Négociations au Proche orient annulées par la faute du gouvernement argentin!
Plusieurs pays d'Amérique latine viennent de reconnaître l'Etat palestinien. Il s'agit d'un événement tout à fait significatif, en particulier en raison de la présence de l'Argentine où le lobby sioniste est particulièrement puissant.
Ce lobby a donc été abasourdi par une décision qu'il n'avait pas vu venir, ce dont témoigne la réaction des deux institutions juives qui incarnent le lobby en Argentine: l'AMIA (Association mutuelle israélite argentine) et la DAIA (Délégation des Associations Israélites d'Argentine):
Ce lobby a donc été abasourdi par une décision qu'il n'avait pas vu venir, ce dont témoigne la réaction des deux institutions juives qui incarnent le lobby en Argentine: l'AMIA (Association mutuelle israélite argentine) et la DAIA (Délégation des Associations Israélites d'Argentine):
les responsables de l'AMIA, habituellement élogieux à l'égard de la politique du gouvernement, ont demandé une réunion avec Timerman (le chef de la diplomatie argentine) qui s'est tenue hier et au cours de laquelle ils ont manifesté leur mécontentement devant la décision du gouvernement argentin."Il n'est pas approprié que l'Argentine reconnaisse un État palestinien libre et indépendant, sans exiger de façon concomitante, qu'il assume les obligations et les responsabilités que ce statut implique cesser toute agression de l'État d'Israël et de ses habitants», a déclaré Guillermo Borger, président de l'AMIA à Timerman pendant la réunion, selon un communiqué publié par la mutuelle juive. Interrogée par La Nacion, la chancellerie n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet"
Comme l'observe Jaime Rosenberg, du journal La Nacion, l'AMIA n'a fait que reprendre la position officielle du gouvernement sioniste qui exige la reconnaissance préalable de l'Etat sioniste par l'Autorité Palestinienne et les gouvernements arabes. Rosenberg omet peut-être de préciser que cet Etat sioniste doit aussi être reconnu en tant qu'Etat juif.
Borger était apparemment d'autant plus furieux qu'il a appris la nouvelle alors qu'il participait à une réunion de l'American Jewish Committee, c'est-à-dire une instance supranationale qui fixe les orientations politiques pour les communautés juives dans les pays dont elles sont ressortissantes.
Borger était apparemment d'autant plus furieux qu'il a appris la nouvelle alors qu'il participait à une réunion de l'American Jewish Committee, c'est-à-dire une instance supranationale qui fixe les orientations politiques pour les communautés juives dans les pays dont elles sont ressortissantes.
Plus politique, la DAIA, par ailleurs mécontente de s'être vue couper l'herbe sous le pied par l'AMIA, fait carrément tomber sur les épaules du gouvernement argentin la responsabilité du fiasco des discussions de paix entre Autorité Palestinienne et régime sioniste Pour Aldo Donzis, président de la DAIA. en effet:
la reconnaissance par le gouvernement argentin d'un Etat palestinien annule les négociations entre Israël et les Palestiniens.
On aura appris au moins le rôle déterminant de la diplomatie argentine dans les négociations au proche Orient, chose que nous ignorions absolument.
Pourtant, si j'en crois la presse argentine, il y a juifs et juifs, organisations juives et organisations juives. On peut ainsi lire sur NotiFe:
Pourtant, si j'en crois la presse argentine, il y a juifs et juifs, organisations juives et organisations juives. On peut ainsi lire sur NotiFe:
L'association qui chapeaute toutes les institutions culturelles juives ce notre pays a émis un communiqué dans lequel elle approuve l'attitude de l'Argentine et d'autres nations d'Amérique Latine en faveur de l'instauration d'un Etat palestinien.
Contrairement à l'avis exprimé par la majeure partie des institutions juives, le Fédération des Entités Culturelles Juives d'Argentine se félicite de l'attitude adoptée par des pays comme l'Argentine et le Brésil qui ont pris position en faveur de l'établissement d'un Etat palestinien reconnu par le monde entier.
C'est ce qu'a expliqué ce matin Daniel Silver, président de cette organisation, qui a salué la prise de position des pays d'Amérique Latine et a rappelé que son organisation "souligne depuis 1847 la nécessité de deux Etats libres, indépendants et démocratiques: l'Etat juif et l'Etat palestinien."
Même en Argentine, il y a donc d'autres voix juives que celles que prétendent représenter ces organisations qui s'immiscent très directement dans la politique et la diplomatie de l'Etat argentin pour y défendre les intérêts d'une puissance étrangère, l'Etat sioniste en l'espèce. Ces voix n'ont pas l'air dêtre vraiment marginales mais le sionisme, qu'elles ne rejettent pas nécessairement, n'est tout simplement pas au centre de leurs préoccupations et elles n'interviennent pas dans le champ politique en son nom.
Libellés : AMIA, Argentine, DAIA, Daniel Silver, lobby sioniste, Timerman
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