Un peu plus sur la manipulation des "djihadistes" qui voulaient faire sauter des synagogues à New York
Le blogueur canadien Xymphora pense que, aux USA, la guerre des pouvoirs publics contre la drogue est aussi une guerre contre les noirs dans la mesure où, quand ces derniers se font arrêter, ils subissent souvent de lourdes sentences alors que leurs homologues blancs tendent plutôt à bénéficier d’actions de réhabilitation.
Là où je tomberais certainement d’accord avec lui, c’est pour dire que la drogue, la répression de son commerce et de sa consommation sont un puissant moyen de contrôle policier sur ce qu’on appelle les minorités visibles.
Mais le sujet de ce post n’est pas la drogue mais, toujours grâce à Xymphora, un éclairage complémentaire sur le complot terroriste ourdi par quatre candidats au martyre en phase finale d’exécution d’attentats contre des synagogues newyorkaises.
L’article que je vous propose est tout à fait révélateur des méthodes des agents des services de police qui agissent pour les néoconservateurs étatsuniens. On notera en particulier que, pratiquement dès le début, l’imam de la mosquée fréquentée par les quatre comparses avait identifié l’informateur qui a joué le rôle essentiel de la mise en échec du plan terroriste. Logique imparable de l’imam qui n’est pas allé dénoncer cet individu louche à la police parce qu’il avait compris qu’il travaillait pour un quelconque service gouvernemental. Ce qu’on appelle le flair apporté par une expérience à des titres divers (comme détenu puis comme aumônier) du milieu carcéral et de la petite délinquance.
Leurs voisins et l’imam doutent que les quatre accusés soient des terroristes
Ils décrivent ces hommes comme généreux, croyants, mais perturbés
par Emily Stewart, Poughkeepsie Journal (USA) 22 mai 2009 traduit de l’anglais par Djazaïri
par Emily Stewart, Poughkeepsie Journal (USA) 22 mai 2009 traduit de l’anglais par Djazaïri
Newburgh – Des amis décrivent trois des suspects accusés de préparer le destruction d’avions militaires à la base aérienne de Stewart et de faire sauter des édifices religieux juifs à New York comme des hommes généreux qui prenaient soin de leurs parents malades et ne faisaient pas de prosélytisme religieux.
Le quatrième suspect, Laguerre Payen, était sous traitement contre la paranoïa, selon un responsable d’une mosquée de Newburgh où Payen priait parfois.
Mercredi, des agents fédéraux ont arrêté quatre habitants de Newsburgh, James Cromitie, David Williams, Onta Williams et Payen, les accusant de conspirer pour utiliser des armes de destruction massive sur le territoire des USA et de conspirer pour acquérir des missiles anti-aériens, a indiqué le bureau du procureur fédéral.
Selon des voisins de la résidence Belvedere Housing à Newburgh, Cromitie fumait de la marijuana et buvait de l’alcool. Ils ont aussi expliqué qu’il n’était pas assez intelligent pour organiser un complot terroriste.
David Williams vivait aussi dans cette résidence avec sa mère et l’aidait à prendre en charge son petit frère en phase cancéreuse terminale, déclare Manny Colon, un voisin âgé de 42 ans.
«Je pense qu’ils ont simplement été pris dans quelque chose qui leur passait au dessus de la tête, » dit-il. « Je ne pense pas qu’ils l’aient organisé d’eux-mêmes.»
Colon dit connaître Onta Williams depuis 22 ans et être l’ami de Cromitie depuis 20 ans et il pense que quelqu’un les a contraints à se mettre dans ce complot. Il dit ne pas connaître Payen.
«J'ai été choqué quand j'ai entendu parler», a déclaré Salahuddin Mustafa Muhammad, l'imam de la mosquée al-Ikhlas où Cromitie et Payen venaient de temps en temps. Il les décrit tous deux comme pauvres et nécessiteux.
Leurs difficultés financières les ont peut-être rendus susceptibles d’implication dans le complot terroriste, » dit-il.
Selon Muhammad, un homme d’une quarantaine d’années a commencé à fréquenter la mosquée il y a plus d’un an et a commencé à adopter des opinions extrémistes, à parler du djihad, ou guerre sainte, aux fidèles. Il essayait aussi d’encourager les membres de la mosquée à s’engager dans des activités non spécifiées et leur proposait 25 000 dollars pour le faire.
Muhammad n’a pas donné le nom de cet homme mais pense qu’il s’agissait d’un provocateur.
Muhammad explique que des fidèles étaient venus le voir pour se plaindre de cet homme mais qu’il n’avait pas informé la police parce qu’il pensait que cet homme était un agent provocateur d’un service gouvernemental qui tentait d’appâter des fidèles de la mosquée. Muhammad indique avoir averti les fidèles de se tenir à l’écart de cet homme.
Il laisse entendre que Cromitie et Payen n’ont peut-être pas suivi ce conseil.
«Cet individu allait avoir quelqu’un, et finalement il a eu quelqu’un, » dit Mohammad. « C’est un cas de piège par ruse.»
Selon Muhammad, cet homme est peut-être bien l’informateur qui a tuyauté le FBI sur le complot.
Payen, né en Haïti, est venu à la moquée pour la première fois en mars après avoir passé cinq mois en prison. A l’époque, il était sans domicile, en situation de séjour irrégulier et avait précédemment échappé à l’expulsion, déclare Hamin Rashada, l’imam assistant de la mosquée.
Il était aussi sous traitement pour la paranoïa.
«Il avait de graves problèmes psychologiques,» affirme Rashada.
Cromitie venait lui aussi à la moquée de temps en temps et était connu des membres de la mosquée sous le nom d’Abdur Rahman. Il était venu à la moquée pour la première fois il y a environ deux ans après avoir été libéré de prison. On ne l’avait plus revu à la mosquée depuis plusieurs mois mais il est réapparu il y a environ cinq semaines.
Muhammad est aumônier à la prison d’Etat où il s’était converti à l’Islam il y a longtemps, alors qu’il était détenu. Il est devenu un responsable respecté dans le quartier [community], apportant son aide à d’autres anciens détenus. Depuis 1985, il exerce en tant qu’aumônier à la Fiskhill Correctional Facility, la prison de niveau de sécurité moyen de Beacon, et assure le service d’aumônerie un jour par semaine au Bard College.
Les deux imams indiquent que rien dans la conduite de ces hommes ne les a amenés à suspecter qu’ils pourraient être impliqués dans le terrorisme. Rashada a aidé Payen à obtenir une chambre dans un foyer qui hébergeait également plusieurs libérés sur parole. C’était une des actions de Rashada pour aider à la réhabilitation de ces hommes.
Descente dans un appartement
Ce mercredi, la chambre de Payen était en désordre et sale, avec des papiers et des boîtes répandues un peu partout, explique Rashada qui était là quand la police a fait une descente dans la maison où il logeait. Il y avait des emballages de poulet sur le micro-onde et une bouteille d’urine derrière la porte.
Après l’arrestation de Payen et Cromitie, des habitants ont dit à Rashada que Payen leur avait demandé comment se procurer des armes lourdes et de l’aide pour trouver un chauffeur sûr. Aucun d’entre eux n’avait accepté de l’aider parce qu’ils ne voulaient pas avoir de problèmes avec la loi.
John Morgan qui tient un commerce à Broadway et dit avoir été l’ami des quatre hommes les décrit comme «des frères humbles.» Selon lui, c’étaient des gens affables qui faisaient de gros efforts pour se sortir d’une vie de crime, de drogues et de violence. Il dit douter qu’ils aient été réellement impliqués dans du terrorisme contre les Etats Unis.
Les quatre hommes avaient tous un casier judiciaire.
En janvier 2003, LaGuerre Payen avait été inculpé d’agression et de vols qualifiés allant des vols de portefeuilles aux coups de feu tirés sur la tête d’adolescents avec un pistolet à billes (BB gun) à Spring Valley.
Il était accusé d'avoir tiré avec l’arme sur un garçon de 16 ans qui passait sur la route Monsey en août 2002. Payen était aussi accusé d’avoir volé deux femmes – dont une à main armée – pas loin de son domicile au 59 Collins Ave. A Spring Valley.
Payen avait été condamné pour agression au deuxième degré, avait purgé 15 mois en prison puis remis en liberté conditionnelle sous contrôle des services de l’immigration, selon le dossier du ministère public.
Onta Williams avait été condamné dans le Comté d’Orange à entre un et six ans de prison en 2003 pour avoir tenté de receler de la drogue.
David Williams avait purgé une peine d’une année de détention dans une prison d’Etat pour tentative de recel d’armes et de drogue.
Cromitie avait purgé une triple peine de prison pour vente et possession de drogue, dont une peine exécutée sous le nom de David Anderson.
« Ils avaient de gros problèmes, » explique Morgan qui habite à New Windsor. « Ils étaient confrontés à la drogue, la violence, la liberté conditionnelle ; deux d’entre eux avaient des enfants. « Ils avaient bien trop de problèmes dans leurs vies pour s’occuper de donner une leçon à l’Amérique. Sincèrement, c’est une fabrication.»
Libellés : BB gun, Etats Unis, New York Times, paranoïa, synagogue mosquée, Xymphora
1 Comments:
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