Les "rebelles" massacrent à Tripoli. Chose promise, chose due.
Les massacres que M. Bernard-Botul-Henri Lévy entendait prévenir en Libye sont en train de se produire. Personne ne pourra feindre d’être surpris car Mustapha Abdeljalil, leader du Conseil de National de Transition les avait annoncés clairement et en toute franchise.
Et les forces liguées contre la Libye au nom des principes humanitaires savaient parfaitement aux côtés de qui elles faisaient tonner leurs armes.
Cette dépêche de l’Associated Press nous donne un petit aperçu des aptitudes criminelles des amis de M. Bernard-Henri-Lévy. J’ai envie d’écrire que qui se ressemble s’assemble.
Notez bien comment l’Associated Press, qui ne peut éviter de retransmettre l’info obtenue par ses équipes de terrain fait son possible pour, si ce n’est disculper les tueurs « rebelles », presque renvoyer dos à dos ces criminels et le gouvernement de M. Kadhafi.
Appréciez par exemple ce passage : « On n’a pas de certitude sur l’identité des morts mais il s’agit, selon toute probabilité ». Quelle est la différence entre ne pas être certain et être pratiquement sûr ? Oui, ce sont des termes qui s’opposent.
Un peu plus loin, on peut lire qu’un des morts avait au poignet une pièce d’étoffe verte, la couleur du drapeau de la Libye de Kadhafi. N’importe qui sait que le port d’une pièce de tissu de couleur verte au poignet est très courant dans tout le Maghreb et sans doute en d’autres terres musulmanes. Pas besoin d’adhérer à l’idéologie de Kadhafi pour ce faire.
Ce cadavre au bout d’étoffe verte donne d’ailleurs une autre occasion d’insinuation à l’Associated Press qui constate que ce corps a la peau nettement plus foncée que le Libyen moyen, ce qui donne l’occasion de rappeler, sans preuve d’aucune sorte, que Kadhafi avait recruté des « combattants » d’Afrique subsaharienne.
D’ailleurs, même si Kadhafi l’avait fait, en quoi cette pratique différait-elle par exemple de ce qu’on appelle en France la Légion Etrangère ?
Et l'Associated Press signale-t-elle la présence aux côtés des «rebelles» de nombreux mercenaires venus d’Europe à bord de leurs avions de combat et de leurs navires de guerre?
Aux atrocités commises par les rebelles, l’Associated Press oppose, pour la forme, des atrocités commises, selon le commandement « rebelle » par les troupes de M. Kadhafi. Je dis pour la forme parce qu’aucune élément de preuve n’est apporté. Et que par contre, les « rebelles » se sont gardé d’accuser les soldats de M. Kadhafi d’avoir commis ces assassinats.
Par Paul Schemm, AP Seattle Post Intelligencer (USA) 25 août 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri
Tripoli: cadavres ce civils en décomposition. Beaucoup sont ligotés mains dans le dos. |
Tripoli, Libye – Les cadavres sont éparpillés sur une place gazonnée près de Bab al Azizia, le quartier général de Mouammar Kadhafi. Ils sont étendus sur des parcelles de verdure, comme s’ils faisaient la sieste affalés sous des tentes. Certains d’entre eux ont les poignets entravés pas des liens en plastique. On n’a pas de certitude sur l’identité des morts mais il s’agit, selon toute probabilité, de militants qui avaient mis en place un village de tentes impromptu en solidarité avec Kadhafi à proximité de son quartier général, au mépris de la campagne de bombardement de l’OTAN.
Il est impossible de savoir qui les a tués, mais cette découverte renvoie au spectre inquiétant de tueries en masse de non combattants, de prisonniers et de blessés.
Entre Bab al Azizia, prise par les rebelles ce mardi, et le bastion de Kadhafi dans le quartier d’Abou Salim, où les combats faisaient rage jeudi, les journalistes d’Associated Press ont vu une vingtaine de cadavres jeudi. Cinq ou six se trouvaient dans un rond-point, sous des tentes qui abritaient des militants et arboraient les drapeaux de nombreuses nations africaines. Un mort avait une perfusion à un bras, un autre cadavre était complètement carbonisé, sans jambes.
Au moins dix autres cadavres ont été trouvés dans une zone herbeuse et un canal non loin. Plusieurs des tués sont mains liées dans le dos et ont été reçu des balles dans la tête. Un cadavre vêtu d’une blouse de médecin hospitalier a été découvert dans le canal. Les corps étaient gonflés.
Un des morts avait une pièce d’étoffe d’un vert de couleur vive, la couleur nationale de la Libye de Kadhafi nouée à son poignet. Cet homme avait un teint de peau plus foncé que celui de la majorité des Libyens. Kadhafi avait recruté des combattants d’Afrique subsaharienne,
D’après le conseil militaire rebelle de Misrata, une ville portuaire de l’ouest, des prisonniers détenus par les forces de Kadhafi dans la base aérienne de Metiga ont été enfermés et des grenades ont été jetées dans leurs cellules. Le conseil dit que les rebelles ont récupéré pour l’instant 13 corps sévèrement brûlés
Le régime de Kadhafi détenait des milliers de prisonniers politiques.
Libellés : Bernard-Botul-Henri Lévy, Conseil National de Transition, Mustapha Abdeljalil, Tripoli
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