"J'ai lu des choses sur lui. C'est un Juif." "Non, madame. C'est un père de famille convenable..."
Imaginez l’échange suivant entre, disons une Américaine qui vote Républicain et justement le candidat Républicain à la présidentielle aux USA :
"J'ai lu des choses sur lui [le Sénateur Obama]. C'est un Juif", a-t-elle dit en se faisant l'écho de bruits qui courent sur internet.
Secouant la tête en signe de désaccord, McCain lui a coupé la parole et repris le micro: "Non madame. C'est un père de famille décent, un citoyen avec lequel j'ai des désaccords sur des questions fondamentales."
Rassurez-vous cet échange n’a pas eu lieu exactement dans ces termes mais plutôt dans ceux-ci :
"J'ai lu des choses sur lui. C'est un Arabe", a-t-elle dit en se faisant l'écho de bruits qui courent sur internet.
Secouant la tête en signe de désaccord, McCain lui a coupé la parole et repris le micro: "Non madame. C'est un père de famille décent, un citoyen avec lequel j'ai des désaccords sur des questions fondamentales."
Vous ne voyez pas de différence ? Lisez attentivement car dans l’échange qui a eu réellement lieu, c’est le mot «Arabe» qui est prononcé et non le mot «Juif».
Maintenant, imaginons quelle aurait été la réponse de McCain si le mot Juif avait été réellement prononcé :
« Madame, vos propos sont antisémites, ils sont un affront aux valeurs de ce pays où les citoyens de toutes confessions et origines vivent libres et ont le droit d’exprimer leurs opinions. M. Obama est quelqu’un de respectable, un citoyen avec lequel j’ai des désaccords sur des questions fondamentales. »
Faute de quoi, la classe politique, la presse et les chancelleries occidentales seraient tombées à bras raccourci sur le candidat Républicain qui n’aurait eu d’autre choix que de laisser tomber la course à la présidence.
Mais ce n’est pas le mot « Juif » qui a été prononcé, d’où le simple démenti de Mc Cain : « Non [sous entendu ce n’est pas un Arabe, c’est-à-dire un terroriste, un assassin etc.] mais quelqu’un de « décent,» c’est-à-dire, dans la traduction qui convient justement : quelqu’un de convenable. Au fait, existe-t-il des pères de famille arabes mais convenables?
Voilà, nous avons là tout simplement une illustration de ce qu’est le racisme ordinaire et plus ou moins inconscient qui afflige une bonne partie des élites (bien pensantes, ça va de soi) occidentales.
Mais ce n’est pas le mot « Juif » qui a été prononcé, d’où le simple démenti de Mc Cain : « Non [sous entendu ce n’est pas un Arabe, c’est-à-dire un terroriste, un assassin etc.] mais quelqu’un de « décent,» c’est-à-dire, dans la traduction qui convient justement : quelqu’un de convenable. Au fait, existe-t-il des pères de famille arabes mais convenables?
Voilà, nous avons là tout simplement une illustration de ce qu’est le racisme ordinaire et plus ou moins inconscient qui afflige une bonne partie des élites (bien pensantes, ça va de soi) occidentales.
4 Comments:
très très bon article. Bravo.
Bien sur dans les médias français au mains des sionistes ils ne sont pas scandalisés mais quand on donne on tape sur un juif a Paris la c'est le drame!c'est devenu tellement flagrant!
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
La loi interdit de régler nos problèmes par la violence, et c'est une bonne chose qui nous permet de vivre ensemble. Ceci dit, l'émotion est normale si le Juif est agressé à raison de sa religion(idem pour l'Arabe en tant qu'Arabe, quoique...). Là où ça ne va pas effectivement, c'est quand on crie à l'antisémitisme lorsqu'il ne s'agit que d'affrontements entre petites frappes (dont certaines sont juives et d'autres non)pour des motifs qui n'ont rien à voir avec l'appartenance religieuse ou ethnique.
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