dimanche, mai 21, 2006

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Privatisations en Algérie : de la banque à l'activité portuaire

Alors que des pays comparables à l'Algérie, comme la Bolivie ou le Vénézuela, s'engagent dans une politique de nationalisation, au grand dam de puissances étrangères comme l'Espagne ou les USA, l'Algérie s'est lancée depuis quelques années dans une voie inverse.
La privatisation répond à la fois à des choix idéologiques libéraux qui s'expriment depuis longtemps ouvertement dans la sphère gouvernementale mais aussi à des injonctions des institutions financières internationales.
Malgré les injonctions-recommandations de ces institutions, la privatisation a été lente en Algérie. Cette lenteur ne doit pas être comprise comme étant liée à une quelconque résistance de nature idéologique ou à une sorte de nationalisme économique des autorités. Elle tient d'une part à des confits d'intérêts à l'intérieur des catégories dirigeantes et d'autre part à la résistance des salariés des entreprises publiques.
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Ainsi, alors que se profile la privatisation de l'activité portuaire en Algérie, les employés de ce secteur observent une journée de grève : ils ne comprennent pas pourquoi ils ne sont pas associés aux projets concernant leurs entreprises et pourquoi on privatiserait une activité rentable.
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En fait, ce qu'ils devraient comprendre, c'est que ce sont précisément les activités rentables qui intéressent le plus les repreneurs privés. Ce n'est pas un hasard si le FMI insiste sur la privatisation du secteur bancaire algérien avec cette exigence : pas question de céder les banques algériennes à des amateurs, il propose de le faire au profit d’"agents internationaux avérés". Le Crédit Populaire d'Algérie, une banque rentable, est une des premières à figurer sur la liste des privatisables et son dossier a été confié à la banque d’affaires Rothschild-France.
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Malek Bennabi parlait de "colonisabilité" pour expliquer le sort vécu par l'Algérie pendant 132 ans. Une des conditions qui avait fait de l'Algérie un pays "colonisable" était la prise en main intégrale de ses relations économiques et commerciales avec l'extérieur par des opérateurs étrangers; quant aux transactions financières elles étaient gérées par des Juifs (Bacri et Busnach) dont on connaît le rôle dans le différend franco-algérien à l'époque.
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Je sais que l'histoire ne se répète pas, mais...

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posted by Djazaïri at 1:44 PM

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