Ce qui est vraiment tabou en Europe
C’est une dépêche AFP, Agence France presse pour ceux qui l’ignoreraient, mais qui n’est reprise par aucun grand organe d’information hexagonal.
On le comprend parce que c’est le genre d’info qui fait désordre à l’heure où un certain hebdomadaire satirique vient de publier une BD sur le prophète de l’Islam.
De fait, on peut caricaturer à souhait la religion musulmane, où encore immerger ure représentation de jésus Christ dans de l’urine et s’insurger au nom de la liberté d’expression quand des personnes font savoir qu’elles sont choquées et scandalisées.
Il en va autrement quand on touche d’une manière ou d’une autre à un certain sujet. Dans ce cas de figure, non seulement ont obtient la fermeture d’une exposition mais même une enquête judiciaire.
La justice suédoise n’a pas voulu s’intéresser à l’affaire, qu’à cela ne tienne, ce sont les autorités polonaises, puisque les cendres ont été «volées» en Pologne qui s’en occupent.
L’astuce étant que l’enquête ne porte pas sur le contenu de l’œuvre mais sur le celui du matériau utilisé.
Pologne: enquête sur l'utilisation par un artiste de cendres de victimes des nazis
(AFP) – RTBF (Belgique) 8 janvier 2013
VARSOVIE — Le parquet polonais de Lublin a ouvert une enquête concernant l'utilisation par un artiste peintre suédois de cendres recueillies dans un four crématoire du camp d'extermination nazi allemand de Majdanek (sud-est de la Pologne), a indiqué à l'AFP mardi son porte-parole.
"Le parquet a ouvert une enquête dans cette affaire lundi", a déclaré Mme Beata Syk-Jankowska.
L'enquête concerne une éventuelle profanation ou un vol de restes humains ou de tombes, crimes punis en Pologne de peines allant jusqu'à huit ans de prison.
Le délai de prescription pour de tels faits est au maximum de quinze ans, en fonction de la qualification des faits.
Un peintre suédois, Carl Michael von Hausswolff, avait exposé en décembre dans une galerie de Lund (sud de la Suède) une aquarelle peinte, selon lui, avec des cendres ramassées en 1989 au camp de Majdanek, diluées dans de l'eau.
L'oeuvre en noir et blanc, montre des coups de pinceaux verticaux dans un rectangle, censés évoquer selon la légende "des gens torturés, suppliciés, assassinés par d'autres gens lors de l'une des guerres les plus impitoyables du XXe siècle", expliquait M. von Hausswolff sur le site internet de la galerie.
L'exposition avait été fermée après une vague de protestation de la communauté juive de Malmö et du Centre Simon-Wiesenthal.
A la suite d'une plainte d'un particulier pour violation du repos des morts, délit puni en Suède de deux ans d'emprisonnement, la justice suédoise avait lancé une enquête, la classant sans suite, expliquant que le délit avait été commis à l'étranger.
"Nous allons nous adresser à la justice suédoise pour obtenir les détails de cette enquête", a déclaré à l'AFP la porte-parole du parquet de Lublin.
Le camp de Majdanek a été installé près de la ville de Lublin par l'Allemagne nazie en 1941 et a fonctionné jusqu'en 1944.
Selon les estimations des historiens du musée, 80.000 prisonniers, dont 60.000 juifs y ont été assassinés par les nazis dans les chambres à gaz, ont été exécutés ou sont morts de faim, de maladies ou d'épuisement au travail.
Au total, 150.000 personnes ont été emprisonnées dans le camp de Majdanek entre 1941 et 1944
Libellés : art, Carl Michael von Hausswolff, Centre Simon Wiesenthal, Lublin, Madjanek, Malmö, nazisme, Pologne, Suède
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