mercredi, avril 26, 2006

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Dans l'enfer des prisons israéliennes

Témoignages de Nadi al-asir et appels
Transmis par Palestine en marche (Lyon)

Deux prisonniers palestiniens mineurs enfermés dans la prison de Hasharon (Telmond) ont témoigné sous serment devant l'avocat Hanane al-Khatib avoir été sauvagement traités au cours des interrogatoires infligés par les services de renseignements israéliens.
Les deux prisonniers mineurs sont Abdallah Rafiq Muhammad Daraghme, de Toubas, 17 ans, arrêté le 20 janvier 2006 et Muhammad Muwaffaq Khalil Sharif, 15 ans, de la ville d'al-Khalil, arrêté le 4 avril 2006.
Le détenu mineur Abdallah a déclaré qu'il était sur le chemin vers la vallée du Jourdain. Au barrage de Tayaseer, l'armée d'occupation a arrêté la voiture où il se trouvait avec son ami Ahmad Jaddou', vers 9 heures du matin. Les deux amis sont sauvagement frappés avec les crosses des fusils et piétinés. "Ils nous ont bandé les yeux et attachés les mains dans le dos avec des fils en plastique, et nous ont emmenés vers la colonie de Tayaser jusqu'à 11h du soir, sans nous donner de quoi boire ni manger. Il faisait froid, il pleuvait, mais ils nous obligés à ôter nos manteaux, et nous ont laissé en vêtements légers.
Ensuite, j'ai été transféré au centre de détention de Huwwara, et lorsque le suis arrivé, ils m'ont fouillé à nu, et m'ont enfermé dans une pièce où je suis resté 5 jours. Le centre de Huwwara est très mauvais : ils nous autorisent à aller aux toilettes deux fois par jour, seulement, sinon ils placent une bouteille dans la pièce pour nos besoins.
Puis j'ai été transféré à la prison de Salem, où la situation est encore plus dure qu'à Huwwara. Le nombre de prisonniers était de 10 prisonniers dans la cellule, nous dormions collés les uns aux autres, par terre, les matelas sont sales, nous dormions affamés, car ils nous donnaient très peu à manger. Je suis resté une semaine à Salem. C'est là où j'ai été interrogé, très durement. J'étais interrogé trois heures par jour. J'étais mis en position de shabeh, toute la durée des interrogatoires, les mains et les pieds attachés à une chaise. Au cours de l'interrogatoire, j'étais battu, surtout sur des parties sensibles de mon corps, et les coups pleuvaient dans tous les sens. J'avais très mal. Au cours de l'interrogatoire, aussi, l'instructeur me mettait la tête dans un sac qui sentait mauvais et de temps en temps, il levait le sac puis le remettait. Puis je fus transféré à Ofer, puis Hasharon.

Le second prisonnier mineur, Muhammad, est collégien. "Les forces de l'occupation ont envahi notre maison vers 2 h du matin, elles ont ordonné à tous de sortir, et ont demandé à mon propos. Ils ont pris mon certificat de naissance, et m'ont ligoté les mains à l'arrière par des fils en plastique, et m'ont bandé les yeux.
J'ai été ensuite transféré à Atzion, et au centre de détention, ils m'ont fouillé, tout nu, puis m'ont passé à l'interrogatoire. L'instructeur a commencé, il voulait que j'avoue en échange de ma liberté, et m'a menacé en me disant qu'il me satisferait en me faisant asseoir sur une chaise électrique. J'ai passé deux jours, en position de shabeh, les mains ligotées à l'arrière, avec empêchement de dormir. Chaque fois que je fermais les yeux, ils me réveillaient, je me suis senti très fatigué de ce shabeh pendant deux jours.
Puis j'ai été transféré à la prison de Ascalan, où j'ai passé 5 jours, et l'interrogatoire a duré trois heures par jour. J'étais dans une cellule individuelle, la lumière était allumée 24 heures sur 24, les murs sont rugueux, il est difficile de s'y appuyer. Ils me sortaient pour l'interrogatoire, attaché, et posaient des lunettes noires sur mes yeux.


Participez à la campagne lancée par Defence for Children International - DCI - section Palestine,
et Arab Human Rights Association
pour exiger la libération immédiate des enfants détenus.
Ils sont environ 400 enfants détenus, sans aucun droit, dans les prisons de l'occupation.
Le monde occidental est muet, face à cette grave violation de la part de l'occupant israélien des droits de l'homme, des droits de l'enfant et des conventions de Genève.
http://www.PetitionOnline.com/mzhra/petition.html


La prisonnière Samar Sbeih, détenue alors qu'elle était enceinte de deux mois et torturée par les services des renseignements israéliens, a accouché d'un garçon à l'hôpital Meir / Kfar Saba. L'état de santé du nouveau-né, qui pèse trois kilos, est satisfaisant. Samar a été condamnée à 28 mois de prison. Elle est originaire de Gaza et vivait, avant son arrestation, à Tulkarm. Son bébé sera-t-il aussi emprisonné, comme d'autres bébés avant lui, avec sa mère ?

Signez la pétition exigeant la libération de Said Atabeh, le plus ancien prisonnier palestinien, et tous les prisonniers palestiniens et arabes détenus dans les prisons israéliennes :
Le lien de la pétition est
http://wwwpalestine-solidarite.org/petition_saed.htm

Arrêté le 29 juillet 1977, Saïd est en prison depuis 29 ans, pour avoir résisté contre l'occupation de son pays. Saïd est un combattant de la liberté. Exigeons sa libération immédiate.
Cette campagne pour la libération de Saïd Atabeh est accompagnéé d'une lettre qu'il a adressée à Kofi Anan, secrétaire général de l'ONU, où Saïd questionne sur les raisons du silence international à propos de l'occupation de son pays, des agressions contre les droits humaines. "C'est mon droit de vivre libre dans mon pays", écrit-il dans sa lettre, "Il est incompréhensible de passer cette période si longue en captivité en tant que prisonnier de guerre, rien que parce que le gouvernement israélien tourne le dos aux lois internationales et à la convention de Genève".
Soutenons le juste combat de Saïd Atabeh et exigeons sa libération.

posted by Djazaïri at 6:38 PM

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