemment pas un mot sur l’action de l’armée française dans les colonies, à Madagascar ou en Algérie par exemple.

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mercredi, septembre 23, 2009

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La légitimité d'Ahmadinejad, l'holocauste et la propagande occidentale

La propagande anti Ahmadinejad bat actuellement à nouveau son plein dans la presse occidentale.
On avait reproché, sans preuves d’aucune sorte, au président Iranien d’avoir truqué les résultats du dernier scrutin présidentiel au préjudice, au choix, du peuple iranien ou de Moussavi, son rival malheureux.
Si en bruit de fond, nous avons toujours droit à la menace nucléaire iranienne, merveilleusement personnifiée par cet ingénieur-président, n’oublions pas cet autre bruit qui court au sujet de l’antisémitisme présumé ou avéré de M. Ahmadinejad.
Certes, aucun de ceux qui accusent le dirigeant Iranien d’antisémitisme n’est capable d’expliquer pourquoi ce monstre ne commence pas par s’en prendre brutalement à ses propres concitoyens de confession juive.

Mais allez comprendre les antisémites et leur esprit tordu !

Maintenant, dit-on, le président Iranien en remet une couche sur l’holocauste dont il nierait la réalité. A croire que nos journalistes en sont restés à un niveau de lecture ne dépassant guère celui du CM2 car il suffit de lire les déclarations d’Ahmadinejad pour s’apercevoir qu’il ne nie en rien, jusqu'à plus ample informé, un holocauste qu’il demande simplement à établir de manière aussi précise que possible par les méthodes scientifiques classiques. Est-ce vraiment trop demander ?

Quand Ahmadinejad demande où s’est produit cet holocauste s’il a eu lieu, ce n’est pas pour en nier l’existence mais pour que l’auditeur réponde de lui-même à la question : pas en Iran, pas en Palestine, pas au Liban mais en Europe.

Et que si c’est l’holocauste qui justifie le droit du peuple élu à obtenir réparation de la part d’un peuple qui n’est pour rien dans ce qui s’est passé en Europe pendant la deuxième guerre mondiale, alors il convient de laisser les historiens faire leur boulot sans à-priori (ce qui est normalement de règle dans la démarche scientifique). Ahmadinejad parle de ce sujet d’autant plus tranquillement que ce sont les Européens antisémites qui ont procédé à la persécution des Juifs et non les Iraniens et que, selon lui et en accord avec toutes les sources historiques, «L ‘occupation de la Palestine n’a rien à voir avec l’histoire de l’holocauste.» et le prétendre, est comme le dit M. Ahmadinejad, «une affirmation infondée et sans fondement ».

Au reste, l’holocauste (Oh, j’oubliais le H majuscule !) a-t-il existé ?

L’évidence historique atteste qu’il n’y a rien eu de tel qu’un sacrifice religieux pendant la deuxième guerre mondiale et que les nazis n’ont pas agi selon des motivations religieuses. Ceux qui emploient le terme holocauste pour désigner les persécutions nazies nous emmènent délibérément non sur le terrain historique mais sur celui de la religion et du mythe (bien vu président Ahmadinejad).

En matière religieuse, il est question plus de croire que de savoir.
La question légitime à propos de l’holocauste n’est donc pas combien de morts, ni de savoir si une tentative d’extermination complète a bien eu lieu, mais plutôt de savoir pourquoi on nous emmène sur le terrain religieux. Les aborigènes d’Australie ont bien été exterminés, mais parle-t-on d’holocauste dans ce cas ? Les Indiens d’Amérique du Nord ont aussi été exterminés, mais quand a-t-on parlé d’holocauste à leur sujet ? Et qui essaye d’interdire qu’on tente d’évaluer le nombre de morts parmi eux ? Les Indiens des Antilles, où sont-ils ?

Pour sortir un peu de cette polémique, j’en viens à l’article que je vous propose et qui donne les détails d’un sondage post-électoral sur le sentiment des Iraniens par rapport à la dernière élection présidentielle, sur le président réélu et sur les relations entre l’Iran et les Etats Unis.
Un sondage qui confirme entre autres la légitimité du président Ahmadinejad, la confiance du peuple en ses institutions. Et qui confirme également l’ampleur du score du président sortant dans le droit fil des résultats d’un sondage préélectoral du même genre.

Le sondage rappelons-le a été réalisé sous la supervision d’une ensemble d’universités pilotées par celle du Maryland aux Etats Unis. Le page web originale donne toutes indications sur la méthodologie suivie ainsi qu’un accès au rapport complet, ce que ne font pas toujours les sondeurs, faut-il le rappeler.
Ce genre de sondages, ainsi que le résultat de la dernière présidentielle iranienne, explique à mon avis au moins en partie les raisons de la relative modération des USA devant la perspective d’entrer en guerre contre l’Iran. En effet, autant il est assez facile d’attaquer un pays dont le régime ne dispose pas de réel soutien dans la majorité de la population (par exemple l’Irak de Saddam Hussein), autant il est problématique de s’en prendre à un Etat où la population adhère à ses institutions.
Ce qui va donc au-delà de la personnalité d’Ahmadinejad ; car de dernier, sa popularité devrait-elle s’effondrer, n’en resterait pas moins le président légitime de l’Iran.
Après tout, s’avise-t-on de contester la légitimité de M. Sarkozy quand il est au plus bas dans les sondages ? De même, a-t-on contesté la légitimité de M. Blair au Royaume Uni alors qu’il a quitté son poste quand il l’a voulu en dépit d’une popularité en berne ?

Les Iraniens sont favorables à des relations diplomatiques avec les Etats Unis mais font peu confiance à Obama
World Public Opinion (USA) 18 septembre 2009 traduit de l'anglais par Djazaïri

Selon un nouveau sondage d’opinion des Iraniens par WorlPublicOpinion.org, six Iraniens sur dix sont favorables à une restauration des relations diplomatiques entre leur pays et les Etats Unis, une position qui est contradiction directe avec celle que le gouvernement iranien a adoptée pendant une trentaine d’années. Ils sont aussi nombreux à être favorables à des discussions directes.
Cependant, les Iraniens ne semblent pas partager l’engouement international pour Barack Obama. Ils ne sont que 16 % à dire avoir confiance en lui pour agir de manière juste dans les affaires du monde. C’est le score le plus bas observé parmi les vingt pays sondés par WPO sur cette question au printemps.
Malgré son récent discours du Caire, où Obama avait insisté sur son respect pour l’Islam, un quart seulement des Iraniens sont convaincus de sa sincérité. Et trois sur quatre (77 %) continuent à avoir une perception défavorable du gouvernement des Etats Unis.“Si les Iraniens sont en majorité prêts à traiter avec Obama, ils ne lui font guère confiance,” explique Steven Kull, directeur de WPO.
Dans le même temps, existent des signes d’assouplissement. La confiance en Obama est trois fois plus fréquente que celle envers George W. Bush obtenait la confiance de seulement 6 % des Iraniens dans un sondage WPO de 2008. Le pourcentage d’opinions défavorables sur le gouvernement des USA est huit points plus bas que les 85 % d’opinions défavorables de 2008 (WPO).
Concernant Mahmoud Ahmadinejad, l’enquête montre que huit Iraniens sur dix le considèrent comme le président légitime du pays. Ahmadinejad qui se rendra aux Etats Unis ce mardi et s’exprimera devant l’Assemblée générale de l’ONU, a été au centre de grandes manifestations à Téhéran après la contestation par les partisans de l’opposition de la validité de sa réélection en juin.
WorldPublicOpinion.org (WPO) a interrogé 1300 Iraniens entre le 27 août et le 10 septembre 2009. Les entretiens ont été réalisés par téléphone (huit foyers iraniens sur dix disposent du téléphone) par un institut professionnel de sondage situé hors d’Iran et qui a employé des locuteurs de langue maternelle farsi. La marge d’erreur est de 3,1 %. WPO, un projet coopératif qui implique des centres de recherche à travers le monde, est managé par le Program on International Policy Attitudes à l’université du Maryland.
Depuis 1979, le gouvernement iranien est resté opposé au rétablissement complet des relations diplomatiques avec les Etats Unis rompues après le renversement du régime du chah soutenu par les USA et la prise de contrôle par l’Iran de l’ambassade US à Téhéran. Cependant, WPO constate que 63 % des Iraniens interrogés disent être favorables au rétablissement des relations diplomatiques. 27 % seulement sont contre. A la question de savoir s’ils sont pour ou contre des négociations directes et inconditionnelles entre les gouvernements des deux pays, 60 % disent être pour. 30 % sont contre.
Le sondage montre qu’Obama n’est pas perçu avec sympathie par la majorité des Iraniens. Quelque 71 % n’ont pas ou peu confiance dans l’action d’Obama eu égard aux affaires internationales. Ils sont nombreux également à douter de son attitude envers l’Islam, avec 59 % qui disent penser qu’il ne respecte pas cette religion et à peine 25 % qui pensent qu’il la respecte.
Les Iraniens montrent un niveau élevé de défiance envers les Etats Unis. Huit sur dix considèrent que les Etats Unis cherchent à affaiblir et diviser le monde musulman (proportion stable par rapport à l’enquête 2008).
Trois sur quatre considèrent que les Etats Unis ont pour objectif d’imposer la culture américaine aux sociétés musulmanes.
Mais il y aussi des signes positifs. Si les Iraniens pensent majoritairement que les Etats Unis n’ont pas vraiment l’intention d’aboutir à la création d’un Etat palestinien indépendant, la proportion qui pense que c’est leur intention a doublé, passant de 12 à 25 % - ce qui suggère que les efforts d’Obama pour stopper la colonisation israélienne ont eu un certain impact. De même, les opinions envers le peuple américain sont très largement positives, avec 51 % des personnes interrogées qui expriment des sentiments favorables envers les Américains (13 % très favorables).
A une question sur la perspective de voir «l’Iran coopérer avec les USA pour combattre les Talibans qui opèrent en Afghanistan près de la frontière avec l’Iran, “un pourcentage substantiel de 43 % y est favorable contre 41 % qui y sont opposés.”Alors qu’un quart (26 %) des Iraniens dit soutenir les attaques contre les troupes US dans l’Afghanistan voisin, 49 % y sont opposés (41 % fortement opposés) – peut-être en partie en raison des frictions antérieures entre l’Iran et les Talibans.
La plupart des Iraniens expriment leur acceptation du résultat de l’élection présidentielle. 81 % disent considérer Ahmadinejad comme le président légitime de l’Iran, et 62 % disent avoir très confiance dans les résultats électoraux proclamés, tandis que 21 M disent avoir une certaine confiance. 13 % seulement disent avoir peu ou pas confiance dans les résultats.
Plus généralement, huit sur dix (81 %) disent être satisfaits du processus par lequel les autorités sont élues, mais seulement la moitié d’entre eux (40 %) disent en être très satisfaits.
Parmi les 87 % des répondants qui ont indiqué avoir voté à l’élection présidentielle de juin, 55 % disent avoir voté pour Ahmadinejad. Seulement 14 % ont répondu avoir voté pour Moussavi, le principal candidat d’opposition, et 26 % ont refusé de répondre.
Interrogés sur leur vote si in nouveau scrutin devait se tenir, 49 % des sondés disent qu’ils voteraient pour Ahmadinejad, 8 % pour Moussavi, 13 % disent qu’ils n’iraient pas voter, et 26 % refusent de répondre. “La proportion très élevée de personnes qui refusent de répondre sur leur préférence de vote – ce que nous n’avons constaté pour aucune autre question – suggère que les gens sont un peu mal à l’aise avec ce sujet,” explique Kull de WPO. « De sorte que ces observations sur les préférences de vote ne sont pas une base solide pour estimer le vote réel.»

Huit sondés sur 10 déclarent qu’Ahmadinejad est honnête, mais un peu moins de la moitié – 48 % - disent qu’il est très honnête. Interrogés à propos des institutions gouvernementales de la république islamique, de grandes majorités se dégagent pour exprimer au moins une certaine confiance dans les institutions les plus importantes. Le président est perçu de manière plus positive, avec 84 % des répondants qui s’estiment très (64 %) ou assez (20 %) confiants.
Dans l’ensemble, la plupart des Iraniens soutiennent leur système actuel de gouvernement. Neuf sur dix disent être satisfaits su système de gouvernement iranien, même si seulement 41 % disent en être très satisfaits. Six sur dix approuvent le système par lequel un corps d’érudits en matière religieuse a la capacité de censurer des lois qu’ils jugent contraires au Coran, tandis qu’un sur quatre exprime son opposition. Une courte majorité (55 %) considère que la manière dont le Guide Suprême est élu est cohérente avec les principes démocratiques, même si les 3/5èmes des répondants disent ne pas être gênés par l’étendue de ses pouvoirs.

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